De Carême à Pâques en musique
Mon Dieu, exauce ma prière
Les psaumes sont d’abord des poèmes spirituels : c’est à ce titre qu’ils ont inspiré et qu’ils continuent d’inspirer les compositeurs. Ce temps de carême qui s’ouvre nous invite à écouter ces poèmes comme les musiciens les ont entendus. La musique devient plus qu’un simple décor ou même qu’un révélateur de sens, elle est capable de devenir une prière si nous prenons le temps de l’entendre en profondeur.
Au bord des fleuves de Babylone
L’année liturgique alterne les périodes de louange plus actives et des périodes de recueillement plus intérieures comme le carême dans lequel nous sommes maintenant bien entrés. Le psaume 136 nous rappelle l’histoire du peuple de Dieu en exil à Babylone. Mais en quoi ces paroles soutiennent-elles aujourd’hui notre prière ?
Seigneur ouvre mes lèvres
Nous associons un peu vite le psaume 50 à une attitude de lamentation teintée même d’une couleur tellement sombre qu’elle suggère une situation misérable. Le titre de ce psaume « Miserere » ne doit pas occulter sa nature véritable de louange et d’espérance.
La joie parfaite
C’est un choral traité plusieurs fois par Jean-Sébastien Bach qui nourrit notre méditation de ce jour : la mélodie de ce cantique est probablement née au 14ème siècle ; elle fait partie des recueils de chants dont Bach disposait et dans lequel il a puisé tant de chefs d’œuvres.
J’espère le Seigneur de toute mon âme
Le psaume 129 a trouvé un écho très fort au cœur de nombreux musiciens : ce psaume que nous associons facilement à la prière pour les défunts est aussi nourrissant en ce temps de carême. Le psalmiste se reconnaît pécheur mais chante sa confiance dans la parole du Seigneur en qui « abonde le rachat ».
Inclinant la tête, il rendit l'esprit
Nous arrivons au seuil de la Semaine Sainte qui nous donne de vivre heure par heure les évènements par lesquels s’accomplit le grand mystère de notre rédemption. La musique, quand elle surgit du fond du cœur angoissé d’un compositeur, parle d’elle-même. Francis Poulenc, qui nous a accueillis au début de ce carême nous conduit au silence de la contemplation.