Plein Sud : itinérances artistiques et estivales

Festival de Rocamadour

Considéré comme un véritable joyau pour la musique sacrée, le 15e Festival de Rocamadour se tiendra jusqu'au 26 août au coeur de la splendide cité mariale. Cette édition 2019 sera tout à fait exceptionnelle, car pour la première fois, se déploiera à ciel ouvert, sous les étoiles un grand concert au pied de la Cité de Rocamadour éclairée, le 15 août à 22h, évènement qui aura d'autant plus de sens en cette fête de l'Assomption. Ce Concert au pied de la Cité accueillera un musicien hors norme, le violoniste Renaud Capuçon, avec son nouvel ensemble les Lausanne Soloists, qui interpréteront Johann Sébastien Bach et Piotr Ilitch Tchaikovski. Ce spectacle créé sur mesure pour le site incarne la notion de dialogue entre la musique sacrée et les reliefs de la cité, tout en permettant d’apprécier la beauté des reliefs vertigineux qu’offre cette vallée.

Festival de Rocamadour jusqu'au 26 août 2019
Programme détaillé et réservations : contact@rocamadourfestival.com
Site internet du Festival de Rocamadour
Offices de Tourisme : www.tourisme-cahors.com - www.vallee-dordogne.com

IN SITU Patrimoine et Art contemporain

De l'Ariège à l'Aude et l'Aveyron, du Gard, à l'Hérault et au Lot, des Pyrénées-Orientales aux Hautes-Pyrénées, la manifestation estivale IN SITU Patrimoine et art contemporain dévoile un programme impressionnant pour 8e édition en Occitanie, portée par l’association Le Passe Muraille. A travers quinze sites d’exception, l'exercice de style repose sur un dialogue dynamique entre l’architecture et l’art contemporain, à travers des installations éphémères adaptées à l’esprit des lieux. Cette année, on se laissera éblouir par la Digital Supernova de Miguel Chevalier, grande installation de réalité virtuelle générative projetée jusqu'au 18 août sur les voûtes de la nef de la cathédrale Notre-Dame de Rodez en Aveyron, dans le cadre du Siècle Soulages. Le parcours se poursuit en Ariège avec Basserode à la grotte du Mas d’Azil ou Lionel Sabatté à la grotte de Bédeilhac. Dans l’Hérault, Eric Michel métamorphose l'église Saint-Etienne à La Livinière avec son superbe Clocher de Lumière, tandis que dans l'Aude, on pourra découvrir une grande fresque murale d’Abdelkader Benchamma à l’abbaye de Lagrasse, sans oublier, au fil des itinérances, les oeuvres de Mircea Cantor, Art Orienté Objet, Victoria Klotz, Delphine Renault…

IN SITU Patrimoine et Art contemporain jusqu'au 29 septembre
Site internet IN SITU Patrimoine et Art contemporain

L'Apocalypse de François Peltier à St Emilion

Un détour à Saint-Emilion s'impose pour visiter le cloître de la collégiale et découvrir la stupéfiante représentation de L'Apocalypse de Saint-Jean qui vient d'être réalisée par l'artiste contemporain François Peltier.

 Afin de préparer votre visite, nous vous invitons à regarder le documentaire réalisé par le le Jour du Seigneur sur l'Apocalypse de Saint-Emilion, qui brosse le portrait de l'artiste François Peltier, et relate le récit de la commande épique qui lui a été confiée...

L'Apocalypse de François Peltier à la collégiale de Saint-Emilion
Site internet de L'Apocalypse de Saint-Emilion

L’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue

A l'initiative du Centre des monuments nationaux, deux expositions se déroulent cet été à l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue. La première, plus historique, rend hommage à Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache avec l’exposition « Itinéraire de collectionneurs », écho d'un accrochage qu'ils avaient organisé en 1959 chez Jean Fournier, réunissant déjà les peintres phares de leur collection, aujourd’hui rassemblés à Beaulieu : Bissière, Dubuffet, Fautrier, Götz, Hantaï, Hartung, Manessier, Mathieu, Michaux, Vieira da Silva...

Avec l'exposition « Liz West : In the Light – Dans la lumière », c'est une vision totalement contemporaine de l'interaction entre l'art et le patrimoine qui investit les lieux. Avec Our Colour reflection, la jeune artiste britannique née en 1985 se joue de la règle cistercienne épurée en introduisant une oeuvre à multiples effets chromatique composée de 800 miroirs telle un tapis monumental qui anime de reflets colorés et mouvants la rigueur des murs de l'église abbatiale datant des XIIIe XIVe siècles. Elle présente aussi Our Spectral Vision, oeuvre qui lui a été commandée par le Natural History Museum de Londres et s’inspire du spectre de couleurs septuple d’Isaac Newton et crée un environnement mouvant qui mélange couleurs et lumière rayonnante, irradiant et métamorphosant les voûtes et piliers du cellier gothique du XIIIe siècle. Avec Autumn Lights, Liz West s’est inspirée du verre coloré des vitraux anciens, soufflé à la main et teinté de traces de cuivre, fer et magnésium. Cette installation disposée dans l’ancien réfectoire des moines de l’abbaye de Beaulieu (XVIIe siècle) et dans la salle capitulaire (XIIIe siècle) invite chacun à se perdre dans un dédale composé de 24 panneaux translucides et colorés, à s’amuser avec son propre reflet et à découvrir différemment le décor historique, notamment l’imposante cheminée peinte.

« Liz West : In the Light – Dans la Lumière », jusqu’au 30 septembre 2019
« Itinéraire de collectionneurs », Hommage à Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache, jusqu’au 31 octobre 2019
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne)

Pauline Bazignan au Fort Saint-André

Une subtile alchimie s'est mise en place entre les oeuvres de Pauline Bazignan et l'austère et altier Fort Saint-André, à Villeneuve-lez-Avignon, qu'elle a dû apprivoiser et dont chaque pierre vient dialoguer de façon aussi inattendue que poétique avec son travail, peinture ou sculpture. L'exposition « De mémoire » porte bien son nom, et Pauline Bazignan a su rendre cette mémoire vive, palpable, et même paradoxalement contemporaine. Dans la chapelle, jouxtant une sinopia effacée où l'on devine un Christ en croix, elle a placé une oeuvre où l'on distingue deux auréoles, l'une plus petite que l'autre - image délicate d'une possible Nativité. En sillonnant le Fort, ses chemins de ronde, ses tours de gardes, ses geôles, on mesure à chaque pas la surprenante adéquation des oeuvres de Pauline Bazignan, qui viennent questionner discrètement les pierres, leur apporter un écho pictural, une réponse. Le fort Saint-André à son tour fend l'armure et dévoile son âme. En négatif ou en positif, les oeuvres de Pauline Bazignan jouent sur la présence et l'absence, l'effacement et la révélation. Elles fusionnent avec l'architecture médiévale et son histoire, comme ses vidéos projetées à même la pierre qui font corps avec elle. Point d'orgue de ce magnifique parcours, le vis à vis des deux perceptions de la Bataille de San Romano d'Uccello est d'une certaine manière la quintessence de l'esprit de l'exposition. A gauche, une grande toile sur fond clair, concentrée sur la scansion visuelle des lances, comme résumée à ces quelques lignes. Tel est la Bataille de San Romano surgie « De Mémoire » dans l'esprit de l'artiste. A droite, comme son négatif photographique, une toile noire éclairée par la cadences blanches des traits, des armes, des explosions claires : la Bataille de San Romano peinte après avoir revu le tableau au Louvre, où l'impression première a été l'obscurité intense de la scène.

« De mémoire », Pauline Bazignan, jusqu'au 22 septembre
Fort Saint-André, Villeneuve-lez-Avignon (Gard)

« Bêtes de scène » à la Fondation Villa Datris

Cette année, pour sa 9ème exposition, la Fondation Villa Datris interroge à travers la sculpture contemporaine, les relations qu’entretiennent les artistes avec le monde animal sous toutes ses formes : séduisant ou prédateur, familier ou étranger, attirant ou inquiétant, mystérieux ou ludique. Plus de 120 oeuvres de 85 artistes se laissent découvrir à l'intérieur de la Villa Datris ou au gré du parcours poétique dans ses jardins en bord de Sorgue : Johan Creten, Barry Flanagan, Laurent Perbos, Céline Cléron, Mark Dion, Gloria Friedmann, Richard Jackson ou Annette Messager. Une exposition qui invite à l'enchantement ainsi qu'à une réflexion en profondeur sur notre monde et ses mutations, à travers les oeuvres d'artistes internationalement reconnus ou émergents et de leurs prises de conscience.

« Bêtes de scène », jusqu'au 3 novembre
Fondation Villa Datris, L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse)
Site internet de la Fondation Villa Datris

Othoniel au Château La Coste

Réputé pour sa production de vin bio, le Château La Coste a plus d'une corde à son arc et développe depuis de nombreuses années une programmation artistique ambitieuse, ainsi que des collaborations avec des artistes contemporains. Cette année, sera inaugurée le 23 août une création d'Othoniel, Ile Singulière, imaginée spécialement pour l’espace d’exposition conçu par Renzo Piano. Les sculptures minimales et abstraites en brique de verres bleu et argent se marieront à la perfection avec les volumes purs du bâtiment créant de nouvelles architectures. On pourra aussi admirer la Grande Croix Rouge installée sur site par Othoniel, et découvrir du 11 août au 13 octobre 2019,  Jexposition unique d’œuvres sur papier de Jean-Michel Basquiat de 1977 à 1988, en collaboration avec la Galerie Enrico Navarra.

« Iles singulières », Othoniel, du 23 août au 22 novembre
Château La Coste (Bouches-du-Rhône)
Site internet du Château La Coste

Maison Alexandra David-Neel à Digne-les-Bains

Si elle a fini ses jours à près de 101 ans à Digne-les-Bains, Alexandra David-Néel (1869-1969) a mené une vie absolument hors du commun. Orientaliste, exploratrice et écrivain,elle fut, en 1924, la première femme occidentale à atteindre Lhassa, capitale du Tibet...
De retour en France après ses aventures tibétaines, elle achève à Toulon le manuscrit du Voyage d’une parisienne à Lhassa et s'installe finalement à Digne, son port d’attache dans la montagne. Cette demeure surnommée Samten Dzong (« Résidence de la Réflexion ») conserve dans son atmosphère une inspiration tibétaine propice à ce qui était son lieu de vie, d'écriture et de travail.

Maison Alexandra David-Neel - Samten Dzong, Résidence de la Réflexion
27 avenue du Maréchal Juin 04000 Digne-les-Bains
Contact : 04 92 31 32 38
Site internet de la Maison Alexandra David-Néel

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