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« Ô, innocent Agneau de Dieu » - approfondir la musique

Publié le : 22 Mars 2019
Avec ce commentaire musical du choral « Ô Lamm Gottes unschuldig », Jean-Sébastien Bach nous invite à partager sa méditation. La musique est ici bien plus qu’un ornement, elle est véritablement source d’approfondissement. En voici une première approche.

Le BWV 618 fait partie d’un recueil de 45 chorals que Bach écrivit autour des années 1715 : on l’appelle « Orgelbüchlein », c’est-à-dire « Petit Livre d’Orgue », petit par les dimensions mais grand par la qualité et la densité de la musique. Il s’agit de pièces destinées à introduire le chant des fidèles, en suivant l’ordre des chorals contenu dans les livres de chant mis à leur disposition.
Le choral « Ô Lamm Gottes unschuldig » ouvre le cycle de Pâques qui comprend 7 préludes pour le temps de la Passion et 7 pour le temps de la Résurrection. Le prélude 618 nous invite à une double lecture en utilisant des procédés musicaux relativement faciles à percevoir.

Le premier est une cellule mélodique et rythmique très caractéristique qui accompagne avec grande insistance le thème du cantique : une image de deux notes conjointes descendantes bien appuyées (on les appelle des appoggiatures) qui donnent un sentiment de lourdeur difficile à porter : c’est évidemment le verset « tous les péchés tu les as portés » qui a suggéré au compositeur cette figure sonore pesante.

Le deuxième élément musical est plus subtil : il demande une écoute plus attentive. Le thème du cantique est chanté au pédalier en valeurs longues ; il est repris en canon au cœur de la polyphonie, juste au-dessous de la voix supérieure. C’est pourquoi il ne s’impose pas d’emblée à l’oreille. Chez Bach, l’écriture en canon est toujours signifiante : un modèle nous est donné, il nous faut le suivre.

Dans ce commentaire, Bach oriente notre méditation sur deux points :

         = C’est l’Agneau de Dieu, le Christ, qui a porté douloureusement le péché du monde.
         = De même que le Christ a suivi la volonté de son Père (premier sens du canon)
            il nous faut suivre son exemple pour « avoir part à sa résurrection » (deuxième
            sens du canon).

 

Emmanuel Bellanger

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