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La genèse d'une oeuvre, le Cantique des Cantiques de Gustave Moreau dévoilé au Musée des Beaux-arts de Dijon

Publié le : 26 Octobre 2011
Du 15 octobre 2011 au 16 janvier 2012, le Musée des Beaux-arts de Dijon invite les visiteurs à découvrir le processus créatif de l'une des oeuvres les plus emblématiques et les plus monumentales de Gustave Moreau. Présentant près de 30 études préliminaires du Cantique des Cantiques mais aussi des radiographies, des carnets de l'artiste et un film, cette exposition propose d'entrer dans l'intimité de l'oeuvre

Dans l’intimité d’une œuvre


Qui ne s’est jamais demandé, en contemplant un tableau, comment l’artiste est-il parvenu à créer cette œuvre ? Quelles étapes a-t-il suivi pour aboutir à cette composition ? De quelle façon est-il parvenu à organiser un tel équilibre sur la toile ? Comment se fait-il que les personnages présentent une telle complémentarité ? Qu’est-ce qui procure cet effet à la fois dynamique et stabilité à l’œuvre ?
C’est à ces questions que se propose de répondre l’exposition « La Sulamite dévoilée » du Musée des Beaux-arts de Dijon. Elle invite à comprendre le processus de création artistique et à pénétrer dans l’intimité d’une œuvre phare de Gustave Moreau : Le Cantique des Cantiques. Les visiteurs de l’exposition ont donc l’opportunité de découvrir une trentaine d’études préliminaires qui ont permis à l’artiste de mettre en place sa création et d’aboutir à un véritable chef-d’œuvre. De la première esquisse à la composition finale, toutes les étapes du processus artistiques sont retracées au travers de gouaches, huiles, aquarelles et dessins.

 


G. Moreau, La Sulamite (le Cantique des Cantiques). Grisaille. Inv Cat.867 (c) RMN photo Stéphane Maréchalle


Gustave Moreau


Précurseur du symbolisme et maître des plus grands représentant du fauvisme, Gustave Moreau est l’un des peintres qui a contribué à entreprendre le chemin vers la modernité artistique. Dès sa jeunesse, il se lie d’amitié avec Théodore Chassériau et devient son disciple. L’influence de Chassériau se retrouve partout dans l’œuvre de Moreau, notamment dans son style graphique et sa représentation à la fois langoureuse et pudique de la féminité.
Très rapidement, Moreau bouscule le style de son époque. Ses thèmes mêlant références bibliques et motifs orientaux déconcertent la critique et lui valent de n’être reconnu que tardivement. Ce n’est en effet qu’en 1888 qu’il est élu à l’Académie des Beaux-arts.
Georges Rouault, Henri Matisse, Albert Marquet, Henri Manguin, ainsi que nombre de ses disciples ont contribué à la rupture moderne du XXème siècle. Entre l’influence romantique de Delacroix et Chassériau, et l’avancée vers le symbolisme, Gustave Moreau est l’un des artistes qui entreprit la transition entre le XIXème et le XXème siècle.

 


Théodore Chasseriau, Suzanne au bain - esquisse. Etude pour le Salon de 1839. Paris, musée du Louvre (c) RMN photo Gérard Blot


L’œuvre


Le Cantique des Cantiques est l’une des peintures les plus monumentales de Gustave Moreau, plus habitué au petit format. C’est l’un de ses chefs-d’œuvre de jeunesse. Très attiré par les grands mythes fondateurs de l’humanité, Moreau se passionne pour la Bible. Il peint ici une scène tirée du chant du Cantique des Cantiques, chef-d’œuvre majeure de la poésie hébraïque attribué au roi Salomon. Cette peinture illustre le verset VII du cinquième chant, qui relate le viol de la Vierge de Sulam par des soldats ivres. Alors qu’elle va retrouver son bien-aimé à la tombée de la nuit, un groupe de gardes des remparts de Jérusalem entourent la jeune femme et la blessent.
La construction pyramidale, typique des compositions romantiques, ainsi que le contraste entre la douceur fragile de la Sulamite et la brutalité des gardes rendent la scène particulièrement dynamique. Encore très emprunt de l’orientalisme et du romantisme de Delacroix et Chassériau, cette œuvre annonce néanmoins le style des œuvres ultérieures de l’artiste.
 

« … Je le cherchai et je ne le trouvai point ; je l’appelai, et il ne me répondit point. Les gardes qui font le tour de la ville m’ont rencontrée ; ils m’ont frappée et blessée. Ceux qui gardent les murailles m’ont ôté mon voile. Je vous conjure, ô filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, de lui dire que je me languis d’amour… »
Le Cantique des Cantiques, chapitre V, versets 6 à 8


Le parcours de l’exposition


Dans la première partie de l’exposition, l’accent est mis sur l’influence de Théodore Chassériau sur l’art de Gustave Moreau. La transmission de son style graphique et de sa façon de représenter la femme, languissante mais réservée, est d’autant plus mise en évidence qu’une de ces œuvres, Suzanne au bain, est exposée à côtés de peintures de Moreau.
La suite de l’exposition est consacrée aux différentes études que Gustave Moreau a réalisées avant de peindre le Cantique des Cantiques. L’œuvre finale est mise à l’honneur, placée au centre de la grande cimaise de la salle. Une trentaine de dessins, aquarelles, huiles et gouaches l’entourent et délivrent ses secrets : mise en place de la composition, travail de la position des corps, essais et repentirs, etc.
Enfin, la dernière section permet aux visiteurs d’aller encore plus loin et propose plusieurs documents révélant les tâtonnements de l’artiste : un document d’aide à la visite pour des informations complémentaires sur Gustave Moreau ; une borne pour feuilleter virtuellement l’un des carnets prêtés par le musée Gustave-Moreau ; la radiographie du tableau à l’échelle pour découvrir les repentirs de l’artistes ; et un film de Jean-Michel Sanchez pour comprendre l’élaboration complexe de l’œuvre.

 


G. Moreau, Homme nu assis, tête couché sur l'épaule, inv 2008-6-7, © musée des beaux-arts Dijon. Photo François Jay

 


Autour de l’exposition


Des visites commentées pour découvrir l'exposition
Les vendredis 21 octobre, 4 novembre, 2 décembre et 6 janvier à 18h15
Les samedis 29 octobre, 12 novembre, 26 novembre et 10 décembre à 14h30

Des ateliers d'arts plastiques
Artiste d'un dimanche : Le dessin selon Gustave Moreau
Gustave Moreau a fait de nombreuses esquisses. Un atelier pour vous essayer aux techniques du dessin préparatoire.
Dimanches 30 octobre et 27 novembre à 14h30, pour adultes et adolescents à partir de 14 ans
Pour celles et ceux, adultes ou enfants, qui veulent aller plus loin, inscrivez-vous à des cycles de plusieurs séances.
Renseignements, tarifs et inscriptions au 03 80 74 53 59

L'invité de 12h30
Edwart Vignot, historien d'art et collectionneur, évoque sa passion pour les dessins et esquisses de Gustave Moreau.
Jeudi 24 novembre à 12h30

Des nocturnes au musée
Le Cantique des Cantiques
Calligraphie, danse et lectures, une soirée mise en scène par Frank Lalou et Tina Bosi.
Dans le cadre des nuits d'Orient
Mercredi 30 novembre à 19h
La Sulamite en musique
Découvrez l'univers musical de Gustave Moreau : Bruckner, Liszt, Massenet, Gluck, Gounod ...
Voix, cordes et piano
Coordination artistique Caroline Roubault
Mercredi 14 décembre à 19h

Le catalogue de l'exposition est en vente à la librairie du musée.
La Sulamite dévoilée. Genèse du Cantique des Cantiques de Gustave Moreau, 72 pages, éditions Gourcuff-Gradenigo, 2011(17euros)
Ainsi que des cartes postales, des ouvrages et produits dérivés en relation avec l'exposition.

 


Informations pratiques


Exposition « La Sulamite dévoilée, genèse du Cantique des Cantiques de Gustave Moreau »
Du 15 octobre 2011 au 16 janvier 2012

Palais des États de Bourgogne
BP 1510
21033 Dijon Cedex
Tél : 03 80 74 52 09
Fax : 03 80 74 53 44
Email : museedesbeauxarts@ville-dijon.fr  
Internet : http://mba.dijon.fr  

Entrée gratuite

Horaires d'ouverture :
-du 15 octobre au 31 octobre 2011, de 9h30 à 18h
-du 2 novembre 2011 au 16 janvier 2012, de 10h à 17h
Tous les jours sauf le mardi et les 1er et 11 novembre, 25 décembre, 1er janvier.
 

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