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En 2009, l'abbaye de Solesmes en Sarthe a fêté son millénaire

Publié le : 21 Avril 2011
Le 11 octobre 2009 marquait le début des manifestations du millénaire de l'abbaye de Solesmes, dans le diocèse du Mans. Cette année jubilaire se veut surtout une année de grâces pour la communauté des moines bénédictins et des pèlerins qui pourront recevoir l'indulgence plénière. Ce millénaire s'est achevé le 12 octobre 2010 par une messe solennelle d'action de grâces à l'abbaye pour la fête de la dédicace de l'église. L'occasion de revenir sur l'histoire de cette abbaye bénédictine.

Solesmes : un témoignage de durée dans le temps

« Le millénaire est l’occasion de prendre conscience de ces mille ans et de replonger dans l’histoire. On n’en attend pas plus que la messe traditionnelle. Dans la vie monastique, les grands évènements sont les fêtes : Pâques, Noël, etc. » explique Dom Paul-Alain Rochon, responsable de l’information et maître d’œuvre des manifestations du millénaire.

Composé de soixante moines, la communauté se porte bien, puisqu’elle comporte six novices. Le millénaire sera porteur de fruits et ce à plusieurs titres. « C’est une année de grâces pour nous, nos amis et nos fidèles qui viennent se joindre à nous dans la prière. C’est aussi un renouvellement de la prière pour mieux s’enraciner dans notre tradition monastique et se recentrer sur l’essentiel. C’est enfin une fête, puisque nous avons la joie de fêter le millénaire de notre monastère avec ceux qui le veulent », explique Dom Thierry Barbeau, maître des novices et sous-prieur de l’abbaye de Solesmes.

Ce millénaire est donc l’occasion de remercier, célébrer et faire connaître l’abbaye de Solesmes, renommée pour son chant grégorien.

Cette année jubilaire permet de recevoir l’indulgence plénière et d’effectuer ainsi un pèlerinage. Une grâce pas toujours comprise de nos contemporains, déplore Dom Rochon. « La grâce est gratuite, les gens de notre époque n’aime pas les choses gratuites. L’acte d’humilité demandée est pourtant beaucoup plus difficile que gravir des montagnes ».

Pour obtenir cette grâce, « véritable rédemption de l’âme », il faut répondre aux trois conditions habituelles : se confesser avec contrition, recevoir la communion le jour de sa venue à Solesmes et prier aux intentions du Saint Père. A ces trois conditions, il faut ajouter la visite sous forme de pèlerinage à l’abbatiale de Solesmes, au cours de laquelle il convient soit d’assister à un office liturgique avec dévotion en s’unissant à la prière des moines, soit en prenant un temps de prière fervente et la récitation du credo, du Notre Père et une invocation à la Vierge Marie, à saint Pierre, patron de l’église abbatiale de Solesmes et saint Benoît. L’indulgence plénière peut être acquise une fois par jour tous les jours, pour soi-même et les défunts.

Histoire

Le monastère de Solesmes fut fondé au début du 11e siècle par Geoffroy le Vieil, seigneur de Sablé. Il fit don auxmoines de l’abbaye de La Couture, au Mans, de son domaine de Solesmes et de ses dépendances. La dédicace de l’église de Solesmes eut lieu le 12 octobre 1010. La Couture y envoya les premiers moines qui vécurent selon la règle de Saint Benoît.

Les deux premiers siècles de l’histoire du monastère furent prospères, jusqu’à la guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453), durant laquelle le monastère fut pillé et incendié à deux reprises, en 1370 et 1425.

Le monastère se releva et connut une période de renouveau dont témoignent les deux grands ensembles sculptés de l’église, chefs d’œuvre de l’art français des 15e et 16e s.

Les deux premiers siècles de l’Ancien régime virent l’incorporation du monastère à la Congrégation de Saint-Maur, à laquelle Solesmes s’agrégea en 1664. Le prieuré fut reconstruit en 1720.

Le 13 février 1790, la Constituante interdit les vœux religieux. Au début de 1791, les moines de Solesmes durent se disperser. Des sept pères, un seul se retira dans son diocèse d’origine. Les autres avaient manifesté leur volonté de rester dans le monastère, mais furent envoyés en prison au Mans, à Rennes, ou en déportation à Jersey.

D’autres se cachent, exerçant le ministère avec un groupe d’insermentés auxquels le prieuré offre une cache précieuse. Les bâtiments ont été vendus, mais les acquéreurs n’y paraissent jamais. À deux reprises, en 1792 et en 1794, les habitants du bourg sauvent la relique de la sainte Épine. Celle-ci pourtant attendra 1850 pour reprendre sa place dans le monastère.

Le nom de Solesmes fut dès lors intimement lié à dom Prosper Guéranger qui s’y installa en 1833 avec trois compagnons. Jeune prêtre du diocèse du Mans, Dom Guéranger rétablit l’Ordre de Saint-Benoît, celui de Cluny et des congrégations de Saint-Vanne et de Saint-Maur avec l’office divin et les études ecclésiastiques, sauvant de justesse le monastère d’une destruction certaine et entière.

Réfectoire

En 1837, le monastère fut élevé au rang d’abbaye et de chef de congrégation. Une nouvelle congrégation bénédictine était née. Dom Guéranger érigera en 1867 un monastère de femmes avec l’aide d’une grande moniale, mère Cécile Bruyère (1845-1909), la future abbesse de l’abbaye Sainte-Cécile.

La Congrégation de Solesmes est aujourd’hui présente sur trois continents et compte 23 monastères de moines et 8 monastères de moniales.

Cloître Bellot

Illustrations de l'article : Crédits photographiques : Abbaye St Pierre de Solesmes

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