La cathédrale Saint-Etienne de Cahors, placée sur les routes Saint-Jacques de Compostelle et appartenant à l’Etat, est constituée, en plus de ses anciens vitraux situés dans le choeur, de simples verres clairs et losangés. Ces vitraux laissent entrer une lumière blanche et crue provoquant un contraste avec le chœur. Un besoin s’est donc fait sentir et en 2007, la DRAC Midi-Pyrénées engage un programme de création de vitraux contemporains, cela en relation avec le milieu ecclésial. Une offre est lancée auprès d’artistes et de maîtres-verriers d’après un programme mis en place par la commission diocésaine d’art sacré. Un artiste, Gérard Collin-Thiébaut, et un maître-verrier, Pierre-Alain Parot, sont choisis pour réaliser la commande.
Lancée par l’Etat, cette commande publique a été financée par l’Etat et par la Fondation d’entreprise GDF suez.
90m² de vitraux présents dans les deux travées de la nef, soit 11 vitraux, sont investis par l’artiste et le maître-verrier. Ces vitraux ont pour sujet les quatre évangélistes. Selon le créateur, chacun doit « lire » le vitrail avec ce qu’il connait ou reconnait, comme autrefois sur les vitraux anciens, des gens qui ne savaient pas lire découvraient les textes de la Bible et de l’Evangile. Cette technique permet de renouer avec la fonction pédagogique des vitraux et ainsi de communiquer le plus largement possible.
Son œuvre est faite des couches successives transmises par les siècles. Ainsi il a composé ses vitraux en superposant dans l’épaisseur du verre des images de différentes époques, que ce soit des tableaux anciens ou plus récents, des photos ou encore des photogrammes. Décalage des lignes, strates de couleurs, chevauchement d’images, l’artiste joue avec les images.
Côté Nord
Saint Matthieu :
L’Arbre de Jessé (baie 117),
Les neuf béatitudes du Royaume des Cieux (baie 115),
L’appel du publicain Matthieu (baie 113).
Saint Marc :
Le baptême de Jésus et les tentations (baie 111),
La parabole du semeur et la tempête apaisée (baie 109),
La Transfiguration et la voix du Père (baie 107).
Côté Sud
Saint Luc :
La parabole du bon Samaritain (baie 108),
La parabole du fils prodigue et l’épisode du bon larron (baie 110),
Les pèlerins d’Emmaüs et l’attente de Marie au Cénacle (baie 112).
Saint Jean :
Une évocation du prologue de l’Évangile de Jean, la rencontre avec la
Samaritaine et la guérison de l’aveugle-né (baie 114)
Une évocation de l’Eucharistie avec les noces de Cana, le commencement des signes et le lavement des pieds (baie 116).
Le vitrail du bon samaritain s’appuie sur trois éléments :
Le bon Samaritain de Jacopo Bassano, vers 1550-1570. Le bon Samaritain, présent à gauche du vitrail, porte sur la victime un regard de compassion.
Le bon Samaritain d’Aimé Morot, 1880. Le bon Samaritain agit. Il porte sur ses épaules le malheur et la misère de son prochain complètement dépouillé.
Une photo de la place Chapou est visible en haut du vitrail rappelant que l’amour du prochain n’a pas cessé d’être d’actualité.
Les images superposées, ainsi que les couleurs rendent la perception de l’œuvre complexe mais riche. Les vitraux s’inscrivent pleinement dans la cathédrale auprès des vitraux du chœur.
Informations pratiques
Cathédrale Saint-Etienne de Cahors
46000 Cahors
05 65 35 27 80
Direction régionale des affaires culturelles (Drac)
1, place Saint-Étienne
31038 Toulouse Cedex 9
05 34 45 34 45