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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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Une double exposition à Dijon et à Paray-le-Monial "Une spiritualité au féminin"

Publié le : 19 Avril 2013
A Dijon et à Paray-le-Monial, deux hauts lieux bourguignons, le musée d'Art sacré et le musée du Hiéron présentent une double exposition réunissant dix-huit artistes qui explorent, avec leur identité féminine, la notion de spiritualité du 20 mars au 30 décembre 2013.

L’exposition "Une spiritualité au féminin" fait une proposition de plusieurs lectures à travers le choix d'un ensemble d'oeuvres – dont certaines tout à fait inédites – d’artistes féminines abordant la notion de spiritualité dans leur processus créatif.

Répartie sur les deux sites, l’exposition est déclinée en plusieurs thématiques que viennent illustrer les oeuvres en dialogue avec les collections ou l’espace des lieux chargés d’histoire :

  • L’Etre-au-monde (Rossella Bellusci, Claudine Drai),

  • Enfance spirituelle (Nadia Sabourin, Isabelle Tournoud),

  • Intimités d'un corps à coeur (Marjolaine Salvador-Morel, Mylène Salvador-Ros),

  • Jardin clos (Krystyna Dyrda-Kortyka, Nadia Sabourin, Zoe Vida-Porumb),

  • Le sillage d'elle (Amarante, Cécile Marie),

  • Présences absentes (Valérie Belin, Isabelle Tournoud),

  • Consumée par un feu brûlant (Catherine Gfeller, Tania Mouraud, Annick Roubinowitz),

  • Transmutation (Valérie Colombel, Aliska Lahusen, Annick Roubinowitz),

  • Corps en lumière et en larmes (Cécile Marie, Hélène Mugot),

  • Terra Incognita (Carole Benzaken, Valérie Colombel, Hélène Mugot),

  • Le temps du silence (Aliska Lahusen, Cécile Marie, Hélène Mugot.

 

 

A Dijon, les oeuvres viennent s’inscrire dans un monument chargé d’histoire religieuse : les formes minimales aux surfaces réfléchissantes d'Aliska Lahusen invitent à la méditation, les plis des feuilles de carbone de Cécile Marie suggèrent l’idée de flux et d’espace-temps, la couronne en ceps de vigne d'Hélène Mugot évoque la souffrance par les extrémités blessées de ceps noueux pansées par de la cire rouge, l'échelle en tesselles de verre de Valérie Colombel s’élance entre terre et ciel…

 

Valérie COLOMBEL. Echellede de Jacob. Basilique de Paray-le-Monial.©MichelHorio


Dans leur monumentale fragilité, ces oeuvres ouvrent de nouvelles perspectives de lieux, de temps, convoquant intériorité et silence. Le choeur des religieuses, longue salle couverte de voûtes d'arêtes et fermée par une grille, accueille la Rosée, une installation de cent boules de verre et d'or d'Hélène Mugot complétée des Petites nymphes et du Liber agissant ensemble comme Corps en lumière.

Dans la sacristie des religieuses toute en boiseries, habituellement dédiée à la mémoire carmélitaine, sont présentés de “petits trésors” contemporains : élaborés à partir de végétaux, les vêtements de lumière en monnaies du pape d'Isabelle Tournoud, la trace et l'empreinte du vêtement devenu porcelaine, réalisations de Nadia Sabourin, le cocon en dentelle à l'aiguille de fil de nylon de Marjolaine Salvador-Morel, apparaissent comme des oeuvres reliées à l'enfance. La féminité est ici également évoquée par les créations textiles de Krystyna Dyrda-Kortyka et de Zoe Vida-Porumb, alors que les lys ourlés de fils d'or, et autres bouquets brodés de Nadia Sabourin, nous invitent dans un jardin intérieur, un Jardin clos. En regard, au musée du Hiéron, Coeur de Marie de Marjolaine Salvador-Morel et Cordon ombilical - Fleur de vie, dentelle aux fuseaux de Mylène Salvador-Ros, deviennent l'expression de l’Intimité d'un corps à coeur.

 

Isabelle Tournod. Pas d'aile.©MathildeRichard

En écho aux sculptures de vêtements disparus d’Isabelle Tournoud et de Nadia Sabourin, les questions du deuil et de la perte sont complétées par les photographies de robes de Valérie Belin, le « ce que nous ne serons plus » ou « ce que nous ne sommes plus » prenant la forme de Présences absentes. Baignant l’ensemble d’un chant oecuménique, la vidéo de Tania Mouraud est présentée au sol dans une chapelle. Initialement créée en 2004 pour l’exposition “Marie-Madeleine contemporaine” à Toulon, et filmée en Israël, elle juxtapose une foule qui monte, métaphore de la quête spirituelle, à des vues du Lac de Tibériade sur les traces de Myriam Hamagdalit (Marie Madeleine en hébreu).

 

Nadia Sabourin. Les évanouis

 


A Paray-le-Monial, répondant à la forme circulaire et au parcours scénographique du musée du Hiéron, un cheminement reproduit l'image de ces processions de Vierges à Séville, magistralement photographiées et filmées par Catherine Gfeller. Prenant la forme d’une Transmutation, tout en couleurs symboliques et en passages, plusieurs vidéos investissent la salle centrale du musée et les murs de projection à 180° de la salle multimédia du niveau inférieur.

 

          

  AMARANTE.J'entre dans mon jardin, ma soeur, ma bien aimée.©JPGobillot     


Plusieurs installations jalonnent les galeries du musée : l’oeuvre à quatre mains de papiers roulés d’Amarante, librement inspirée des ouvrages des moniales, le mur de larmes et de gouttes de sang en cristal d’Hélène Mugot, ou encore l’installation en devenir de Valérie Colombel constituée de milliers de tubes en verre emplis d’un liquide rouge sang.
Disséminées dans les différentes salles du Hiéron, les oeuvres se succèdent selon un spectre allant du noir (Cénote d'Aliska Lahusen et R.I.E.N. d'Hélène Mugot) au rouge (Barque ardente d'Aliska Lahusen, Lavement des pieds d'Annick Roubinowitz), jusqu'au blanc (Bol de pèlerin d'Aliska Lahusen et Icare d'Hélène Mugot).

 

BELLUSCI. Sdoppiamento.©JPGobillot


Ce blanc s'intensifie jusqu'à l'éblouissement dans les photographies d'une rare densité de Rossella Bellusci, ouvrant le parcours sur la question de L’Etre-au-monde, dans un dialogue avec Claudine Drai qui donne à son monde une dimension olfactive. Dans une victoire de la vie sur la barbarie humaine, le travail de mémoire de Carole Benzaken clôt en quelque sorte cette exploration par la quête bien actuelle d'une Terra Incognita.


Avec près de soixante oeuvres réparties sur les deux musées, l’exposition Une spiritualité au féminin propose une lecture plurielle de la spiritualité, une recherche sensible, articulée autour de créations
exclusivement féminines.

 

Informations pratiques :

Musée d'Art sacré - Dijon

17 rue Sainte-Anne, 21000, Dijon 

Tél :03 80 48 80 90

Tarifs
Accès gratuit à l’exposition et aux collections permanentes

museeviebourguignonne@ville-dijon.fr

www.dijon.fr

 

Musée du Hiéron - Paray-le-Monial
13 rue de la Paix, 71600, Paray-le-Monial 

Tél 03 85 81 79 72 

Tarifs
4 € plein tarif | 3 € tarif réduit | Gratuit pour les moins de 18 ans | Accueil de groupes sur réservation

musee.hieron@mairie-paraylemonial.fr 

www.musee-hieron.fr

 

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