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Il y a 100 ans, le monde de l'art redécouvrait Georges de la Tour

Publié le : 16 Juin 2015
L’année 2015 marque le centenaire de la redécouverte du peintre par l’historien de l’art allemand Hermann Voss. L’exposition « Georges de la Tour : retour à la lumière » visible du 20 juin au 20 septembre 2015 au Musée départemental de Vic-sur-Seille, s’attachera à évoquer les conditions particulières de cette redécouverte, qui n’a cependant pas mis fin au mystère Georges de La Tour.
AFFICHE DE L'EXPOSITION "GEORGES DE LA TOUR, RETOUR À LA LUMIÈRE", © MUSÉE VIC-SUR-SEILLE

L’exposition montre, à partir des écrits de Dom Calmet en 1751, comment des érudits, archivistes et historiens de l’art des XIXe et XXe siècles ont tenté de résoudre l’énigme de la « disparition » du peintre vieille de deux siècles.

À l’appui de documents et d’ouvrages anciens et précieux prêtés par des collections publiques (bibliothèque municipale de Nancy, musée des Beaux-arts de Nancy, Institut National d’Histoire de l’Art, Archives nationales, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, Archives départementales de la Moselle), cette exposition restitue le chemin qui a permis de remonter la piste La Tour. En rapprochant plusieurs tableaux des musées de Rennes et de Nantes, dont Le Reniement de saint Pierre et Le Nouveau né, Hermann Voss attribue définitivement la paternité des deux chefs-d’œuvre au maître des nuits.

MUSÉE DÉPARTEMENTAL GEORGES DE LA TOUR -  © CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MOSELLE

Hermann Voss (1884-1969) est l’adjoint du directeur du musée de Leipzig avant d’être nommé directeur du musée des Beaux-arts de Dresde. Dès le début de ses études à Berlin et à Heidelberg, il s’intéresse aux problèmes des peintres et des artistes méconnus ou n’ayant que peu d’intérêt aux yeux de leurs contemporains. Ses recherches sur la Renaissance et les peintres de l’école du Danube le mènent en 1912 à visiter certains musées français et à en étudier les collections.

Georges de la Tour, L'Ange aparaissant à saint-Joseph, Musée des Beaux-arts de Nantes, © Gérard Blot.

Le hasard le conduit devant Le Reniement de saint Pierre et L’Ange apparaissant à saint Joseph au musée des Beaux-arts de Nantes. Il découvre, subjugué, ces tableaux. Leur restauration venait de faire apparaître une signature le mettant sur les traces d’un artiste inconnu.
Quelques jours plus tard, c’est à Rennes qu’il reste admiratif devant le Nouveau né, considéré à l’époque comme étant de la main d’un peintre anonyme espagnol du XVIIe siècle ou encore de l’entourage des frères Le Nain. Très rapidement, il compare les trois tableaux et les place sous la même signature. Mais ce n’est qu’en 1915, après avoir complété ses recherches, que l’historien publie dans les Archiv für Kunstgeschichte l’article révélant au public le nom de Georges de La Tour.

L’exposition propose d’admirer deux des trois œuvres de Georges de La Tour qui ont permis la redécouverte de 1915.

GEORGES DE LA TOUR, LE NOUVEAU-NÉ,HUILE SUR TOILE, RENNES-MUSÉE DES BEAUX-ARTS © RMN-GRAND PALAIS, LOUIS DESCHAMPS

Le Nouveau né, considéré comme la « Joconde de Bretagne », surprend par sa douceur, mais aussi par l’apparente absence de connotation religieuse. D’une grande simplicité, l’œuvre ne comporte aucun décor, aucun accessoire. C’est une constante dans l’œuvre de Georges de La Tour. À part quelques menus détails, le dénuement est de rigueur, le peintre est allé à l’essentiel et le charme opère. Les effets de la lumière s’observent dans le rendu des chairs, notamment dans la main de sainte Anne qui, protégeant la flamme, montre une paume quasi diaphane. Ce tableau fait preuve d’une audace technique inédite pour l’époque. On connaît deux copies anciennes de cette œuvre dans le monde.

GEORGES DE LA TOUR, LE RENIEMENT DE SAINT PIERRE, HUILE SUR TOILE, ANCIENNE COLLECTION CACAULT © VILLE DE NANTES-MUSÉE DES BEAUX-ARTS, C.CLOS.

L’exposition présente également le Reniement de saint Pierre. La signature et la date de 1650 font de ce tableau un repère sûr dans l’œuvre de La Tour. Ce tableau est quasiment contemporain du Saint Jean- Baptiste dans le désert conservé au musée de Vic-sur- Seille. Il fait partie des œuvres phares de la fin de sa vie.

Toutefois, un doute a longtemps subsisté quant à savoir qui de Georges ou de son fils Etienne était le véritable auteur du Reniement, le plus grand tableau du corpus. Aujourd’hui et en l’état actuel des connaissances, ce débat n’a plus lieu. Il s’agit bien d’une œuvre du père, Georges de La Tour.

 

Informations pratiques :
Exposition : Georges de La Tour, Retour à la lumière
Musée départemental Georges de La Tour
Place Jeanne d’Arc à Vic-sur-Seille.

Du samedi 20 juin au dimanche 20 septembre 2015, tous les jours sauf le lundi de 10 h à 18 h.
Jeudi 17 et vendredi 18 septembre : journées de rencontres autour de Georges de La Tour.

TARIFS :
• Plein tarif : 5,50 € • Tarif réduit : 4 €
• Tarif famille (2 adultes + 1 moins de 18 ans) : 10 €
• Moins de 16 ans : gratuit • Pass Moselle Passion : 20 €
Visites guidées sur demande (tarifs à demander à l’accueil)
Visites guidées tous les mardis à 15 h, du 1er juillet au 31 août (Plein tarif : 6 € • Tarif réduit : 3,50 €)

Tél. : 03 87 78 05 30
Courriel : mdgdlt@moselle.fr
www.mosellepassion.fr

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