Aller au contenu. | Aller à la navigation

Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

Bonjour, notre site va bénéficier d’une refonte dans les prochains mois. L’activité de Narthex est actuellement réduite. Nous vous remercions de votre compréhension.

Les 18 sites emblématiques retenus pour la deuxième édition du Loto du Patrimoine

Publié le : 15 Mars 2019
Pour la deuxième édition de la mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril confiée à Stéphane Bern, 18 nouveaux sites emblématiques des régions de métropole et d’outre-mer ont été sélectionnés. Ils bénéficieront d’un soutien financier, grâce au tirage d’un Super Loto le 14 juillet 2019 et 2 offres de tickets à gratter mis en vente en septembre 2019.

Pour la deuxième année, le ministère de la Culture, la Fondation du Patrimoine et la Française des Jeux s’associent pour l’organisation d’un Loto du Patrimoine le 14 juillet prochain. Les gains de ce tirage (ainsi que ceux récoltés grâce aux ventes de tickets à gratter) bénéficieront à une centaine de sites patrimoniaux en péril en France métropolitaine et ultramarine. Les dix-huit sites emblématiques (qui figureront sur les tickets à gratter) ont été annoncés le 10 mars dernier. En voici quelques-uns des plus remarquables…

Amphithéâtre de Saintes © Myrabella
L’amphithéâtre gallo-romain de Saintes (Nouvelle Aquitaine)

Doyen des sites patrimoniaux choisis cette année, l’amphithéâtre, achevé dans les années 40 ap. J.-C. sous le règne de Claude, est un précieux témoin de la romanisation de la province Aquitaine. La ville de Saintes souhaite aménager l’amphithéâtre et ses abords en combinant trois axes essentiels : sauvegarder et restaurer le site, aménager partiellement l’amphithéâtre en recréant des gradins et faire revivre le site en y développant une programmation culturelle et patrimoniale innovante. Parallèlement des recherches scientifiques sont développées sur le site.

église abbatiale de Longues-sur-Mer © ChBougui
L’abbaye Sainte-Marie de Longues-sur-Mer (Normandie)

Fondée au XIIème siècle, l’abbaye bénédictine Sainte-Marie de Longues offre un témoignage exceptionnel de la vie religieuse normande au Moyen-âge. Fermée au XVIIIème siècle, elle fut convertie en exploitation agricole. Ces multiples transformations ont laissé des traces et entraîné des destructions et changements d’affectation des bâtiments, auxquels s’ajoute l’inexorable action du temps. Cependant, entre Arromanches et Omaha Beach, l’abbaye a été épargnée lors du débarquement du 6 juin 1944. Depuis les années 30, les propriétaires (privés) successifs, amateurs du patrimoine, s’efforcent de restaurer les différents bâtiments. Les prochains travaux vont concerner le réfectoire des moines et le chœur de l’église.

Les propriétaires développent une « démarche de rayonnement », qui guide les projets actuels : la visibilité du monument, son accessibilité et l’accent mis sur la culture et l’esprit festif témoignent d’une volonté de partage avec le public. Un gîte a été créé en 2012 et les jardins ont été redessinés. A l’année, l’extérieur des bâtiments abbatiaux, le réfectoire des moines et les jardins sont ouverts à la visite.

Abbaye Notre-Dame de Sénanque © EmDee
L’abbaye Notre-Dame de Sénanque à Gordes (Provence-Alpes-Côte-D’azur)

L’Abbaye de Sénanque est aujourd’hui un des plus purs témoins de l’architecture cistercienne. Véritable joyau de l’art roman provençal et national, classé Monument historique depuis 1921, elle attire chaque année près de 200 000 visiteurs. Construite dans l’esprit cistercien du XIIe siècle, l’abbatiale est un appareillage parfait de milliers de pierres sans mortier, dépouillée de toute ornementation. Il s’agit d’une architecture caractérisée par l’épuration des lignes, l’austérité des décors employée au service de sa pureté ainsi que par l’emploi harmonieux de la voûte en berceau brisé, une architecture inaugurée à Cluny dès la fin du XIe siècle.

L’histoire de l’occupation du lieu vaut le détour : l’Abbaye fut vendue à deux reprises comme bien national, sauvegardée et protégée par ses propriétaires (et locataires) privés successifs, puis réoccupée à différentes époques par des communautés de moines. Depuis les années 90, une communauté de moines cisterciens venus de Lérins permet au lieu de remplir sa vocation première ; il combine ainsi deux aspects : le cultuel et le culturel.

église de Morne-à-l'eau
L’église de Morne-à-L’eau (Guadeloupe)

L’église paroissiale Saint-André est un ouvrage identitaire et emblématique de l’architecte Ali Tur (1889-1977). Il l’a construite en 1930 après la destruction de la précédente église par un cyclone (septembre 1928). Ali Tur, l’un des architectes du ministère des colonies, dirigea les travaux de reconstruction des édifices gouvernementaux ainsi que de nombreux édifices communaux.

L’église domine le parvis sur lequel ouvre le presbytère, lui aussi dessiné par Ali Tur. Elle adopte un plan basilical dont l’imposant vaisseau central atteint 13 m de haut et est éclairé par de grandes baies verticales, favorisant la bonne ventilation de l’édifice et créant des jeux de lumières. Les baies étaient autrefois fermées par des lames verticales qui créaient des contrastes de lumière. L’emploi de claustras moulés en béton pour fermer les murs de la tribune et le plafond de la nef répond au même parti et permet des effets de clair-obscur.

Bibliothèque Fesch © Isiwal
La bibliothèque Fesch à Ajaccio (Corse)

La bibliothèque, édifiée sur la volonté de Napoléon III, est inaugurée en 1868. Elle appartient au projet d’Institut d’études voulu par le cardinal Fesch, mais ne fut réalisée qu’après sa mort. Elle a été érigée par les bâtisseurs de la chapelle impériale, qui lui fait face, pour abriter et donner accès à un riche fonds composé de milliers d’ouvrages légués entre autres par le cardinal et par Lucien Bonaparte. Cette collection, longtemps ignorée, abrite de précieux et rares ouvrages – dont certains uniques au monde - qu’il convient également de restaurer. La bibliothèque, en tant qu’immeuble, et la table et le fonds ancien, en tant qu’objets, sont classées au titre des monuments historiques. Le projet de restauration aboutira à une mise en valeur du fonds ancien.

Les autres sites sont le Viaduc des Fades (Puy de Dôme), le Château de Maulnes (Yonne), la Glacière d’Etel (Morbihan), les Moulins de la Fontaine (Loir et Cher), le Moulin de Bar-sur-Seine (Aube), le Beffroi de Béthune (Pas-de-Calais), le Château de By, maison de Rosa Bonheur (Seine-et-Marne), le Fort de Brescou à Agde (Hérault), les Ruines du château de l’Étenduère (Vendée), le Relais Barcarel à Saint-Laurent (Guyane), les Façades des maisons de la ville de Saint-Pierre (Martinique), les Temples tamouls des Casernes à St-Pierre et du Gol à St-Louis (La Réunion) et le Phare de l’île aux Marins (Saint-Pierre-et-Miquelon).

 

En savoir plus sur la mission Bern.

Mots-clés associés :
Recherchez sur le site
Inscrivez-vous à la newsletter