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« Trésors des Médicis », une exposition évènement au Musée Maillol à Paris

Publié le : 28 Septembre 2010
Du 29 septembre 2010 au 13 février 2011, le Musée Maillol-Fondation Dina Vierny accueille une grande exposition sur les somptueuses collections artistiques des Médicis élaborées du XVème au XVIIIème siècle.

L’histoire des collections des œuvres d’art des Médicis est avant tout liée à l’histoire de ce clan familial qui régna sur une importante partie de l’Europe du Sud du XVe au XVIIIe siècle.

Au XVème siècle Cosme l’Ancien marque l’avènement de la future dynastie en devenant l’homme le plus riche d’Europe. Banquier des Papes et de Rois, c’est ce sage et subtile Cosme, qui est à l’origine du trésor et du règne presque sans partage des Médicis. Cosme l’Ancien utilise son argent pour collectionner les antiques, comme le font beaucoup de riches familles de la Renaissance. Mais il s’entoure aussi d’artistes les plus audacieux de l’époque. Fra Angelico est de ceux là. Pour les Médicis il va peindre notamment un panneau de prédelle représentant la sépulture des Saints Cosme et Damien, protecteurs de la famille.

 

FRA ANGELICO, Sépulture des Saints Côme et Damien, et de leurs trois frères, vers 1438-1440, Détrempe sur panneau, Florence, Museo di San Marco (prédelle) Photo: Archivio Fotografico della Soprintendenza per il Polo Museale Fiorentino 

L’un des plus célèbres « Médicis » est le petit-fils de Cosme l’Ancien, Laurent le Magnifique. Homme politique de talent mais aussi poète et amateur d’art éclairé, Laurent agrémente la collection d’œuvres d’art des Médicis de multiples vases en pierres dures, des camées antiques et d’autres pièces d’antiquités. Comme son grand-père, il fait aussi confiance aux artistes de son temps tel que Michel-Ange qu’il invite à sa table ou encore Sandro Botticelli qui peindra pour la famille une Adoration des Mages révolutionnaire dans laquelle apparait la famille des Médicis au grand complet : Cosme l’Ancien, Pierre Ier, Laurent et Julien de Médicis, entourés de leur cour.

 

SANDRO BOTTICELLI, Adoration des Mages, 1475-1476, Détrempe sur bois, Florence, Galleria degli Uffizi Photo : Archivio fotografico della soprintendenza di Firenze

L’irruption des troupes françaises de Charles VIII met fin temporairement au pouvoir absolu des Médicis et à leur emprise esthétique : leur palais de la via Larga est saccagé, leurs collections vendues aux enchères. En conférant à Alexandre de Médicis le titre de duc en 1532, Charles Quint restaure le pouvoir absolu de la famille sur Florence.

Jean de Médicis, second fils de Laurent de Magnifique, devient Pape sous le nom de Léon X et s’évertue à racheter les objets dispersés lors des ventes pour recréer la collection des Médicis. Grand organisateur de fêtes et grand collectionneur de manuscrits, Léon X, à l’exemple du Magnifique, fait de Rome le paradis des artistes et des intellectuels. Raphaël peint pour lui en 1515 un Portrait de Tommaso Inghirami, le bibliothécaire de Léon X tout habillé de rouge symphonique, qui lève les yeux au ciel. Dans cette peinture, le peintre se rapproche de la peinture flamande hyperréaliste.

 

RAPHAEL, Portrait de Tommaso Inghirami dit Fedra Inghirami, c. 1510, Huile sur toile, Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina Photo: Archivio Fotografico della Soprintendenza per il Polo Museale Fiorentino

La Famille Médicis donnera un second Pape au catholicisme connu sous le nom de Clément VII, il s’agit de Jules de Médicis, neveu de Laurent Le Magnifique. Comme son cousin Léon X, Clément VII favorisera les arts et les lettres à Rome durant tout le temps de son règne, il nomme dès 1530 Michel-Ange comme peintre officiel. Cependant son règne sera aussi celui qui verra le sac de Rome et la rupture avec Henry VIII d’Angleterre.

Papes se comportant comme des rois, les Médicis entament une politique matrimoniale de grandeur, qui va mener deux femmes au trône de France : Catherine de Médicis qui sera l’épouse du roi Henri II en 1533 et Marie de Médicis, fille de François Ier grand-duc de Toscane, qui épousera à son tour le roi de France Henri IV en 1600.

 

PIERRE PAUL RUBENS, Les trois Grâces, 1627-1628, Huile en grisaille sur panneau, Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina
Photo: Archivio fotografico della soprintendenza di Firenze

Au XVIème siècle, les Médicis font de Florence la capitale du nouveau Grand-Duché. En effet, Cosme Ier est élevé au rand de grand duc par le Pape Pie V en 1570. Ce titre va apporter à la famille Médicis une grande période de prospérité. Cosme Ier reprend la suite des collections d’antiques de Laurent le Magnifique et s’intéresse à la science, notamment à la botanique.

Au tournant des XVIIème et XVIIIème siècle Cosme III réduit le Grand-Duché à l’état d’une province en déroute. Son fils Ferdinand, mécène éclairé d’art ancien et contemporain, mourra prématurément en 1713 sans avoir pu régner sur le Grand-Duché. Jean-Gaston et Anne-Marie de Médicis, frère et sœur de Ferdinand ne donneront pas d’héritier au Grand-Duché qui quitte les Médicis pour revenir dans le giron de la Lorraine. Anne-Marie cède l’intégralité des collections des Médicis à la ville de Florence pour qu’elles soient « à disposition de toutes les nations ».

Ce sont les plus belles pièces de ces collections créées sur plus de 3 siècles que le Musée Maillol met à disposition du public. Par l’ensemble de ces « trésors », les visiteurs pourront apprécier, au-delà de la première image de « financiers », les qualités de mécènes, d’amateurs d’art éclairés, d’artistes de la famille florentine.

Commissaire de l’exposition : Maria Sframeli

Catalogue de l’exposition :  Editions Skira Flammarion ; Sortie le 06 octobre 2010. Le catalogue qui accompagne l’exposition témoigne, grâce à une riche iconographie et des contributions critiques, du rôle crucial de la famille florentine dans le développement des beaux arts et des arts décoratifs durant plus de trois siècles. Avec près de 150 chefs d’œuvres choisis parmi les collections de la famille, l’exposition propose un parcours à travers le temps, qui est aussi une histoire du style et du goût. Informations pratiques : 40 € ; 288 pages

Informations pratiques :

MUSÉE MAILLOL - FONDATION DINA VIERNY

59-61, rue de Grenelle
75007 Paris
Tél : 01 42 22 59 58
Fax : 01 42 84 14 44
Métro : Rue du Bac
Bus : n° 63, 68, 69, 83, 84
www.museemaillol.com

Horaires
L’exposition est ouverte tous les jours de 10h30 à 19h
Sauf les 25 décembre et 1er janvier
Nocturne le vendredi jusqu’à 21H30.

Prix d’entrée
Tarif : 11 euros
Tarif réduit : 9 euros
Gratuit pour les moins de 11 ans

Illustrations des Une de l'article : Petite vignette : SANDRO BOTTICELLI, Adoration des Mages, Détail, 1475-1476, Détrempe sur bois, Florence, Galleria degli Uffizi Photo : Archivio fotografico della soprintendenza di Firenze ; Grande vignette : BENVENUTO CELLINI, Persée délivrant Andromède, Détail, 1545, Bronze, Florence, Museo Nazionale del Bargello Photo: Antonio Quattrone

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