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La Chronique de Noël (3/7) : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu »

Publié le : 13 Décembre 2013
Depuis les premiers temps de l’Eglise, avant même d’adopter la croix, les chrétiens s’attachent à cette figure du Bon Pasteur pour témoigner de leur espérance et de leur foi. Jésus se qualifie lui-même ainsi, puisqu’il « livre sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11), et il utilise la parabole du berger qui part à la recherche de la brebis perdue (Lc 15,3-7).

Philippe de CHAMPAIGNE, Le Bon Pasteur – vers 1652 – huile sur toile, 154 x 95 cm – Musée des beaux-Arts, TOURS – © Cliché Musée des Beaux-Arts de Tours.

Ce thème ne ressurgit que rarement au XVIème siècle. Cette version, assez unique dans la peinture européenne moderne, rappelle que la promesse de la venue du Messie se réalise en Jésus : ce n’est pas la peine d’en attendre un autre!

Le Bon Pasteur porte des sandales (celles dont parle le prophète : « je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales » (Mt 3,11), un bâton de pâtre et tient fermement la brebis sur ses épaules. Il évolue dans un paysage qui témoigne de la sensibilité naturaliste du peintre : les frondaisons et leurs reflets sur le plan d’eau, le premier plan envahi par la ronce – métaphore de la Passion du Christ -, la palette allant de l’ocre au bleuté du ciel, comme dans une perspective chromatique.

Nous remarquerons également qu’à ces accents influencés par la peinture flamande vient s’intégrer un coloris clair et nuancé, comme le splendide bleu du manteau, caractéristique de la peinture française des années 1650.

Jésus invite les disciples de Jean-Baptiste et la foule à écouter et à regarder : des signes sont offerts. Ils annoncent la venue du règne de Dieu : « les aveugles voient, le boiteux marchent… les sourds entendent… » En Jésus s’accomplissent les signes dont parlait, quelques siècles plus tôt, le prophète Isaïe.

Philippe de CHAMPAIGNE, Le Bon Pasteur (détail) – vers 1652 – huile sur toile – Musée des beaux-Arts, TOURS – © Cliché Musée des Beaux-Arts de Tours.

Jésus vient vers moi. Il me fixe, et son regard me confirme qu‘il vient pour me sauver.

En contemplant ce Bon Pasteur, comme tout baptisé, je peux m’identifier à la brebis retrouvée et sauvée qu’il porte sur ses épaules, et prendre conscience du privilège unique dont je bénéficie.

Champaigne met à ma portée la réalité actuelle de l’amour éternel de Dieu pour les hommes. Puissions-nous être pour le monde, envahit par les déserts du doute, les témoins de cette joyeuse espérance qui sait reconnaître la venue du Seigneur présent !

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