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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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La Vanité dans l'art, exposition à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent (Paris)

Publié le : 26 Août 2010
« Vanité, Mort que me veux tu ? » tel est le titre de la 13ème exposition d'art à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent qui a lieu jusqu'au 19 septembre 2010. Une soixantaine d'oeuvres sont présentées, allant du XVIIème au XXIème siècle, proposant ainsi un regard croisé sur le thème de la Vanité.

Le thème pictural de la Vanité fait appel, dans sa composition, aux allégories. Inspiré du texte de l’Ecclésiaste Vanitas Vanitatum omnia est Vanitas (Vanité des Vanités, tout est Vanité), ce thème suggère le détachement des biens terrestres en proposant une méditation sur la mort, dans l’espoir de la Rédemption, comme le rappelle le crâne symbole du sacrifice du Christ, très souvent représenté dans les Vanités.

Ces peintures revêtent donc un caractère spirituel fort : « Dès le XVème siècle, les peintres ont eu la charge d’exprimer par l’image le contenu des méditations religieuses. Penser la mort, réfléchir à la vanité des biens de ce monde, mettre à l’épreuve la volonté du dépouillement devant l’image séductrice de la richesse, ce sont là des projets forts pour l’humanité, que l’Église voulait promouvoir », explique Alain Tapié, commissaire de l’exposition. Plébiscitée par l’ensemble des écoles européennes, en particulier par les écoles du Nord de l’Europe, la Vanité se destine à partir du XVIIème siècle, non plus seulement aux clercs comme outils « pédagogiques » mais aussi à la commande bourgeoise et privée comme objet de méditation philosophique et religieuse.

 

Jan Sanders Van Hemessen, Vanité, vers 1530, Huile sur bois, 90 x 73 cm. Lille, Palais des Beaux-Arts © RMN. Photo Philipp Bernard

Pour les peintres, il s’agit d’agencer des formes, des objets, parfois même des personnages en privilégiant le caractère intime, ou l’expression de la beauté « naturelle » recherchée également dans les natures mortes.

L’exposition visible à La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent présente la Vanité selon deux axes de lecture : la Figure et l’Objet. « Notre projet vise à restituer toute la richesse d’une démarche qui associe savamment la pensée religieuse, la représentation de la nature, l’expression des sens et des plaisirs. Nous voudrions, pour traiter ce sujet, retrouver l’ampleur du thème dans ses origines spirituelles et son devenir plastique, bien au-delà de ce que l’histoire de l’art en a retenu » continue Alain Tapié.

 

Johan Moreelse, Marie Madeleine pénitente, XVIIème siècle, Huile sur bois, 58 x 71,5 cm. Caen, musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts, Caen. Photo Martine Seyve

La confrontation d’œuvres anciennes telles que les peintures de C. Gysbrechts, S. Luttichuys, P. Steenwijck, J. de Valdes Leal, A. Wolffort, G. Cagnacci, L. Miradori, Ph. De Champaigne, S. Bonnecroy, N. Régnier, M. de Boullongne avec celles plus proches de nous des grands artistes contemporains comme Giacometti, Man Ray, G. Richter, G. Brown, U. Lüthi, R. Mapplethorpe, D. Michals, D. Appelt, J.P. Witkin, A. Serrano et G. Hill offre au spectateur différentes visions exaltées non pas de la mort, mais bien du passage possible de l’humain au divin, du corps à l’esprit.

 

Gerhard Richter, Schädel, 1983, Huile sur toile, 95 x 90,5 cm. Musée d’Art moderne de Saint-Étienne Métropole Oeuvre © Gerhard Richter . Musée d'Art moderne de Saint-Étienne Métropole Photo © Yves Bresson

« Il ne s’agit pas ici d’exposer une pensée pure de la mort mais de montrer le passage de l’humain au divin, du corps à l’esprit. La vie est désormais vue comme un moment de la chaîne temporelle : on doit mourir pour ressusciter, vivre et pêcher pour être racheté. Les artistes présentés ont pour cela puisé dans les images emblématiques des textes sacrés, dans les récits hagiographiques, dans la littérature profane ou bien encore, dans les exemples de l’histoire la plus récente, sans omettre de participer à cette exégèse par leurs inventions plastiques. » Alain Tapié

Commissaire Alain Tapié, conservateur en chef du patrimoine, assisté de Régis
Cotentin plasticien, historien d'art, chargé de programmation d'art contemporain

Catalogue de l’exposition

VANITÉ Mort, que me veux-tu ?
Catalogue dʼexposition publié en partenariat avec les Éditions de La Martinière
Format : 195 x 255 mm ; 128 pages ; 75 illustrations environ ; broché avec rabats
Prix de vente : 25 euros
Connectez-vous sur www.editionsdelamartiniere.fr

Informations pratiques

Jusqu’au 19 septembre 2010

Espaces d’expositions temporaires
3, rue Léonce Reynaud, 75116 Paris
Ouvert du mardi au dimanche, sauf jours fériés
De 11h00 à 18h00 (dernière entrée à 17h30)
Tél. : +33 (0)1 44 31 64 31
Accessible aux personnes handicapées
Plein tarif : 5€
Tarif réduit : 3€ pour les - de 25 ans, les seniors, les Amis de Musées et les groupes (à partir de 10 personnes)
Gratuité : enfants de - de 10 ans et chômeurs

www.fondation-pb-ysl.net

Illustrations des images de UNE : Grande image : Philippe de Champaigne Vanité, 1646 Huile sur bois, 28,4 x 37,4 cm Le Mans, musée de Tessé © Collection Musée de Tessé, Le Mans. Cliché Musées du Mans
Petite image : Détail, Affiche de l'exposition, Henri de Toulouse-Lautrec, La Tauromachie © Christies Images

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