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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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La peinture de Chu Teh-Chun, une abstraction née de la nature et de la lumière

Publié le : 23 Janvier 2014
Au début du XXe siècle, l’avènement de la photographie libère l’artiste de toute mission de transmission visuelle des évènements de son époque. L'artiste peut s'affranchir du figuratif. Et le sujet devenir le mouvement, la perpétuelle évolution des couleurs et des formes, l’expression pure de la sensibilité de l’artiste. Chu Teh-hun (1920-) a traversé le XXe siècle, mêlant le langage du monde occidental avec la tradition chinoise. Rencontre avec une abstraction devenue témoin de son temps, qui a pris racine dans la nature et la lumière. A voir à la Pinacothèque jusqu’au 16 mars 2014.

Chu Teh-Chun, né en Chine en 1920, est issu de la peinture chinoise traditionnelle sur papier ou sur soie. De sa formation à l’écriture idéographique il garde la technique et les outils, la passion du geste, la recherche de simplification. Une liberté du mouvement mais inspirée de l’esprit.

Vent debout, 1989 Huile sur toile - Diptyque 200 x 360 cm, Collection privée © Photo: atelier CTC © Adagp, Paris 2014

En effet, cet art ne s’enrichit pas seulement de la simple technique du trait mais est issu d’une véritable manière de vivre qui devient une manière de voir. Ses toiles montrent toute la poésie de son regard sur le monde occidental.

L'Occident,  Chu Teh-Chun le découvre d’abord  dans l’œuvre de Cézanne. La peinture de Cézanne, en prise direct avec la nature, avait ouvert les voies de l’abstraction ; introduisant dans les paysages l’importance du « blanc » qui guide également le geste d’un calligraphe.

Son arrivée à Paris en 1955 achève de lui faire découvrir l’occident. Rencontre visuelle également à travers les œuvres des membres de la Nouvelle Ecole de Paris comme Maurice Estève. C’est une exposition dédiée à Nicolas de Staël en 1956 qui mènera Chu Teh-Chun de la figuration à l’abstraction. Il lui emprunte, dans ses premières toiles abstraites, la technique de l’aplat de couleurs, tout en réinterprétant les paysages.

Ses inspirations sont puisées dans les maîtres plus anciens. Il reprend par exemple la luminosité des artistes vénitiens qu’il mêle à l’intensité chromatique puisé dans l’art d’un Goya.

Les traditions picturales et spirituelles chinoises, codifiés dès le Ve siècle, demeure toujours présent dans les recherches de Chu Teh-Chun : la peinture doit exister dans le cœur de l’artiste avant d’être transférée sur le support. Il se fait l’interprète de la force de la nature grâce à une transcription subjective de ses ressentis. Il se définit comme un démiurge qui participe à la naissance du monde qui l’entoure. Le titre de ses œuvres comme « « Promesse de la terre » lie les mots à ses perceptions.

Dans ses variations infinies de la nature ce sont les thèmes du signe et de l’espace, du geste et de la pensée qui donnent à méditer les leçons sur le monde. Une exposition monographique poétique et sensible consacrée à un témoin de notre temps.

 

Chu Teh-Chun, Les chemins de l'abstraction
Du 11 octobre 2013 au 16 mars 2014
Entrée de l’exposition : Pinacothèque 2 (sous-sol)
8, rue Vignon
75009 Paris

Billetterie
Angle rue Vignon - rue de Sèze
75009 Paris

Horaires
Tous les jours de 10h30 à 18h30
Nocturnes les mercredis et les vendredis jusqu’à 21h

Informations générales
01 42 68 02 01
www.pinacotheque.com

Tarifs: Plein tarif 8,20 € / Tarif réduit 6,20 €
 

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