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Michiel Coxcie, Le Raphaël de Flandre révélé par le musée M-Leuven de Belgique

Publié le : 15 Novembre 2013
Détour incontournable par la Belgique pour découvrir un artiste oublié et pourtant un des plus grands dans les Pays-Bas du XVIe siècle. L’exposition monographique que M – Museum Leuven lui consacre jusqu’au 23 février 2014 redonne à Michiel Coxcie (1499-1592) une place centrale au sein de l’histoire de l’art, légitime aussi bien par son mérite artistique qu’historique.

Le parcours réunit pièces d’autel monumentales, peintures, dessins, œuvres graphiques et tapisseries, donnant à voir l’œuvre foisonnante du peintre flamand dans toute sa diversité. L’exposition replace dans le contexte de la Réforme protestante une peinture qui mixe avec génie l’art des Primitifs flamands et celui de la Haute Renaissance italienne.

Agneau mystique, © Dirk Pauwels

En 1516, Bruxelles reçoit du pape Léon X une commande de dix tapisseries dont les cartons sont réalisés par Raphaël. L’art de la Haute Renaissance fait ainsi sa première apparition aux Pays-Bas et va imprégner peu à peu le nord de l’Europe des canons raphaélesques. Cette influence est accélérée par la mobilité des artistes.

Dans les années 1530, Michiel Coxcie est le premier à s’installer durablement en Italie. Pendant une dizaine d’année il fréquente Giorgio Vasari et Michel-Ange. Des commandes prestigieuses réalisées pour l’église Santa Maria dell’Anima et la Basilique Saint-Pierre lui valent d’être élu membre de la Compagnia di San Luca à Rome.

A son retour, Coxcie devient le peintre préféré de Charles Quint et le peintre de cour de Philippe II. En 1540, La Sainte Parenté est la première rencontre du grand public avec une œuvre réalisée dans le nouveau style italien. Afin d’accentuer la douceur de la scène et intensifier la dimension spirituelle, Coxcie utilise sa connaissance de l’Antiquité et sa maîtrise des innovations de la Renaissance.

Sainte Parenté © Stift Krumsmünster / photo : Fotostudio Leemans

Lorsqu’en 1566 la Crise iconoclaste fait rage aux Pays-Bas, Coxcie reste fidèle à Rome et aux Habsbourg. Il se dit prêt à se « munir d’une épée pour empêcher la destruction des images » dans les églises et à arrêter les hérétiques. A défaut, il devient subtilement  un peintre engagé  pour la cause catholique. Son Autoportrait en saint Georges, protecteur de la vraie Eglise, illustre clairement ses convictions religieuses.

Défenseur de la vrai Foi, Coxcie devient le peintre attitré des partisans de la Contre-Réforme naissante aux Pays-Bas et continuera jusqu’à la fin de sa vie de produire des pièces d’autel.
Le clou de l’exposition est d’ailleurs L’Agneau mystique, dont l’ensemble des panneaux est réuni pour la première fois depuis le XIXe siècle.

Le commissaire de l’exposition, Koenraad Jonckheere explique qu’on ne peut résumer Coxcie à un simple copiste : « Il a l’audace incroyable de vouloir améliorer Van Eyck. Plus généralement, il entretient une distance critique avec ses sources d’inspiration, les met en question dans ses propres œuvres ». Pour ajouter à la grâce.

 

 

Informations pratiques
M - Museum Leuven
L. Vanderkelenstraat 28
3000 Leuven
tel. 016 27 29 29
www.mleuven.be

Horaires
du lundi au mardi, et du vendredi au dimanche, de 11h00 à 18h00 le jeudi jusqu’à 22h00

fermé le mercredi.

Billeterie
visite individuelle: 12 €

tarif réduit: 10 € < 26 ans: 5 €
< 13 ans: gratuit
Audioguide inclus


Autour de l’exposition : Balade avec Coxcie à Louvain :

Itinéraire du parcours Coxcie 1 € | disponible auprès de Tourisme Leuven, Naamsestraat 3, Leuven & au M - Museum Leuven

Le Christ portant sa croix © Patrimonio Nacional

 

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