Aller au contenu. | Aller à la navigation

Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

Bonjour, notre site va bénéficier d’une refonte dans les prochains mois. L’activité de Narthex est actuellement réduite. Nous vous remercions de votre compréhension.

Troisième dimanche de Carême : Jésus chasse les marchands du Temple

Publié le : 4 Mars 2018
A l'occasion des 20 ans de la bibliothèque numérique Gallica, éditée par la BNF, nous vous proposons chaque dimanche une image d'enluminure ancienne, illustrant l'un des textes liturgiques du jour. Pour ce troisième dimanche de Carême est lue l'évangile de Jean, au chapitre 2 ; ce passage relate l'arrivée de Jésus à Jérusalem et son entrée au Temple, dans lequel les marchands et les changeurs ont installé leurs commerces.

Livre de prières de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, folio 61r, XVe siècle - Gallica/BNF

Présentation

On devine le sujet de cette enluminure grâce à la mention en rouge "... marchans hors du temple" dans un beau lettrage manuscrit de la fin du moyen âge. La lecture de l'évangile de Jean, en ce troisième dimanche de Carême, relate en effet l'arrivée de Jésus dans le Temple, qu'il trouve envahit par les marchands et les changeurs.

Outre l'ornementation particulièrement riche de ce feuillet, où se mêlent rinceaux végétaux, oiseaux et griffons, la scène figurée dans la miniature est remarquable de détails et de finesse. Une perspective albertienne bien exécutée se devine grâce à ce beau dallage de petits carreaux tandis que l'espace architectural, inspiré du style gothique (arcades en plein cintre, chapiteaux corinthiens, triforium aveugle...), dessine une abside. 

Jésus est sur la gauche, vêtu de bleu, suivi par ses disciples ; un discret nimbe de rayons dorés entoure leurs visages. La scène est fidèle à l'évangile de Jean : il s'agit du moment précis où Jésus il brandit le fouet de cordes pour chasser les marchands du Temple. Ceux-ci sont en effet présents à droite de la scène ; l'homme et la femme en vêtements bleus notamment, sont vêtus comme les riches notables du XVe siècle, chacun d'eux porte une bourse contenant le fruit de leur commerce. On voit également les tables sur lesquelles la monnaie des changeurs est disposée. Dans le fond de l'abside, un étal rouge présente les marchandises. 

Face à cette image forte d'un Christ en colère, exprimant une forme de violence, il ne faut pas se méprendre : ce n'est pas le commerce lui-même qu'il condamne en réalisant ce geste (il était nécessaire à la vie du temple, fournissant les animaux pour les sacrifices), mais bien le culte lui-même. En s'exclamant "Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce", il critique l'usage de l'argent dans le culte. La prière n'est pas un commerce et la grâce de Dieu ne s'achète pas ! 

Extrait de la Bible

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai ».

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment.

Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

(Jn 2, 13-25)

Mots-clés associés :
Ajouter un commentaire

Vous pouvez ajouter un commentaire en complétant le formulaire ci-dessous. Le format doit être plain text. Les commentaires sont modérés.

Question: 10 - 5 ?
Your answer:
Recherchez sur le site
Inscrivez-vous à la newsletter