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Collégiale Notre-Dame de Vernon (Eure)

Publié le : 27 Juillet 2018
C'est dans la ville de Vernon, dans l'Eure, que l'on peut croiser l'imposante façade de l'église collégiale Notre-Dame. Sa façade principale ne manque pas d'attirer le regard, par sa forme élancée et sa rosace finement ouvragée, dans la plus pure tradition du gothique tardif en Normandie. Fasciné lui aussi par la silhouette gracieuse de la collégiale, Claude Monet en fera le sujet de quelques une de ses toiles.

- Vue extérieure de la collégiale Notre-Dame de Vernon © Benjamin Byrd 
- Vitrail de Saint-Mauxe, Atelier Hermet-Juteau, 1994-1996
- Vue intérieure de la collégiale, avec le calvaire du XVIIe siècle au transept © Miguel Hermoso Cuesta

Le chantier de l’actuelle collégiale Notre-Dame de Vernon commence dès la fin du XIe siècle, ce n’est toutefois qu’aux XIVe et XVe siècles qu’elle est principalement édifiée. A cette époque, le chantier ne pâtit pas de la Guerre de Cent Ans, pourtant la ville passe sous domination anglaise à deux reprises. Elle bénéficie en effet de la protection de la reine Blanche de Navarre qui aura, sans doute, favorisé la construction de la collégiale. Si elle connaît des phases de travaux jusqu’au XVIIe siècle, sa physionomie appartient toutefois à l’architecture gothique normande du bas Moyen Âge. Au cours des siècles, l’édifice subit quelques avanies : inondations (qui obligent à rehausser le sol), vandalisme révolutionnaire (l’église est alors transformée en temple de la raison, et ses statues décapitées en façade) et bombardements au cours de la Seconde Guerre Mondiale. En 1940 puis 1944, les vitraux sont ainsi soufflés par les explosions des bombes allemandes puis alliées.

L’imposante façade tripartite reflète la disposition intérieure de l’édifice : un vaisseau central encadré par des bas-côtés, surmonté par des voûtes d’ogives quadripartites. Les piles supportant les ogives sont contrebutées par des arcs-boutants, laissant le champ libre à l’ouverture de fenêtres hautes en élévation. Le transept se démarque visuellement par la présence d’un arc triomphal orné d’un Calvaire (XVIIe siècle) le délimitant du reste de la nef, et l’emploi de voûtes d’ogives sexpartites. Les différents partis en élévation témoignent de l’évolution des styles au cours du chantier, tout comme le décor sculpté, syncrétisme entre gothique rayonnant, flamboyant et citations antiquisantes de la première Renaissance. Construite en pierre calcaire de Vernon, très prisée des maçons et des sculpteurs, la collégiale est un témoin de choix de l’activité intense des carrières locales dont elle est aujourd’hui l’un des plus anciens jalons.

Des œuvres de grande qualité ornent les murs de l’édifice : si la majeure partie des vitraux d’origine a été détruite au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il en reste toutefois d’intéressants vestiges représentatifs de l’art rouennais autour de 1500. À ces œuvres médiévales s’ajoutent un ensemble de vitraux contemporains, réalisés par Jacques Bony dans les années 70, puis par Gérard Hermet et Mireille Juteau en 1994. Sur des thèmes mariaux et christologiques, ils répondent au programme iconographique de l’église. Ainsi, dans la chapelle du rosaire, ils font référence aux mystères de la vie du Christ, en lien avec le tableau de Claude Vignon représentant saint Dominique recevant le rosaire des mains de la Vierge. La chevelure de Marie-Madeleine est ainsi évoquée dans sa chapelle homonyme, des sarments de vigne à la chapelle saint Vincent, et le rouge sang pour celle des martyrs locaux Mauxe et Vénérand. Le programme contemporain chargé de remplacer l’iconographie originelle s’est ainsi adaptée au lieu, créant un dialogue entre les œuvres au sein de l’église.

 

Caroline Morizot

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