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« Raphaël, Les dernières années » une exposition évènement au Musée du Louvre

Publié le : 30 Octobre 2012
Nous n'avons pas manqué la visite de l'exposition « Raphaël, les dernières années » au musée du Louvre. Cette manifestation organisée en partenariat avec le musée du Prado prend ses quartiers français après avoir été montrée à Madrid où elle a eu un beau succès. Nous vous proposons donc une courte visite « virtuelle » en vous invitant à aller admirer l'art de la maturité de Raphaël au Louvre jusqu'au 14 janvier 2013

Raphaël meurt à trente-sept ans en pleine apogée de son art. Il laisse derrière lui une production extrêmement riche et diverses ainsi que l’atelier le plus important de Rome. L’exposition présentée dans un premier temps au musée du Prado et actuellement à Paris au musée du Louvre revient tout particulièrement sur les dernières années de production du peintre. Loin de montrer un génie isolé, les visiteurs découvrent la vie intense de l’atelier de Raphaël, le plus grand de Rome atour de 1515. L’exposition permet de mieux comprendre la place du Maître et de ses élèves en particulier Giulio Romano et Francesco Penni.

« L’une des principales ambitions de la présente exposition est de réévaluer la période romaine de Raphaël, et pas seulement à travers des oeuvres entièrement autographes. En son temps déjà, on savait que Raphaël recourait pour la conception et l’exécution de commandes importantes aux compétences de ses élèves, principalement Gian Francesco Penni et Giulio Romano. Ainsi l’étude des travaux de Raphaël à Rome oblige-t-elle à clarifier le rôle de ses assistants et à identifier leur style. C’est pourquoi l’exposition inclut plusieurs oeuvres attribuées à Giulio et à Penni – exécutées à titre personnel du vivant de Raphaël ou, dans le cas de Giulio, avant son départ pour Mantoue, à la fin de 1524 –, mais également des dessins du maître et de ses assistants, qui ont un lien direct avec la genèse des tableaux exposés. Giulio Romano, qui devint un grand artiste indépendant, éclipsa rapidement Penni, qui n’eut qu’une brève carrière après la mort de Raphaël et fut un assistant moins talentueux. Toutefois, cette exposition est une occasion unique d’apprécier la qualité de son œuvre sous la direction de Raphaël. » Henri Loyrette et Miguel Zugaza

 

   

A gauche : Raphaël, La Sainte Famille avec le petit saint Jean Baptiste, dite Madone à la rose, vers 1516. Huile sur bois transposée sur toile. H. 103 ; l. 84 cm. Madrid, Museo Nacional del Prado, P-302 © Museo nacional del Prado, Madrid & A droite : Giulio Romano (avec peut-être l’intervention de Raphaël), La Sainte Famille avec le petit saint Jean Baptiste, dite Madone au chêne, 1518-1520. Huile sur bois. H. 144 ; l. 109 cm. Madrid, Museo Nacional del Prado, P-303 © Museo nacional del Prado, Madrid

 

L’exposition « Raphaël, les dernières années » a pour délimitation chronologique l’avènement du Pape Léon X en 1513 qui va commander à Raphaël l’ensemble des décors des appartements du Vatican ; elle se clôt en 1524, date du départ de l’élève « préféré » de Raphaël, Giulio Romano pour Mantoue. Six sections thématiques sont proposées au visiteur, balayant ainsi tous les aspects de l’art de Raphaël et de son atelier.

Le visiteur pourra donc apprécier une reconstitution sur plusieurs panneaux des décors des Chambres du Palais du Vatican. Lors de ce chantier d’envergure, il côtoie entre autres, Michel-Ange, son principal rival, en charge de la Chapelle Sixtine. A cette époque, Rome est le centre artistique par excellence où l’ensemble des artistes de renom sont engagés dans des chantiers de construction ou de décoration.

Lorsque Léon X succède à Jules II, les commandes passées à Raphaël par le Pape et d’autres grands mécènes en France, à Naples, Palerme et Bologne, augmentent de manière exponentielle, au point que l’artiste se voit contraint de recruter un grand nombre d’assistants. Près de cinquante élèves et collaborateurs forment ce qui est alors très probablement le plus grand atelier dirigé par un seul peintre.

 

D’après Raphaël et atelier, La pêche miraculeuse, vers 1640. Tissage : laine, soie, fils d’or et d’argent, Manufacture de Mortlake. H. 535 ; l. 695cm, Paris, Mobilier National, INV. GMTT 16/4 © Mobilier national, Paris / Ph. Sébert

 

Il est très probable que le travail au sein de l’atelier de Raphaël répond à un système très collaboratif. En effet, le Maître invente les compositions et l’un de ses élèves, souvent Penni se charge de les mettre au propre. Puis Raphaël intervient à nouveau lors de l’exécution picturale pour y laisser sa touche mais c’est régulièrement Guilio Romano qui l’assiste voire parfois le remplace.

L’exposition dévoile également des pièces remarquables rarement montrées telles que des tapisseries de la Chapelle Sixtine réalisées d’après les cartons de Raphaël. Le génie de la composition et du portrait s’exprime dans les tableaux d’autel qui offrent un parfait exemple de la volonté de Raphaël de bousculer les codes établis. Dans le Grand Saint-Michel par exemple, la recherche narrative est clairement attestée tout comme la recherche de l’expression dramatique. Les tableaux de dévotion privée ne sont pas en reste dans le domaine de la recherche maniériste.

 

Raphaël, Saint Michel terrassant le démon, dit Le Grand Saint Michel, 1518. Huile sur bois transposée sur toile. H. 268 ; l. 164 cm. Paris, musée du Louvre, département des Peintures, INV. 610 © RMN (Musée du Louvre) / Thierry Ollivier

 

La section des portraits clôture le parcours de l’exposition. Deux types de peintures sont identifiables : les portraits officiels et les portraits d’amis. Malgré l’importance de ses commanditaires, Raphaël semble avoir accordé une attention relative aux premiers, dont une partie de l’exécution picturale pouvait être confiée à l’atelier. En revanche, les portraits d’amis ou de proches témoignent, moins dans la forme que dans la manière de peindre, d’une acuité psychologique et d’une profondeur dans le rendu de la personnalité du modèle. L’énigmatique Autoportrait avec Giulio Romano témoigne bien de la virtuosité du Maître dans ce domaine.

 

Raphaël, Autoportrait avec Giulio Romano, 1519-1520. Huile sur toile. H. 99 ; l. 83 cm. Paris, musée du Louvre, département des Peintures, INV. 614
© RMN (Musée du Louvre) / Gérard Blot

A la fin de votre visite de l’exposition « Raphaël, les dernières années », nous vous invitons à vous rendre dans l’Aile Denon, 1er étage, dans les salles Mollien pour admirer tout le talent de Giulio Romano (Rome, 1492 ou 1499 - Mantoue, 1546), peintre, architecte et audacieux dessinateur, nous surprend par la vigueur de ses inventions. Ainsi que l’écrit Giorgio Vasari en 1568, c’est vraiment dans le dessin que ses idées atteignent la perfection absolue. Le choix d’une cinquantaine de feuilles parmi le très riche fonds de dessins de Giulio Romano conservé au musée du Louvre permet de parcourir la carrière de l’artiste et de montrer ses qualités de dessinateur hors du commun.

 

Giulio Romano, Carton pour la Lapidation de saint Étienne, 1520-1521. Fusain et pierre noire sur papier monté sur toile. H. 411,9 ; l. 285 cm. Cité du Vatican, Musei Vaticani, inv. 40753 © 2012 Photo Scala, Florence

 

Au Louvre, le visiteur plonge dans le « tourbillon » de la vie de Raphaël et en ressort profondément touché par le Maître aux si belles manières, incarnant à la perfection les idéaux de la Renaissance.

 

Commissariat scientifique : Paul Joannides, Cambridge University, et Tom Henry, University of Kent.
Commissaires : Vincent Delieuvin, conservateur au département des Peintures, assisté de Cécile Beuzelin, collaboratrice scientifique, département des Peintures, musée du Louvre, et Miguel Falomir, chef du département des peintures italiennes, musée du Prado.

 

Autour de l’exposition

Publications
- Catalogue de l’exposition, sous la direction de Tom Henry et Paul Joannides, coéd. Hazan / musée du Louvre éditions. 400 pages, relié, 24 x 30 cm, 300 illustrations. 45 €. Le musée du Prado a publié les versions espagnole et anglaise.
- Album de l’exposition, coéd. Hazan / musée du Louvre éditions. 48 pages, broché, 24,5 x 28,5 cm, 40 illustrations. 8 €.
Ces deux ouvrages sont réalisés avec le soutien d’Arjowiggins Graphic.
- Comment parler de Raphaël aux enfants, de Cécile Beuzelin. Coédition Le baron perché / musée du Louvre éditions. 80 pages. 13,30 €.

Application téléchargeable / audioguide
Sélection d’oeuvres commentées par les commissaires de l’exposition. Application mobile téléchargeable, compatible avec iPhone, iPod Touch et Android.

A l’auditorium du Louvre

Cycle de conférences : « Raphaël et Pinturicchio. Les grands décors des appartements du pape au Vatican », par Arnold Nesselrath, Musées du Vatican et université Humboldt, Berlin
- Jeudi 25 octobre à 18h30 : Politique et théologie. Raphaël et les papes dans les fresques des Stanze
- Lundi 29 octobre à 18h30 : L’univers sous le pinceau de Raphaël

Films sur l’art
- Dans l’alvéole 7 de l’accueil des groupes, du 11 octobre au 14 janvier :
La vie cachée des oeuvres, Raphaël. Réal. : Juliette Gracias et Stan Neumann, Fr., 2012, 43 min. Coproduction Caméra Lucida / le musée du Louvre. DVD, coédition Arte développement / musée du Louvre. 24, 99 €.
- Dans la salle audiovisuelle, les mercredi et vendredi, du 11 octobre au 14 janvier, de 10 h à 14h : Portrait de l’ami en homme de cour. Raphaël, Portrait de Baldassare Castiglione. Réal. : Alain Jaubert, Fr., 1994, 30 min, coul., série « Palettes ».

Visites‐conférences
« L’influence de Raphaël dans les arts décoratifs » : le 26 novembre à 14h et le 6 décembre à 14h30, et « Raphaël, un modèle pour les artistes ? » les 3 décembre à 14h et 13 décembre à 14h30.

Deux expositions en lien avec « Raphaël, les dernières années » au musée du Louvre, du 11 octobre 2012 au 14 janvier 2013 :
- Giulio Romano. Elève de Raphaël et peintre des Gonzague. Aile Denon, 1er étage, salles Mollien
- Luca Penni, un disciple de Raphaël à Fontainebleau. Aile Sully, 2e étage, salles 20-23.

Informations pratiques

Horaires
Tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 17h45, les mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.

Tarifs
Billet spécifique pour l’exposition Raphaël, les dernières années : 12 €
Billet jumelé (collections permanentes + exposition Raphaël, les dernières années) : 15 €
Accès libre pour les moins de 18 ans, les chômeurs, les titulaires des cartes Louvre jeunes et Louvre professionnels ou de la carte Amis du Louvre.

Renseignements
Tél. 01 40 20 53 17 - www.louvre.fr

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