La sculpture de Benoît Lemercier : d’un infini à l’autre

 L’artiste ne doit-il pas être un «fabricant de beauté», pour esquisser avec force et conviction les contours d’un monde meilleur?» Benoît Lemercier

Benoît Lemercier s’inscrit dans une tradition artistique historique où l’artiste est un médiateur. « Il me semble que le monde qui nous entoure est plus complexe et plus dense que ce que nos sens nous permettent de percevoir. Mon propos artistique est d’offrir une vision de cette réalité qui ne nous est pas saisissable ».

Pour tenter d’appréhender le monde matériel, et de mieux comprendre l’immatériel, l’artiste a choisi d’appuyer ses recherches formelles sur celles de l’univers scientifique. Chacune de ses séries est ainsi inspirée par une problématique spécifique.

Vers l’infiniment grand…
La série Hypercubes, est constituée de sculptures géométriques, angulaires et noires et donne à voire la quatrième dimension spatiale. Apparaissant comme des formes ouvertes, elles ont pour principales composantes l’air et le vide. Ces Hypercubes, posés au sol ou plaqués contre le mur, appellent le spectateur à se déplacer : dans un jeu savant d’anamorphose, la figure se révèle uniquement selon un point de vue défini.

En tournant autour de la sculpture, ce qui apparait d’abord comme un ensemble chaotique de lignes brisées et discontinues finit par s’assembler en une forme construite. Chaos et ordre, éclatement et rassemblement sont les deux faces d’une même réalité. Ce qui change, c’est la façon dont on la regarde.

Vers l’infiniment petit…

Les Supercordes sont inspirées par la théorie physique du même nom, selon laquelle le plus petit élément de la matière ne serait pas une particule mais de minuscules cordes en vibration. Ces sculptures blanches, entrelacées, ondulent comme une immense calligraphie au volume virtuel de lumières et d’ombres. Le support est apparemment absent, les soudures de l’acier sont invisibles, les formes légères et abstraites se déploient à l’infini. On perd tout axe privilégié et, quand on se déplace, les sculptures se métamorphosent en permanence. 

Pour le spectateur, pas besoin d’être initié aux modèles mathématiques et physiques de la science moderne. Il est invité à contempler pas les sens, à aller voir plus loin et différemment. « Cette exposition donne une vision poétique des deux extrémités géographiques et temporelles de l'univers. » (Benoit Lemercier)

Informations pratiques:

Trois rendez-vous au premier semestre 2014 dévoilent ses dernières œuvres :

"Benoît Lemercier, D’un infini à l’autre"
Exposition jusqu’au 30 mai 2014
Centre d’art Bouvet-Ladubay
11, rue Jean Ackerman
Saint Hilaire – Saint Florent
49400 Saumur
02 41 83 83 83
www.bouvet-ladubay.fr

"Benoît Lemercier, exposition personnelle"
Du 6 mars au 18 avril 2014
Galerie RX
6, avenue Delcassé
75008 Paris
01 45 63 18 78
www.galerierx.com

Benoît Lemercier, D’un infini à l’autre, Monographie aux éditions Somogy
A paraître en mars 2014

En savoir plus sur l’artiste : http://www.benoit-lemercier.com