Exposition : « Yoga : Ascètes, Yogis, Soufis » au musée Guimet à Paris
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Fuir le monde apparait très tôt comme un idéal dans les multiples courants religieux qui se développent en Inde. Cette aspiration au renoncement tient probablement à la croyance en la réincarnation, perçue comme une souffrance dont l’homme cherche à se délivrer. Celle-ci est liée à la causalité du karma - mot sanskrit qui désigne à la fois l’acte et ses conséquences. Bonnes ou mauvaises, les actions de notre vie déterminent une renaissance plus ou moins heureuse dans la suivante. Choisir la voie de l’ascèse devient alors un moyen de réduire l’enchaînement des causalités.
Mûs par cette aspiration, le bouddhisme et le jaïnisme ont associé ascèse et vie monastique tandis que le brahmanisme a recherché l’équilibre entre vie mondaine et renoncement, notamment à travers la pratique du yoga. Via la mystique soufie, l’islam s’est également rapproché de ces traditions de l’Inde ancienne, comme l’illustrent les artistes de la période moghole. Emmenée par les commissaires Amina Okada et Vincent Lefèvre, l’exposition dévoile les manifestations artistiques liées à ces courants religieux, à travers 70 œuvres issues des collections du musée Guimet, du musée du Louvre, du musée Rietberg de Zurich, de la Chester Beatty Library de Dublin ou de fondations
privées….
Dans la pensée indienne, les sages divins (rishi) contrôlent l’univers par la puissance de leur ascèse, assimilée à un feu ardent. Leurs représentations sont nombreuses, comme en témoignent les gouaches sur or et papier du 17e siècle de l’école moghole (Ascètes auprès d’un feu), le panneau de char de procession en bois de teck, réalisé au 18e siècle en Inde, dans le Tamil Nadu (Yoga pratiquant l’ascèse des cinq feux).
Le hatha-yoga hérite de très anciennes conceptions concernant l’analogie entre espace interne et univers, animés par un même souffle. Son terrain d’exercice est le corps des signes ou « corps subtil » qui recèle une énergie divine, réveillée notamment par des techniques vibratoires. Ces pratiques -qui remontent aux sources même du yoga- sont ici illustrées au fil de multiples œuvres, dont le Corps subtil du yogi, gouache du Pendjab des années 1800.
Dans les années 1550, Muhammad Ghwath Gwaliyari, éminent sheikh soufi, entreprenait la compilation en persan d’un traité sur le yoga : le Bahr al-hayat (L’Océan de vie). Conservé à la Chester Beatty Library de Dublin, cet ouvrage exceptionnel dévoile les plus anciennes représentations connues des 21 postures de yoga (asana) décrites et commentées.
Informations pratiques
Exposition « Yoga : Ascètes, Yogis, Soufis » au musée national d'arts asiatiques Guimet - MNAAG, 6, place d’Iéna 75116 Paris
Jusqu’au 2 mai 2022
HORAIRES
Tous les jours : 9h00 - 12h30 et 14h - 18h30
CONDITIONS SANITAIRES
Conformément aux consignes sanitaires en vigueur.
TARIFS
Plein tarif 11,50€
Tarif réduit 8,50€
Gratuité : - 18 ans, jeunes de 18 à 25 ans (inclus) ressortissants de l’UE (sur présentation d’une pièce d’identité), personnes en situation de handicap ainsi qu’un accompagnateur, enseignants, laissez-passer MNAAG, demandeurs d’emploi et minimas sociaux, étudiants en disciplines artistiques (+ 26 ans), détenteurs de la Carte Culture, Icom, Icomos, SAMG et EFEO, journalistes.
Accès combiné à l’Hôtel d’Heidelbach, hors musée d’Ennery.
Tout achat de billet inclut une seconde visite gratuite dans les 14 jours qui suivent l’acquisition du billet.
Chaque premier dimanche du mois, l’accès aux collections permanentes et aux expositions temporaires est gratuit.
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Contact : 01 56 52 54 33