Aller au contenu. | Aller à la navigation

Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

Bonjour, notre site va bénéficier d’une refonte dans les prochains mois. L’activité de Narthex est actuellement réduite. Nous vous remercions de votre compréhension.

La peinture du « Siècle d'or » Flamand est à l'honneur au Musée Marmottan Monet à Paris

Publié le : 24 Octobre 2012
L'exposition Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres. Peintures baroques flamandes aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique qui se tient en ce moment et jusqu'au 3 février 2013 au musée Marmottant Monet est une collaboration exceptionnelle avec les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Le propos scientifique de l’exposition s’articule autour du « Siècle d’Or » de la peinture flamande. Tous les genres y sont abordés de la peinture d’histoire à la nature morte, en passant par le portrait, la scène de genre, la peinture religieuse et le paysage dans lesquels les artistes du Nord excellaient.

Certains des 41 tableaux présentés au Musée Marmottan font le voyage en France pour la première fois. Cette exposition est rendue possible par le partenariat exceptionnel entre le musée Marmottan Monet et les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Cette volonté de « s’allier » avec de grands musées tels que ceux des Beaux-Arts de Belgique tend à valoriser leurs collections réciproques au travers d’expositions temporaires qui éclairent à chaque fois un aspect particulier de celles-ci.

« Depuis plusieurs années, le musée Marmottan Monet développe une politique d’échanges avec des musées du monde entier afin de faire découvrir ses richesses à des publics étrangers qui n’y auraient pas aisément accès et afin de permettre aux visiteurs parisiens d’admirer, le temps d’une exposition, des collections lointaines ou méconnues. » Jacques Taddei † Directeur du Musée Mormottan Monet

L’exposition Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres. Peintures baroques flamandes aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique rend hommage aux peintres du « Siècle d’or » dans les pays du Nord. Le XVIIe siècle inaugure une période de stabilité politique avec le gouvernement des archiducs Albert et Isabelle de Habsbourg (1598-1621). Les arts et le commerce vont évidemment bénéficier de cette relance. Anvers est alors le principal centre culturel et économique du pays, mais Bruxelles, où demeure la cour, attire aussi de nombreux artistes. Les archiducs sont eux-mêmes d’avides collectionneurs d’art flamand, dont ils décorent leur palais bruxellois du Coudenberg et leurs résidences secondaires de Tervuren et de Mariemont. La mort d’Albert en 1621 signifie le retour des Pays-Bas méridionaux sous l’autorité de l’Espagne alors que la guerre de Quatre-Vingts Ans reprend. Les gouverneurs se succèdent à Bruxelles jusqu’à l’arrivée de l’archiduc Léopold Guillaume de Habsbourg (1647-1656).

 

Antoine van Dyck (Anvers, 1599 – Londres, 1641), Portrait du Père Jean Charles della Faille, S.-J., 1597-1652, Huile sur toile, 130,8 x 188,5 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles ©J. Geleyns / www.roscan.be

 

Le parcours de l’exposition met en valeur de pièces maîtresses telles que Les Miracles de Saint Benoît de Rubens, tableau entièrement autographe au caractère inachevé, met à nu la virtuosité de l’artiste. Mais aussi deux portraits d’Antoine van Dyck, dont l’un de ses chefs-d’œuvre, Le Portrait du Père Jean Charles della Faille.

Au XVIIe siècle la peinture religieuse flamande connait une renaissance toute particulière liée à l’impulsion du couple d’archiducs Albert et Isabelle fervents catholiques et aux travaux de reconstruction après les saccages des guerres de religions. Elle est aussi marquée par la figure centrale de Pierre Paul Rubens qui revient en Flandres dans les années 1608. L’art de Bertholet Flémal marque aussi le siècle, notamment par son influence issue du classicisme français. Flémal est d’ailleurs passé par Paris où il a collaboré avec Eustache Le Sueur et Charles le Brun, entre autres.

Une belle exposition à voir jusqu’au 3 février 2013 ! 

 

Quelques notices d’œuvres – Textes du Musée Marmottan, Paris

 

Pierre Paul Rubens (Siegen, 1577 – Anvers, 1640), Les Miracles de Saint Benoît, Huile sur toile, 164 x 262 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
©J. Geleyns / www.roscan.be

Pierre Paul Rubens (Siegen, 1577 – Anvers, 1640)
Les Miracles de Saint Benoît - Huile sur toile, 164 x 262 cm
Acheté par le gouvernement belge aux héritiers du roi Léopold II, Bruxelles, 1914

Le tableau a pour sujet la manière dont Saint Benoît de Nursie (480-547), fondateur de l’ordre monastique des Bénédictins, découvrit au premier regard la supercherie de Totila, roi des Goths. Celui-ci, qui doutait des pouvoirs miraculeux attribués au saint, fit revêtir des habits royaux à l’un de ses écuyers et l’envoya à l’abbaye du Mont-Cassin, entouré d’une brillante escorte, avec ordre de se faire passer pour lui. Ce type de thème hagiographique est récurrent dans l’œuvre de Rubens. Mais la particularité de ce tableau est qu’il est resté inachevé, de sorte que nous pouvons véritablement suivre le processus créateur par-dessus l’épaule de l’artiste. Aussi est-il possible de reconstituer la manière dont Rubens, fidèle aux directives de la Contre-Réforme, a hiérarchisé sa composition afin de mettre en évidence cet événement de foi. La confrontation entre le saint et l’imposteur a été délibérément placée au centre. En outre, Rubens a rajouté plusieurs bandes de tissu à la toile, surtout du côté droit, afin de ramener sur l’axe vertical médian la figure du Christ en gloire, à qui Benoît doit sa perspicacité et son pouvoir miraculeux.

 

Cornelis Schut (Anvers, 1597 – Anvers, 1655), Suzanne et les vieillards
Huile sur toile, 118,7 x 107,5 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
©J. Geleyns / www.roscan.be

Cornelis Schut (Anvers, 1597 – Anvers, 1655)
Suzanne et les vieillards- Huile sur toile, 118,7 x 107,5 cm
Acheté en 2008 au marchand d’art Jacques Leegenhoek, Paris

À une époque dominée par le style rubénien, l’art émotionnel de Cornelis Schut porte la marque du haut baroque italien, que Schut découvrit pendant son séjour à Rome, de 1624 à 1627. Mais dans ce tableau, le vieillard au turban visible sur la gauche, révèle aussi l’influence d’Abraham Janssen van Nuyssen, dont Schut fut sans doute l’élève à Anvers avant son départ pour l’Italie.

 

David Teniers le Jeune (Anvers, 1610 – Bruxelles, 1690), L'Archiduc Léopold Guillaume dans sa galerie de peinture italienne, Huile sur toile, 96 x 129 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles ©J. Geleyns / www.roscan.be

David Teniers le Jeune (Anvers, 1610 – Bruxelles, 1690)
L’Archiduc Léopold Guillaume dans sa galerie de peinture italienne - Huile sur toile, 96 x 129 cm
Collections du prince de Carignan ; collections de lord Say ; acquis du marchand d’art J. Nieuwenhuys, Bruxelles, 1873

La présente toile est l’une des premières d’une quinzaine de vues de la collection archiducale et s’inscrit dans la tradition des représentations de cabinets d’amateurs ou de curiosités qui se développa à Anvers au début du XVIIe siècle. Contrairement à la tradition anversoise, le tableau de Teniers n’a pas de signification allégorique mais fait plutôt office de catalogue illustré des possessions de Léopold Guillaume. Il est marqué par l’ordre et la clarté et par la symétrie de la salle. Si les peintures de la collection sont représentées avec fidélité, Teniers joue avec leurs dimensions afin d’obtenir un emboîtement parfait. Facilement identifiables grâce au nom de leur auteur, que le peintre a soigneusement indiqué sur chaque cadre, elles ont été choisies par l’archiduc parmi ses œuvres favorites.

Commissariat : 

Sabine van Sprang, Commissaire de l’exposition Conservatrice de la peinture flamande (1550-1650) des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
Antonin Macé de Lépinay, Coordinateur de l’exposition

Autour de l’exposition :

Catalogue de l’exposition publié par le Musée Marmottan Monet et les Éditions Hazan
L’exposition sera accompagnée d’un catalogue richement illustré qui comprendra, outre les notices détaillées de chaque oeuvre écrites par les conservateurs des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, une introduction sur la formation de la collection et un essai original, dû aux professeurs Hans van Miegroet et Neil De Marchi (Duke University), sur l’engouement du public français, dès le XVIIe siècle, pour la peinture des anciens Pays-Bas, qui fit dès lors l’objet d’échanges commerciaux intenses entre Anvers, Amsterdam, Bruxelles et Paris. Bilingue français/anglais

Volume broché à rabats
Format : 220 x 285 mm
224 pages – 100 Illustrations
Prix : 29 euros TTC
NUART : 3879350 / ISBN : 978 2 7541 0652 8

 

Informations pratiques :

Musée Marmottan Monet
2, rue Louis-Boilly – 75016 Paris

www.marmottan.com

Accès
Métro : Muette – Ligne 9
RER : Boulainvilliers – Ligne C
Bus : 32, 63, 22, 52, PC

Jours et horaires d’ouverture
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Fermé le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai

Tarifs
Plein tarif : 10 euros
Tarif réduit : 5 euros
Moins de 7 ans : gratuit

Audioguide
Disponible en français, anglais et japonais 3 € TTC

 

Recherchez sur le site
Inscrivez-vous à la newsletter
A ne pas manquer Voir tout l’agenda