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A Pissos (40), une Nuit des églises pas comme les autres... (1/3)

Publié le : 11 Mai 2015
L'église Saint-Pierre de Pissos accueille en 2015 sa première Nuit des églises ! A cette occasion sera proposée une prestation de chant lyrique et de danse contemporaine. Découvrez dans cette série d'articles, les acteurs de ce projet peu commun...

Pour sa première Nuit des églises, Saint-Pierre de Pissos (40) accueille un spectacle de chant lyrique et danse contemporaine sur la thématique « Poètes et béguines, femmes de réponse ». Jany Pons Ballester (chant) et Juliette Fabre (danse) invitent à une exploration sensorielle de la spiritualité, accompagnées des œuvres de l’artiste Catherine Lippinois. Une rencontre étonnante, à découvrir dans cette sélection d’entretiens avec les acteurs du projet.

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Pour ce premier volet, la parole est à Jany Pons Ballester, initiatrice du projet.

Comment avez-vous eu connaissance de la Nuit des églises ?


J’ai d’abord entendu parler de ces manifestations organisées le premier samedi de juillet, qui m’intéressaient grandement, et je trouvais que la thématique abordée dans mes spectacles était tout à fait propice à une rencontre avec la Nuit des églises et son public. Nous avons ainsi eu l’opportunité de présenter le spectacle « Europe Méditerranée » à Baraqueville (12) lors de la Nuit des églises 2013, et l’année suivante nous avons joué « Orient, racines du Livre » à Bizanos (64). Cette année, je suis entrée en contact avec l’association Mémoire Culture et Développement (M.C.D.) qui m’a aidée dans cette démarche pour proposer la première de « Poètes et Béguines, femmes de réponse » à l'église Saint-Pierre de Pissos (42).

"Orient, racines du livre", temniac (c) Andréa Polato 2014.

Quelles sont vos sources d’inspirations pour vos spectacles ?


C’est avant tout un cheminement de pensée, qui prend forme avec la rencontre de différentes personnes, de leur expérience et de leur ressenti ; les thèmes récurrents des spectacles sont justement l’Autre, la différence, et ce lien, ce fond commun qui est l’humanité. Il y a une infinité de manière de traiter ce sujet, et une infinité d’expériences et de sensibilités qui l’expriment.


Dans le cadre de mes spectacles, l'église est un lieu qui fait sens : la spiritualité a toujours été une quête inhérente à l'humanité ; les églises sont les traces matérielles de cette quête. En outre l’acoustique y est plus gracieuse que nulle part ailleurs, et c'est cette résonnance qui donne aux sujets traités toute leur profondeur.

Enfin, il y a également le fait qu’en milieu rural, quand nous allons à la rencontre des gens, souvent dans les villages les personnes ont un point d’attache bien précis, leur église, c’est une rencontre non seulement avec un lieu, mais aussi avec ces personnes qui le font vivre.

 

Le spectacle s’intitule « Poètes et béguines, femmes de réponses », qui sont-elles ? En quoi cette thématique fait-elle écho à la Nuit des églises ?


Les béguines sont des femmes laïques qui vivaient cloîtrées à partir du XIIIe siècle, car elles ne pouvaient se marier ou n’avaient pas la dot suffisante pour entrer au couvent. Ces femmes étaient encadrées par l'Eglise, sans pour autant prononcer de vœux comme le font les religieuses. Dans ce mode de vie plus libre, les béguines, dans la recherche de réponses, ont inventé une façon plus libre d'exprimer les choses dans une langue courante, elles ont inauguré la mystique du dialogue amoureux et interrogé les sens, le cœur, le non-vouloir. Elles ont exprimé la puissance de l'abandon et de la féminité.


Une église représente selon moi deux choses, d’un côté la structure, l’architecture, qui est l’aspect concret et matériel, et d’un autre côté un souffle qui l’anime, fort de sa spiritualité. Les béguines, par leur recherche mystique de sens, expriment ce souffle, elles amènent cette réflexion sur la spiritualité intériorisée. Rassembler ces deux souffles semblait être naturel dans le cadre de la Nuit des églises.

"europe méditerranée", saint méard de gurçon (c) marie philippe 2013.

Comment vous est venue l’idée de collaborer avec une plasticienne ?


Cela n’a pas été réellement prémédité. J’ai rencontré Catherine Lippinois sur une représentation du spectacle « Orient, racines du Livre » à Bordeaux et nous avons beaucoup discuté. Il se trouve qu’elle cherchait une nouvelle façon de mettre en valeur certains de ses travaux, afin qu’ils soient exposés autrement. C’est la première fois que je collabore avec une artiste dans le cadre d’un spectacle ! C’est une expérience qui est intéressante, aussi bien humainement que dans l’aspect créatif, car dans les spectacles, aussi bien moi que la danseuse qui m’accompagne (Juliette Fabre) avons besoin d’une matière visuelle qui fasse sens. Les œuvres de Catherine ne sont pas des simples éléments de décor dans le spectacle, elles vont être portées, utilisées, intégrées à la représentation, elles en sont une partie intégrante et vivante.
 

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Pour toutes les informations sur les représentations artistiques, rendez-vous sur le site internet de Jany Pons Ballester

Écoutez un extrait chanté par l'artiste : Ave Maria, extrait du spectacle "Europe Méditerranée".

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Retrouvez les autres volets de cette série :

A Pissos (40), une Nuit des églises pas comme les autres (2/3)

A Pissos (40), une Nuit des églises pas comme les autres (3/3)

Découvrez aussi la carte des églises participantes de la Nuit des églises 2015.

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