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« D'ombre et de lumière », Trésors sacrés et profanes au musée de Saint-Antoine-l'Abbaye (Isère)

Publié le : 7 Juillet 2011
Du 10 juillet au 9 octobre, le Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye consacre une exposition à la révélation de trésors perdus. Qu'ils soient sacrés ou profanes, les trésors attisent curiosité et fascination. Grâce à cette exposition, le visiteur découvre des objets précieux de toutes les époques qui sortent enfin de l'ombre

Le trésor religieux de l’Abbaye de Saint-Antoine constitue une référence en matière d’art sacré. Il rassemble environ 350 pièces diverses : tableaux, mobiliers, orfèvrerie, tapisseries, reliquaires, livres liturgiques, …


Dès l’Antiquité, les « Trésors » constituent un moyen de révéler au jour la vénération pour une divinité ou un saint, de mettre en valeur le prestige d’un sanctuaire ou d’appuyer l’importance d’un prince ou d’un homme d‘Eglise. Cette exposition présente des objets précieux, trésors sacrés et profanes, qui couvrent plusieurs siècles d’histoire : depuis l’Egypte ancienne et l’antiquité mésopotamienne, à la Révolution et le Siècle des Lumières, en passant par l’Europe médiévale et la Renaissance.


Depuis l’Antiquité, la recherche de trésors d’art ou de savoirs constitue une part importante de l’activité des scribes et suscite une grande fascination. Parfois récompensés de leur curiosité, parfois déçus de l’inaboutissement de leur quête, les chercheurs de trésors ont laissé des traces et indices de leurs activités qui permettent de s’interroger sur la continuité et la variabilité de cette tradition séculaire.
 


Bras-reliquaire de l’Abbaye de Saint-Saens XIIIe siècle, Chêne, cuivre doré, argent doré, pierreries, verroterie, champlevé, Rouen, musée départemental des Antiquités © cg76 – Musée départemental des Antiquités, Rouen, cliché Yohann Deslandes


La période médiévale voit le trésor changer de statut. Passant d’objets de prestige et de richesse, matérielle ou immatérielle, à symbole de l’histoire passée, le trésor est avant tout considéré comme tel par l’historien qui le recherche. Dès le VIème siècle, alors que les défunts sont enterrés avec leurs plus beaux atours, l’Eglise honore certains morts eux-mêmes et voue un culte à leurs reliques. Le trésor, en tant qu’objet de vénération, fait alors intrinsèquement partie de l’église. A cette époque, les trésors sont bien visibles, exposés aux yeux de tous, ils offrent un objet matérialisant les saints adorés.
 


La visite des saintes femmes au tombeau, Est de la France, 1ère moitié du XIe siècle, partie d’un feuillet en ivoire, Dole, musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts de Dole, cliché Jean-Loup Mathieu


A partir du XIIIème siècle, des trésors princiers se constituent, ayant vocation à manifester et magnifier la puissance des seigneurs. Au fur et à mesure, une nouvelle fonction du trésor apparait. Plus seulement signe de ralliement d’une communauté, il est aussi parfois possession privée d’une collection particulière. Par la suite, ces collections privées composent des patrimoines familiaux et créent un lien entre les goûts personnels des individus et la représentation d’un lignage.
 


Cornelis de Baellieur, Galerie d’objets d’art, Avant 1637, Huile sur bois, Dijon, musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts de Dijon, photographie : François Jay

L’art religieux des XVIIème et XVIIIème siècles a laissé de nombreux reliquaires, objets de culte et ornements sacrés. Un grand nombre de châsses et de reliquaires en bois ou en métal ont en effet été créés jusqu’au siècle des Lumières. Parmi les pièces les plus spectaculaires de cette partie de l’exposition, des vases sacrés et autres objets d’orfèvrerie non seulement sont d’une grande beauté mais sont également très révélateurs des productions des orfèvres de la fin du XVIIIème siècle.
 


Navette à encens de Miles d’Illiers, 1540, Argent doré et nacre, Classée au titre des monuments historiques le 25/02/1899, Chartres, Cathédrale Notre-Dame, Mariusz Hermanowicz, A. Abbinante © Région Centre Inventaire général

 

 

Informations pratiques
 

Exposition « D’ombre et de lumière, Trésors sacrés, Trésors profanes »
Du 10 juillet au 9 octobre
Musée de Saint-Antoine-l’Abbaye
Le Noviciat
38160 Saint-Antoine-l’Abbaye
Tél : 04 76 36 40 68
Fax : 04 76 36 48 10
Email : musee.msa@cg38.fr  
Internet : www.musee-saint-antoine.fr
Tous les jours de 14h00 à 18h00
En juillet et août, tous les jours de 10h30 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Fermé le mardi
Entrée gratuite aux expositions, concerts, spectacles et ateliers

 

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