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Un portrait de Saint François de Sales à la Chapelle de la Conférence des évêques de France

Publié le : 4 Février 2021
Dans le prolongement de la fête de Saint François de Sales, célébrée tout récemment, portons notre regard sur le tableau qui a été généreusement offert à la Conférence des évêques de France, et a trouvé tout naturellement sa place dans sa Chapelle, placée sous le vocable de Saint François de Sales.

Maryse Julliard, Portrait de Saint François de Sales, début des années 1960 ©DR

Rien n'est aussi fort que la douceur. Rien n'est aussi doux que la force véritable.
St François de Sales

C’est à la générosité du Père Jean-François Chiron que la Conférence des évêques de France doit le tableau de Saint François de Sales qui orne désormais la Chapelle dédiée au saint évêque de Savoie.

Prêtre du diocèse de Chambéry et professeur à la faculté de théologie de l'université catholique de Lyon, le Père Jean-François Chiron a accompli un geste fort en offrant ce portrait, qui rejoint la Chapelle dédiée à Saint François de Sales (1567-1622), qui n’abritait jusqu’à présent aucune représentation de l’auteur de l’Introduction à la vie dévote et du Traité de l’Amour de Dieu.

Œuvre de l’artiste Maryse Julliard peinte dans les années soixante, ce tableau fut offert par le chanoine Emile Vesco, curé de la métropole de Chambéry au Père Pierre Curtelin, curé de cette même paroisse. Celui l’offrit au Père Jean-François Chiron, qui en a fait don le 27 octobre dernier à la Maison Breteuil, siège de la Conférence des évêques de France, pour orner sa Chapelle.

Dans son travail, le style de Maryse Julliard se situe au-delà du clivage entre figuration et abstraction : « seule compte la qualité de la ligne et de la couleur ». Elle était l'épouse d'un peintre abstrait et sculpteur, Jacques de Thiersant (1935-2012), très attaché à la Savoie et aux Alpes, qui fut l'élève d'Arcabas à Grenoble.

Ce portrait hiératique trouve parfaitement sa place dans une niche qui semblait attendre sa venue à la Chapelle de la Maison Breteuil, juste en face d'une belle statue ancienne en bois polychrome de la Vierge à l'Enfant, dans ce très bel espace liturgique réaménagé en 2007 par l'architecte d'intérieur Florence Cosse - l’ancienne chapelle du couvent Notre-Dame du Cénacle.
Cette œuvre se situe dans la lignée des portraits traditionnels de Saint François de Sales, dans la mesure où il est fidèle à la représentation de ses traits : un visage ovale, un vaste front, un regard intériorisé, et l’allure à la fois réservée et pensive de celui qui fut un grand penseur et homme de lettres, docteur de l’Eglise et fondateur de l'Ordre de la Visitation.

MARYSE JULLIARD, PORTRAIT DE SAINT FRANÇOIS DE SALES, DÉBUT DES ANNÉES 1960 (détail) ©DR

On remarquera l’expressivité extraordinaire des mains aux doigts déliés qui présentent le livre de l’Evangile dans un geste fin et élégant. Toute l'œuvre est centrée sur le visage du saint évêque de Savoie, lumineux et ses mains, un dialogue subtil et silencieux.

Au-delà de l'austérité apparente de cette figure vêtue de sombre, qui semble faire corps avec la grande croix qui se dresse en arrière-plan, il faut prendre le temps de distinguer les nuances violettes qui animent le vêtement, s'attarder sur le ton turquoise qui éclaire les mains, se laisser toucher par l'ardeur du feu orangé qui anime l'ensemble de la toile.

Une œuvre toute en réserve qui se livre peu à peu, et se déploie au second regard.

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