Exposition : Paris, ville rayonnante...au Musée de Cluny

Appréciée par les Capétiens depuis le Xe siècle, Paris devient un centre permanent du pouvoir royal sous le règne de Philippe Auguste. La ville s’impose comme un centre industriel et commercial. Les arts picturaux ne sont pas en reste : la peinture et l’enluminure atteignent un niveau d’excellence rarement égalé.

Paris attirent de nombreuses populations, la ville grandit et suscite de nombreux chantiers de construction, de nouvelles églises sortent de terre ainsi que des bâtiments institutionnels et des habitations.

Ange tenant les instruments de la Passion, Priorale Saint-Louis-de-Poissy, Après 1297, Paris, Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge © RMN / René-Gabriel Ojéda

Le XIIIe siècle est le siècle du style "gothique rayonnant," identifiable notamment par la place qu’il donne aux verrières dans les églises et cathédrales. Des édifices emblématiques de ce style sont encore visibles aujourd’hui.

L’un des plus fameux édifices du style gothique rayonnant est la cathédrale Notre-Dame de Paris, complètement remaniée au XIIIe siècle afin de se mettre au goût du jour. Le décor devient inséparable de la sculpture, la grande rose de la façade reprend un motif récemment utilisé à Saint-Denis, dont la forme rayonnante est emblématique du nouveau style.

La Sainte-Chapelle marque un apogée de ce gothique rayonnant. Véritable reliquaire de pierre et de verre, elle fut construite à la demande de Saint Louis afin d’y abriter la Couronne d’épines du Christ et une partie des instruments de la Passion.

Triptyque de Saint-Sulpice-du-Tarn, Eglise de Saint-Sulpice, Tarn, Vers 1300, Paris, Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge © RMN/ droits réservés

La sculpture est également influencée par la nouvelle « mode » artistique. Les draperies sont fluides et les canons élancés. La plupart des arts picturaux de cette époque sont très liés les uns des autres, le style rayonnant passe ainsi de l’architecture aux autres domaines. De la même manière, les éléments architecturaux trouvent leur place dans les cadres qui structurent les feuillets d’ivoire et dans les décors enluminés des manuscrits présentés dans la dernière partie de l'exposition.

Les visiteurs peuvent poursuivre leur découverte de l’art du XIIIe siècle bien au delà des portes du musée de Cluny, en effet un dépliant mis à leur disposition permet de visiter les édifices et vestiges voisins du Musée tels que Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, le Collège des Bernardins, l’église Saint-Germain-des-Prés,…

Arrivée de saint Denis à Paris. Saint Denis baptisant et consacrant un autel, Vie de saint Denis, Folio 36. Paris, 1250 ? Paris, Bibliothèque Nationale de France, département des manuscrits.© Bibliothèque Nationale de France

Commissariat de l’exposition :
Meredith Cohen, visiting scholar, Oxford University
Xavier Dectot, conservateur au musée de Cluny
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Scénographie : Philippe Maffre – Flavio Bonuccelli

Renseignements pratiques :

Ouverture : tous les jours (sauf le mardi), de 9h15 à 17h45.
Tarifs : 8,50 €, tarif réduit 6,50 € billet incluant les collections permanentes ; gratuité pour les - 26 ans et pour tous le 1er dimanche du mois
Accès: métro ligne 10, arrêt Cluny la Sorbonne, Saint-Michel ou Odéon. RER C, arrêt : Saint-Michel. RER B arrêt : Cluny la Sorbonne. Bus 21, 27, 38, 63, 85, 86, 87 arrêt : Cluny la Sorbonne

www.musee-moyenage.fr