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Un lieu pour accueillir le Trésor : Sainte-Anne mode d’emploi

Publié le : 26 Septembre 2017
La salle du trésor actuelle est inadaptée de par sa dimension, sa proximité avec la rue et son accès unique qui en font un lieu vulnérable et difficilement accessible au public. Il fallait donc trouver un nouveau lieu répondant à ces besoins et en même temps proche de la cathédrale, car le Trésor est affecté au culte. Heureusement à Besançon, ce lieu existe : la salle Sainte-Anne.

Du parvis de la cathédrale, on aperçoit au rez-de-chaussée les fenêtres de l’actuelle bibliothèque du Chapitre et au premier étage sur toute la longueur du bâtiment la future salle du Trésor. 

Les lieux envisagés pour le réaménagement du Trésor se situent dans un bâtiment perpendiculaire à la cathédrale. C’est le dernier vestige du cloitre qui faisait le lien entre l’ancien archevêché  et la cathédrale. A gauche du porche, se trouve la bibliothèque du Chapitre qui abrite aujourd’hui le Trésor. Les autres pièces au rez-de-chaussée et à l’étage ne sont plus utilisées. Il est donc facile d’envisager des travaux d’envergure, d’autant que ces salles bénéficient d’un accès indépendant de la cathédrale.

Le lieu idéal étant maintenant trouvé, la Direction Régionale des Affaires Culturelles réfléchit aux réels besoins du projet car l’idée est bien de faire ici un Trésor largement ouvert au public toute l’année.

C’est le Centre des Monuments Nationaux qui en assurera la gestion quotidienne en association avec l’horloge astronomique dont ils sont déjà administrateurs. Les besoins ainsi listés devront être mis en adéquation avec les espaces pour voir comment tout cela s’articule.

Dans un premier temps, dressons la liste des besoins du projet. La partie exposition se composera d’un parcours permanent, d’expositions temporaires – pour le renouvellement des œuvres – et de réserves sécurisées à l’abri des personnes et des intempéries remplissant les conditions climatiques et hygrométriques adaptées à la conservation préventive des objets avec un espace de travail pour les constats d’état, récolements, marquages, ….

L’ouverture au public nécessite un accueil – billetterie – librairie, une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, des toilettes et des sorties de secours. Enfin, les employés du site doivent bénéficier d’une salle de pose, d’une régie, d’un vestiaire, de toilettes indépendants, d’un lieu de stockage des consommables (billets, boutique, …).

Dans la partie semi-ouverte du cloitre, on peut voir les arcades du XIIIe siècle et la porte menant à l’ancien archevêché.

D’après les plans établis par l’architecte en chef des monuments historiques en charge du projet, Paul Barnoud, voici les espaces dont nous disposons. Au rez-de-chaussée se trouve la salle actuelle du Trésor (A). La salle Sainte-Anne, future salle du Trésor à proprement parlé, se trouve à l’étage (8). La superposition des plans permet de se rendre compte de la différence de volumes entre ces deux lieux. Les espaces numérotés au rez-de-chaussée et à l’étage sont ceux envisagés par le projet.

La première étape qui pose les jalons du projet est la rédaction du Projet Scientifique et Culturel (PSC). Ce document recense le contexte du projet, les espaces inclus dans le projet, l’état des collections, une proposition de présentation du trésor, la médiation, la gestion et le plan de sauvegarde. C’est Pauline Ducom, stagiaire de l’Institut National du Patrimoine à la DRAC de Bourgogne Franche-Comté, qui en a eu la charge dans le cadre de son mémoire de fin d’année. Voici la proposition d’affectation des espaces qu’elle propose : accueil-billetterie-boutique (1), régie technique ou salle de repos ou réserve ou exposition temporaire (4), entrée pour les personnes à mobilité réduite (5), ascenseur (6 et 10), exposition permanente (8), toilettes (9), exposition temporaire (11). La salle des tapis (7) avait été envisagée comme réserve mais ne devrait finalement pas concernée pas le projet car trop difficile d’accès. Il faudra peut-être élargir le périmètre pour trouver une autre pièce pour y aménager les réserves.

La salle Sainte-Anne deviendra l’espace d’exposition principal.

L’escalier d’honneur remarquable du point de vue de la stéréotomie et de la ferronnerie.

Cette attribution peut encore évoluer car nous n’en sommes qu’aux prémices du projet. Ce que l’on peut néanmoins retenir de ce PSC se résume en trois points. Tout d’abord, nous l’avons vu la nécessité de trouver un lieu de réserves adapté.

Une étude archéologique est en cours afin de définir l’évolution des espaces et l’histoire de leurs usages. Ce point ne devrait pas être problématique étant donné que nous travaillons en lien étroit avec la DRAC et la ville de Besançon qui mène actuellement un Projet Collectif de Recherches (PCR) sur la topographie chrétienne de Besançon du IVe au XIe siècle. L’étude du rez-de-chaussée du bâtiment servira donc autant au Trésor qu’au PCR baptisé Vesontio Christiana.

POINT DE VUE INÉDIT SUR LA PORTE NOIRE DEPUIS LA SALLE (11) AU PREMIER ÉTAGE.

Enfin, la dernière chose que nous retiendrons est l’importance de mettre en valeur la salle (11) qui offre un point de vue inédit sur la Porte Noire, un arc de triomphe gallo-romain du IIe siècle. L’accessibilité de cette pièce est rendue difficile par le fait qu’elle ne communique pas directement avec la salle Sainte-Anne au premier étage. En effet, on y accède par un escalier indépendant plutôt étroit qui ne permet pas l’installation d’un ascenseur (3). Des installations numériques pour être aménagées pour compenser le fait que certains visiteurs ne pourront y accéder. De par son intérêt, cette salle pourrait même être ouverte en dehors des expositions temporaires.

Photos : ©François Julien – Plans : ©Paul Barnoud
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Chloé Baverel

Titulaire d’un Master 2 en Histoire de l’art, Chloé Baverel (Monnier) est actuellement médiatrice culturelle de la Cathédrale Saint-Jean de Besançon (25) et du Centre diocésain Antoine-Pierre 1er de Grammont. De par ses fonctions, elle a contribué à la rédaction de deux volumes baptisés Cathédrale de Besançon : trésors cachés qui dévoilent aux lecteurs, le riche patrimoine religieux de Besançon et sa région. Ses différentes missions l’amènent à inventorier les collections diocésaines, à lancer des campagnes de mécénat pour la restauration d’œuvres d’art ou encore à participer à l’organisation des événements tels la Nuit des Cathédrales ou les Journées du patrimoine.

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