Prince de toutes les armées célestes et protecteur de l’Eglise catholique, l’archange Saint Michel est le plus souvent représenté dans son combat contre le Mal. Celui de la Sainte-Chapelle, imaginé par l’architecte Jean-Baptiste Lassus en 1850 et réalisé en 1852 par le sculpteur Victor-Adolphe Geoffroy-Decheaume est désarmé, dans une posture de sagesse.
Placée en 1855 devant l’immense flèche de la chapelle culminant à 75 mètres de haut, la sculpture avait depuis subi des altérations dues à la pollution, au ruissellement des eaux acides et aux vents violents de la tempête de 2004.
« Après la restauration de la structure interne de l’ange dans les ateliers Tollis, nous nous sommes interrogés sur la conservation des rehauts d’or sur la robe et la croix », précise Philippe Bélaval, le président du Centre des Monuments nationaux, responsable du palais de la Cité. En effet, subsistaient quelques traces de dorure et les contours des ailes, le drapé et le dos du dragon étaient à l’origine soulignés de liserés blancs. Certaines zones avaient été peintes en noir comme d’autres décors de la flèche de la Sainte Chapelle.
Il a été décidé de procéder au relevé des décors conservés suivi de leur consolidation, puis d’un nettoyage de surface et un traitement en harmonisation des teintes en gris foncé sur l’ensemble de l’ange.
La repose de cette sculpture s’inscrit dans la vaste campagne de restauration de la Sainte Chapelle, chef d’œuvre gothique édifié par Louis IX, futur Saint Louis, pour abriter les reliques de la passion du Christ. Les autres travaux de la Sainte Chapelle se poursuivent : après les vitraux de la façade nord, la grande rose va être restaurée en 2014.