Les musiciens du ciel

Qui ne s’est pas surpris, aux premiers jours du printemps, à se laisser envoûter par le chant des oiseaux au petit matin alors que la rumeur de la ville n’a pas tout recouvert ? Autant que la lumière, c’est bien le retour de ces multiples voix que nous percevons comme un retour à la vie après l’engourdissement hivernal. On pense tout de suite à Olivier Messiaen. Mais cherchait-il uniquement à imiter le plus fidèlement possible le chant des oiseaux dans sa musique ou poursuivait-il un autre but ?
Alien Covenant : une apostasie cinématographique

«Alien : Covenant» est le nouvel opus de la saga Alien actuellement en salles. Sa présence dans les pages de Narthex peut paraître détonante mais les apparences sont trompeuses ! Derrière ses allures de blockbuster d’horreur mainte fois éprouvé, « Alien : Covenant » pourrait bien nous offrir une lecture différente, à l’image de cette phrase prononcée dans la scène inaugurale du film : « Si vous êtes mon créateur, qui est le vôtre ? ».
Bibliothèque de chanoines

L’histoire du trésor de la cathédrale de Besançon est étroitement liée à celle du Chapitre cathédral.
[Décryptage] La Vierge Marie, l’enfant bénie

La tendre figure de jeune fille qu’offre à nos regards le peintre espagnol de la Contre-Réforme Francesco de Zurbaran, recèle bien des surprises. Que signifient ces éléments disséminés dans les nuages du ciel (Une étoile, une tour, une porte, un escalier, un miroir…) et le tranquille paysage sous ses pieds ?
La couronne de la Vierge de Fourvière : un trésor inestimable volé

L’extraordinaire couronne de la Vierge de Fourvière, à Lyon, a été dérobée dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 mai 2017, par des malfrats particulièrement déterminés qui sont venus à bout du solide système de sécurité du musée de la Fondation de Fourvière consacré à l’art sacré.
5e vision du Livre des Œuvres divines d’Hildegard von Bingen

Le Livre des Oeuvres divines, qui nous est parvenu par le Manuscrit de Lucca, Liber divinorum operum, daté de 1230 environ, est le troisième et dernier livre des visions d’Hildegard. Il est achevé en 1174, après 11 ans d’un travail harassant. Il montre la toute-puissance divine à l’œuvre dans la création et la place de l’homme dans l’univers. Il distingue, après un prologue, dix visions successives accompagnées d’une miniature en pleine page. Les miniatures font une place à la visionnaire elle-même, représentée dans sa cellule en train de recevoir ses révélations et de les transcrire sur des tablettes de cire. Elle est assise, lève les yeux vers l’objet de sa vision, dans le champ extérieur à l’image cosmique qu’elle contemple. Les dix visions vont conduire de l’œuvre divine de la Création, symbolisée par le cercle du macrocosme englobant le Fils de Dieu, puis l’homme (visions 2,3,4), à la Cité de Dieu, figurée par un carré (visions 6,7,8,9).
« Dark Waters »
Ces eaux noires de Todd Haynes n’évoquent pas seulement l’eau polluée de l’affaire DuPont de Nemours. Ce sont celles de la face sombre de multinationales hors de contrôle, celles de l’humanité tout court. Notre chroniqueur Pierre Vaccaro nous livre les clés de ce film.
Une vision contemporaine de la Passion du Christ : l’histoire de la Collection Delaine à Lille

Sous la nef de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille à Lille, édifiée à partir de 1856, se trouve une crypte des années trente réalisée entièrement en béton. Construite par les Établissements Thomas Frères, sous la direction de l’architecte Michel Vilain, elle fut livrée en juin 1937. Ce vaste espace ne trouva sa vocation qu’à la fin de l’année 2003. Mgr Gérard Defois, évêque de Lille, confia à Anne da Rocha Carneiro, responsable du service de l’art sacré et des collections artistiques diocésaines, et à Gil Dara, architecte d’intérieur, attaché aux services techniques du diocèse, le soin de faire de la crypte moderne de la cathédrale un « Centre d’art sacré contemporain » : ils avaient cinquante-trois jours devant eux ! Ce lieu fut appelé ensuite à accueillir la Collection Delaine sur la Passion du Christ.
Eglise et cinéma : une histoire entre ‘cinéphobie’ et ‘cinéphilie’

Voilà une bien étrange histoire que celle des relations entre l’Eglise et le cinéma. Une histoire d’apprivoisement et de conquête mutuelle, entre attirance et méfiance, traversée de tensions, de replis mais aussi d’avancées courageuses. Il s’agit bien ici d’évoquer l’histoire des rapports entre Eglise et cinéma et non de la représentation de l’Eglise au cinéma. A ce jour, il n’existe pas d’étude exhaustive de cette histoire. L’historien doit s’appuyer sur des sources de différentes natures sans disposer d’un corpus homogène.
Pinceaux et cordes

Les artistes nous sont connus grâce aux œuvres qu’ils nous ont laissées dans la forme d’expression qu’ils ont choisie en s’adressant à l’œil ou à l’oreille. Mais ils ont souvent cultivé les autres formes d’expression artistique qui ont à leur manière nourri leurs créations. Combien de peintres ont été fascinés par la musique à l’image de Vermeer exposé en ce moment à Paris. En peignant un luth, une guitare ou un clavecin, qu’avait-il dans les oreilles ? Promenons-nous au pays des cordes pincées.