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Exposition : Serge Poliakoff – gouaches de 1948 à 1969 au musée Maillol

En écho à l’exposition « Poliakoff, Le rêve des formes » présentée au musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 23 février 2014, le musée Maillol retrace avec 40 gouaches exceptionnelles, le parcours de 1948 à 1969 des œuvres sur papier de ce maître de l’abstraction.
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    du 23/12/2013 à 16h50 au 09/02/2014

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Pour le critique d’art Michel Ragon, cette exposition de gouaches, présente le style abstrait de Poliakoff dans son absolue originalité. Le peintre promène en effet ses deux formes préférentielles, l’arrondie et l’angulaire, sur la surface du papier, sans que leur répétition devienne monotonie ou pauvreté. Et, posées les unes près des autres, les gouaches se complètent, se suivent comme une sorte de polyphonie.

« Regardons, en 1950, ses formes très simples et ses couleurs très réduites : bleu et rouge, bleu-noir-jaune, rouge, blanc, jaune, rouge et noir, en 1951. Vert en 1953 (cette couleur honnie par certains peintres abstraits, comme trop naturaliste). Une curieuse gouache rouge en 1959. Un rouge clair domine l’ensemble et un petit liseré vert l’encadre.
Ces curieux petits liserés seront exceptionnels, sinon un petit liseré rouge encadrant deux jaunes en 1960.
Deux gouaches grises, en 1960 et 1961, avec une tonalité de gris différents.
Une presque monochrome en 1962.
Le silence absolu.
Mais peut-on parler de silence à propos d’une peinture ? Cela semble paradoxal, bien qu’il soit évident que maintes peintures (même abstraites) sont bavardes, tapageuses et même hurlantes.
Poliakoff a toujours précisé que, pour lui, un tableau réussi était un tableau silencieux. Et qu’il aimait faire vibrer le silence.

En 1965 apparaissent des gouaches découpées. Avec lesquelles il soulignait sa volonté de séparer très nettement ses formes et ses couleurs. « La forme doit sembler coupée aux ciseaux », précisait-il, se souvenant sans doute qu’en 1949, Matisse avait dessiné dans la couleur, avec ses gouaches découpées.
Mais finalement, cet art abstrait de Poliakoff, ni gestuel, ni lyrique, ni géométrique, c’est quoi, au juste ?
Sa singularité de n’être autre chose que ce qu’il est. Chaque forme, pour lui, implique un travail sur la couleur et chaque couleur est indissociable de cette forme.
Aucune influence du monde extérieur. « Je suis vraiment dans mon cosmos à moi », aimait-il répéter.
»

Serge Poliakoff, Composition abstraite, 1953, Gouache sur papier
58,5 x 44 cm © Adagp 2013

Selon les propres termes de Dina Vierny, Serge Poliakoff personnalise la peinture abstraite par « une chaleur humaine teintée d’un mysticisme auquel s’ajoutent la richesse de la matière, la beauté picturale des formes et des couleurs, pierre angulaire de la peinture de Serge Poliakoff. »

Serge Poliakoff est décédé le 12 octobre 1969 alors qu’il travaillait à une grande exposition pour le musée d’Art Moderne qui fut présentée en 1970.

Lire L'oeuvre sensorielle de Serge Poliakoff dans la rubrique Actualités de Narthex

 

Informations pratiques
Musée Maillol - 59/61 rue de Grenelle - 75007 PARIS
« Serge Poliakoff – Gouaches de 1948 à 1969 », jusqu’ au 9 février 2014.

Horaires d'ouverture de 10h30 à 19h00. Vente des billets jusqu'à 18h15. Nocturne le lundi et le vendredi jusqu'à 21h30. Vente des billets jusqu'à 20h45.
Ouvert tous les jours, même le mardi et les jours fériés
Fermé les 25 décembre et 1er janvier

Prix d'entrée : 13 €

Le billet d’entrée coupe-fil pour l’exposition « Etrusques, un hymne à la vie » vous donne également accès à l’exposition « Serge Poliakoff – Gouaches de 1948 à 1969 » et à la collection permanente du Musée Maillol.

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