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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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13ème édition de la fête des Lumières, entre tradition chrétienne et culture artistique contemporaine (Lyon)

Publié le : 6 Décembre 2011
Comme chaque année depuis plus d'un siècle et demi, les Lyonnais illuminent leur ville le soir du 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception. A l'origine, liées au culte de la Vierge Marie, ces illuminations s'étendent aujourd'hui au domaine de la création artistique contemporaine

Une tradition chrétienne

En 1852, on achevait à Lyon la reconstruction du clocher de la vieille chapelle de Fourvière. Au sommet de l’édifice, on avait placé une statue de la Vierge Marie en bronze doré. Elle devait être inaugurée le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur retarda la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception.

Ce jour-là, des feux d’artifice étaient prévus mais une pluie torrentielle s’abattit sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrêta.

"Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu... La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs... Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : "Vive Marie ! " Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée".

L’événement éphémère d’une nuit devint institution. On prépara avec soin les illuminations de 1853…. La suite à lire sur le site du diocèse de Lyon

 

 

Le diocèse de Lyon prépare chaque année des festivités spécialement dédiée à la Vierge Marie en organisant des célébrations liturgiques, des temps de prières, des veillées spirituelles, des processions aux flambeaux ainsi que des concerts spirituels. À Notre-Dame de Fourvière, Cathédrale St-Jean, St- Nizier, St-Pothin, St-Bonaventure et dans de nombreuses paroisses jusqu’à minuit.

A ne pas manquer les processions à Fourvière du 8 décembre 2011
- 14h Procession depuis les jardins du Rosaire – départ montée St- Barthélemy
- 18h30 Montée aux flambeaux avec Mgr Philippe Barbarin - départ de la cathédrale St-Jean
- À partir de 20h Montées aux flambeaux des paroisses

Découvrez tout l’agenda des manifestations religieuses pour le 8 décembre 2011

 

La Fête des Lumières : une valorisation de la ville et de son patrimoine par la création contemporaine

En 2011, près de 3 millions de visiteurs français et étrangers sont attendus pour arpenter la ville et découvrir les 70 propositions grandioses, poétiques ou insolites. Une note venue du Japon viendra ponctuer cette 13ème édition.

La Fête des lumières met en valeur l’ensemble du patrimoine mobilier et naturel de Lyon : ponts, fleuves, monuments publics, collines, églises se transforment à la nuit venue en œuvres contemporaines lumineuses. La ville de Lyon devient ainsi un vaste terrain d’expression pour les éclairagistes, architectes, plasticiens, vidéastes, sélectionnés pour la créativité de leurs projets.

 

 Monument Air_Philippe Rizzoti Architecture_ 2010 ©Muriel Chaulet

Voici quelques exemples de mise en lumière à découvrir à partir du 8 décembre 2011 :

 

Elephantastic !

Passage Ménestrier / 1er arrondissement
Catherine Garret & Mathilde Leca / plus Mieux

L’étrange apparition, comme dans un songe éveillé, d’un pachyderme d’Afrique au cœur de la ville.

Où va cet éléphant qui s’engouffre lentement sous les voûtes du passage Ménestrier, entre Rhône et Presqu’Ile ? Vat- il se retrouver coincé ou poursuivre sa progression ? Son image imposante est saisissante de réalisme. Mais, flottant en apesanteur au-dessus du nuage de poussière formé par ses pas, le bel animal semble émerger d’un rêve. Incursion du monde sauvage dans la fureur citadine ou, au contraire, invitation à s’échapper sous d’autres latitudes ? Au passant de choisir…

Les Lyonnaises Catherine Garret et Mathilde Lecas, diplômées de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon ont créé en 2009 Plus Mieux, agence de design graphique et d’espace qui intervient dans les champs divers de la communication visuelle et événementielle, des arts graphiques et de la scénographie. Elles ont déjà participé à deux reprises à la Fête des Lumières dans le cadre de la programmation Superflux, avec Gymnastique Lunaire et Mushroom Town.

Elephantastic - Passage Menestrier - Mathilde Leca et Catherine Garret 

En collaboration avec ADOS, Maison pour tous, Rancy, Komplex Kapharnaüm. Avec le soutien de la région Rhône-Alpes, l’Acsé et la Ville de Lyon. Projet parrainé par UGC

 

Le Chant de la Pierre

Cathédrale Saint-Jean
Daniel Knipper / GL events

Composée par un orfèvre amoureux des cathédrales, une ode en lumières et en musiques contera l’histoire de ce joyau de l’art religieux qui vient de retrouver son éclat après de longs mois de restauration.

Ce sont les marques du quotidien qui seront révélées, celles qui ont laissé leur empreinte, jour après jour, siècle après siècle : l’histoire de la pluie, du gel, de l’air qui ont marqué sur son corps la trace des années, celle des cycles du soleil qui, selon l’heure et les saisons, révèlent sa peau parfois satinée, parfois rugueuse, parfois polie par le temps et les hommes.

Cette histoire rendra aussi un hommage aux artistes qui ont fait surgir de ses murs statues, ogives, pilastres, portails, gables, gargouilles, et aux mains des tailleurs, charpentiers, maçons, ferronniers, qui l’ont jadis façonnée et aujourd’hui restaurée.

On célèbrera l’édifice d’avant, gris et terne et celui d’aujourd’hui, à nouveau frais et coloré.
La cathédrale se révèlera alors telle qu’elle fut il y a des siècles, non pas figée dans le passé, mais au cœur du monde actuel comme un émouvant témoignage vivant.

Le chant de la Pierre - Cathédrale Saint Jean - Daniel Knipper

Daniel Knipper a conçu de nombreuses mises en lumière éphémères sur des monuments historiques et dans l’espace urbain et a participé à plusieurs reprises à la Fête des Lumières. On lui doit la mise en lumière l’Eglise Saint- Nizier lors de la Fête des Lumières en 2008. On citera également parmi ses réalisations : les illuminations de la Cathédrale de Strasbourg depuis 25 ans.

Un projet soutenu par GL Events Projet parrainé par Gdf Suez

 

À la rencontre du rayon vert

Chevet de l’église Saint-Georges et lycée Saint-Just
Jean- Luc Hervé - Les Orpailleurs de Lumière - Blue Squares France

À la frontière du jour et de la nuit, un faisceau lumineux étrange apparaît brièvement à l’horizon : rêve ou réalité ?

Les façades de l’église Saint-Georges, à fleur de Saône, s’illuminent en résonance avec celles du lycée Saint-Just qui surplombe la colline pour raconter l’allégorie d’une journée sans cesse renouvelée.

La lumière, après avoir atteint son zénith, s’adoucit progressivement, façonnant des paysages aux couleurs douces et nuancées. Alors les spectateurs, à condition de se placer dans le bon angle d’observation et d’être très attentifs, auront alors peut-être la chance de voir un phénomène rarissime, voire légendaire. En effet, tandis que le pâle éclat de la Lune émerge peu à peu, le soleil, avant de plonger dans les limbes de la nuit diffusera, fugitivement, derrière l’édifice de Saint-Just, le mythique rayon vert.

A la recherche du rayon vert - Chevet Saint Georges/ Lycée Saint Just - Jean-Luc Hervé/ Les Orpailleurs de Lumière/Blue Squares France

Les Orpailleurs de lumière est une entreprise artisanale de conception de lumière dirigée par Jean-Luc Hervé, qui utilise ce matériau comme objet principal pour explorer ses qualités et son potentiel propre. Les Orpailleurs de Lumière ont déjà participé à la Fête des Lumières de Lyon en 2008 et 2009 et conçoivent également cette année une installation lumière sur les berges du Rhône : les Totems chasseurs d’ombre.

Consulter l’ensemble de la programmation de la Fête des lumières 2011 sur le site officiel de la manifestation : Fêtes des lumières 2011

 

Informations pratiques :

Points information :
4 chalets d’accueil et d’information seront à la disposition du public

Du 3 au 7 décembre :
- Place de la Comédie
- Place de la République
- Quartier Saint-Jean

Du 8 au 11 décembre :
- Place de la Comédie
- Place de la République
- Quartier Saint-Jean
- Place Béraudier (Part-Dieu)
- Corner Perrache (12h30–18h)

Les points d’information sont complétés par la présence de stewards ambulants facilement reconnaissables à leur habillage lumineux.

www.fetedeslumieres.lyon.fr

Illustration des Unes de l'article : Lumignons_2006 ©Muriel Chaulet & affiche 2011

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