Aller au contenu. | Aller à la navigation

Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

Bonjour, notre site va bénéficier d’une refonte dans les prochains mois. L’activité de Narthex est actuellement réduite. Nous vous remercions de votre compréhension.

Couleurs et lumière, vitraux d'artistes au Musée des Beaux-arts de Reims (Marne)

Publié le : 14 Octobre 2011
Chagall, Sima, Soulages et dernièrement Knoebel, nombreux sont les artistes contemporains qui ont marqué l'histoire de l'art sacré par leurs vitraux. En travaillant pour les lieux de cultes, ils sont fait évoluer l'art du vitrail. Du 15 octobre 2011 au 26 février 2012, le Musée des Beaux-arts de Reims expose leurs travaux en matière de vitrail et permet ainsi au public de saisir l'apport de ces oeuvres pour l‘art sacré

Tout au long de son histoire, l’art du vitrail a suivi les différents courants artistiques à l’œuvre en Europe. Influencé par le fauvisme, le surréalisme, l’abstraction et d’autres mouvements du XXème siècle, le vitrail moderne connait de profonds changements, tant au niveau formel qu’au niveau technique. Parmi les acteurs de cette évolution, on trouve de grands ateliers d’art sacré avec leurs maîtres-verriers reconnus mais aussi des artistes habitués à travailler d’autres supports.

C’est l’influence et les œuvres des ces grands artistes que présente cette exposition « Couleurs et lumière ». L’ouverture de ces artistes à toute sorte de techniques et de supports crée une nouvelle dynamique dans la conception des vitraux. Les effets de transparence, de lumière, d’atmosphère et toutes les caractéristiques du travail du verre, qu’elles soient difficultés techniques ou potentialités créatives, ont contribué à susciter l’intérêt d’artistes tels que Chagall ou plus récemment Soulages.
 

Cette exposition s’inscrit dans le cadre du 800ème anniversaire de la cathédrale et de l’installation des vitraux d’Imi Knoebel en juin 2011. Elle est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’Etat.

Quelle que soit leur spiritualité, Chagall, Sima, Knoebel et Soulages s’imprègnent de l’atmosphère particulière des églises et des cathédrales pour lesquelles ils se mettent au service. Leurs créations revêtent ainsi un caractère sacré et sont de véritables chemins vers le Mystère.

 


Affiche de présentation de l'exposition "Couleurs et Lumière"

 

Au travers de cinq sections, l’exposition revient sur la formidable aventure du vitrail au XXème siècle


1- Couleur et abstraction après 1945 / L’entre-deux-guerres : un nouveau souffle entre couleur et modernité (sous-section pédagogique)

Dès la première moitié du XXème siècle, le père Couturier s’engage pour le renouveau des arts sacrés. En phase avec l’art de son époque, il est particulièrement marqué par l’abstraction, le lyrisme et l’importance de la couleur de l’Ecole de Paris. En 1948, Alfred Mannessier est l’un des premiers à créer des vitraux abstraits pour une église. Dans les décennies qui suivent, plusieurs réalisations de vitraux de grandes envergures sont entreprises, notamment pour les cathédrales de Metz, Reims et Nevers. Ces dernières accueillent des vitraux de Jacques Villon, Marc Chagall, Roger Bissière, Raoul Ubac, François Rouan, Claude Viallat, Jean-Michel Albérola. Par rapport aux œuvres du passé, ces nouvelles créations se caractérisent par une primauté de la couleur dans des compositions abstraites. Manifestant une rupture dans les codes esthétiques de l’art sacré, l’architecte en chef des Monuments historiques, Robert Renard, lance en 1951 un véritable appel aux artistes, pour unir le meilleur de la pensée créatrice de son temps et l’art religieux. Réconciliant l’Eglise avec l’art vivant, ces artistes symbolisent le renouveau de l’art sacré au XXème siècle et le rejet du passéisme.


2- De la couleur à la lumière : Imi Knoebel

Né en 1940 en Allemagne, Imi Knoebel suit des études d’arts appliqués et s’intéresse très tôt au rapport entre support, espace et couleurs. Utilisant tout type de matériaux, il s’inspire des spécificités de son support pour travailler la lumière. Dès les années 80, il emploi le verre comme support pour mélanger peinture acrylique, papier collé et dessin. Pour ses vitraux, il joue sur les associations du rouge, du bleu et du jaune, et répartit des aplats de couleur sur toute la surface du verre. Aucun motif n’apparait, aucune couleur ne domine. La couleur et la structuration de l’espace s’imposent d’elles-mêmes.
 

« Mon intention est de traduire l’iconographie dans un nouveau langage abstrait – le langage des couleurs de la cathédrale doit être repris et une symbiose entre l’ancien et le nouveau doit être créée. Je trouve là aussi un grand intérêt dans le dialogue artistique permanent avec le rouge, le jaune, le bleu et le blanc. La couleur, c’est la qualité, le poids et la mesure. Elle a non seulement une valeur de couleur, mais aussi de clarté. Les couleurs et le fait de voir par elles forment un langage en soi. »
Imi Knoebel, Vitraux de la cathédrale de Reims, Kerber, 2011

 

3- De la lumière à la couleur : Marc Chagall

Après le traumatisme de la seconde guerre mondiale, Chagall éprouve un besoin de changement tant dans sa vie que dans son art. Il cherche ainsi à dépasser les limites du tableau et à se confronter à de nouveaux supports. Il entreprend alors de saisir les caractères de la lumière à travers des matériaux variés : terre, verre, pierre et toile. Chacun ayant ses propres caractéristiques de reflet et de translucidité. Il réalise des vitraux pour plusieurs édifices religieux chrétiens dont la chapelle Notre-Dame-de-toute-Grâce d’Assy, la cathédrale de Metz et la cathédrale de Reims, en collaboration avec Charles Marq. Ses créations s’inscrivent dans une volonté de spontanéité et d’imprécision volontaire. Le schéma directeur est placé, il inspire de nouvelles lignes qui distinguent spontanément les formes et les figures sur un fond coloré. Répondant au projet du père Couturier, Chagall contribue à renouveler le décor des églises.

 

4- Saint-Jacques : rêves de couleurs et de lumière

Au cœur de la ville de Reims, l’église Saint-Jacques, érigée du XIIème au XIIème siècle, mêle architecture gothique, élément de style Renaissance et vitraux modernes. Réalisés par l’atelier de verrerie Simon Marq, ces derniers sont dessinés par Joseph Sima, Maria Elena Viera da Silva et Benoit Marq. Dans une volonté d’harmonie avec l’art religieux, il crée une fusion entre couleurs et lumière, entre poésie et sacré. Sima part de l’histoire de Saint-Jacques pour réaliser ses vitraux et établir son objectif iconographique qui commence au sein du chœur. L’église Saint-Jacques hérite et transmet ainsi les convictions spirituelles de Sima, quête incessante du lien entre le visible et l’invisible.


5- La lumière et la non-couleur : Pierre Soulages

Les œuvres de Pierre Soulages apportent de nouveaux codes esthétiques à l’art du vitrail. Il privilégie l’effet accidentel en exposant les bords brisés de la vitre. Soulages transforme également le rapport à la lumière en cherchant une certaine opacité du verre. Il parle de « qualité émotionnelle » du verre, matériau vivant et nuancé qui se définit aussi par son découpage et sa mise en forme. Il conçoit un vitrail non plus transparent mais translucide. L’œuvre crée une lumière intérieure globale qui sépare l’intérieur de l’église de l’extérieur. Le vitrail n’est plus une ouverture dans le mur mais un prolongement, une continuité de son opacité. De l’extérieur les teintes varient du rouge au bleu-gris selon le moment de la journée et la luminosité extérieure.

 

- Espace pédagogique. Verre et vitrail

L’exposition comprend également un espace pédagogique qui explique les diverses étapes de réalisation du vitrail, de l’ébauche du projet à sa réalisation concrète. Le public profitera également de l’exposition des outils de maître-verrier Dominique Bony, exceptionnellement prêté pour l’occasion.

 


Informations pratiques

Exposition « Couleurs et lumière : Chagall, Sima, Knoebel, Soulages… Des ateliers d’art sacré au vitrail d’artiste »
Du 15 octobre 2011 au 26 février 2012

Musée des Beaux-arts
8 rue Chanzy
51100 Reims
Tel : 03 26 35 36 00
Internet : www.cathedraledereims.fr  

Ouverture :
Tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 2h et de 14h à 18h

Tarifs
Pass découverte
: 3 € (valable un mois, une entrée par musée)
Pass mensuel : 8 € (valable un mois, sans limitation d'entrées)
Pass annuel : 30 € (valable un an, sans limitation d'entrées)
Groupes : 1,50 € (à partir de 15 personnes)
Gratuit pour les enfants jusqu'à 16 ans, lycéens, étudiants, RSA, demandeurs d'emploi et jeunes inscrits à la Mission Locale pour la Jeunesse de Reims.
Gratuit le 1er dimanche de chaque mois.


 

Recherchez sur le site
Inscrivez-vous à la newsletter