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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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Voyage à Madrid pour découvrir "El último Rafael" au musée du Prado

Publié le : 26 Juillet 2012
Cette exposition, organisée conjointement avec le Musée du Louvre, rejoindra Paris à partir du 11 octobre. Narthex présentera l'exposition parisienne en détail. Mais en guise d'avant- première, un petit saut à Madrid où le musée du Prado accueille l'évènement du 12 juin au 16 septembre.

Les conservateurs ont choisi de s’intéresser aux dernières années de Raphaël (1483-1520) passées à Rome, période d’apogée de la Renaissance italienne. Son style pictural à la fois délicat et intense, tant dans le traitement du dessin que dans la justesse de sa palette, a incontestablement marqué l’Histoire de l’Art.


L’exposition commence en 1513, début du pontificat de Léon X, pour s’achever en 1524, lorsque Giulio Romano (1499-1546) quitte la ville. Il s’agit de l’un des principaux « collaborateurs » du maître avec Gianfrancesco Penni (1496-1528). Il est parfois difficile d’établir clairement la part à attribuer à chacun dans les commandes passées à Raphaël. Avec une sélection d’une centaine d’œuvres, l’exposition tente d’apporter un éclairage nouveau sur le sujet, en les confrontant pour extraire de la signature unique les caractéristiques picturales individuelles.


En effet, vivre un changement pontifical est synonyme de grandes commandes pour les artistes les plus reconnus de l’époque. Raphaël est présent à Rome depuis 1508. Initialement au service de Jules II, sa charge de travail augmente considérablement avec l’avènement du nouveau Pape. Il est probable qu’il dirigeait alors un atelier d’une cinquantaine d’élèves.

 

"Sainte Famille avec Saint Jean-Baptiste", dit La Perle, Raphaël 519 - 1520 Madrid, Museo Nacional del Prado, © Museo Nacional del Prado
 

L’exposition est répartie chronologiquement selon six thématiques. Les peintures d’autel illustrent les libertés prises par Raphaël au regard de la tradition de l’époque, avec son fameux langage dramatique. Certaines de ses œuvres furent entièrement exécutées par ses élèves, qui ont respecté le style pictural de leur maître. C'est véritablement dans les deux sections suivantes que l’on pénètre au cœur de la problématique posée. Si dans les vierges et saintes familles de grand format, la frontière entre la main de Raphaël et celle de ses élèves est assez floue, on pourra constater au contraire qu’il laissait volontiers signer ses apprentis pour ce qu’il considérait comme des commandes moins prestigieuses, généralement de petits formats, destinées à la dévotion privée. Le visiteur peut alors déceler les caractéristiques de ces jeunes artistes, et s’essayer à découvrir, dans les grandes commandes réalisées à plusieurs voix, la « patte » de chacun.

 

"Baldassare Castiglione" Raphaël, 1519 París, Musée du Louvre. Département des peintures. Collection de Louis XIV © 2007 Musée du Louvre / Angèle Dequier
 


Une section entière traite de la Transfiguration. Une commande a été faite à Raphaël par Jules de Médicis pour la cathédrale de Narbonne vers 1516. Mais le maître décède en 1520, laissant son œuvre à Rome. Une réplique de l’original fut commandée à son atelier, réalisée d’après les dessins préparatoires, dont treize sont exposés. Ils permettent de s’apercevoir que deux épisodes bibliques consécutifs ont été réunis dans une même représentation, Raphaël voulant augmenter l’intensité dramatique. A la scène de la Transfiguration au sommet du mont Thabor, il ajoute celle de l’homme possédé que le Christ guérira après être redescendu. Il est le premier artiste à avoir réuni les deux épisodes dans une même représentation. L’œuvre est signée de la main de Gianfrancesco Penni, plus fidèle que Giulio Romano décrit comme un personnage ambitieux et versatile ayant quitté la ville quatre années avant l’achèvement de l’œuvre.


Cette exposition est à voir jusqu’au 16 septembre au Prado, avant de rejoindre le Louvre sous le titre "Raphaël, les dernières années". D’autres très belles manifestations sont également présentées au musée espagnol, notamment les « Historias Sagradas » (Histoires Sacrées) qui se terminent le 27 janvier 2013.


Suite à la restauration récente de toiles d’artistes espagnols du XIXe tels Madrazo, Rosales, ou Domingo Valdivieso, le musée propose d’aborder l’enthousiasme suscité par des découvertes archéologiques, fruits d’une discipline en plein essor à l’époque. L’exposition laisse la place aux représentants des mouvements allant du romantisme tardif de racine nazaréenne jusqu’au nouveau réalisme pictural.

 

La descente de croix, Domingo Valdivieso, 1864 Madrid, Museo Nacional del Prado, 
© Museo Nacional del Prado

 

Au XIXe, les artistes espagnols recevaient, comme en France, une bourse pour aller étudier un an à Rome. En 1852, on y a découvert le lieu d’enterrement de Sainte Cécile, ainsi que la crypte des Papes dans les catacombes de la Via Appia. Ces événements furent à l’origine d’un véritable engouement pour l’histoire des premiers chrétiens. De nombreux artistes espagnols participèrent à cette Histoire Sacrée redécouverte à l’époque, en atteste une importante production picturale dont quelques pièces majeures sont présentées au musée du Prado.

 

"Tobias et l'ange", Eduardo Rosales 1858-1863 Madrid, Museo Nacional del Prado, 
© Museo Nacional del Prado

 


Cette sélection est proposée par les conservateurs José Luiz Díez, conservateur en chef de la peinture du XIXe siècle du musée du Prado, et Javier Barón, responsable de ce même département.


Les occasions de se rendre en Espagne sont multiples, le Prado en fait partie. Situé au cœur de la capitale, tout proche du parc du Retiro, le musée abrite des collections allant de l’Antiquité au XIXe siècle. 


Informations pratiques :

Horaires d’ouverture 
Lundi au samedi de 10h à 20h
Dimanches et fêtes de 10h à 19h
Les dernières entrées se font 30 minutes avant la fermeture

Tarifs

Plein : 12euros
Réduit : 6 euros

C/Ruiz de Alarcón, 23 28014
Madrid, Espagne
913 30 28 00

Site : www.museodelprado.es

  

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