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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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Éveillez vos sens au château d'Avignon, domaine des murmures...

Publié le : 20 Juillet 2015
Depuis son classement au titre des monuments historiques en 2003, le domaine départemental du château d’Avignon ouvre ses portes, chaque été, à un parcours d’art contemporain qui puise son inspiration dans l’histoire même du monument. Associant invitation faite aux artistes pour des projets in situ et présentation d’œuvres empruntées aux collections publiques et privées, chaque parcours offre la possibilité d’une lecture nouvelle de ce patrimoine historique remarquable, conçu à l’aube du XXe siècle. Cette exposition se tiendra du 20 juin au 4 octobre pour le plus grand plaisir de vos sens !

Ancré à la limite occidentale du delta du Rhône, le domaine du château d’Avignon, propriété du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, constitue un ensemble inattendu de verdure, de technologie et d’architecture, né de l’esprit novateur de Louis Prat-Noilly.

En 1893, ce riche négociant marseillais se porte acquéreur d’un château bâti au XVIIIe siècle par le chevalier Arlésien François-Joseph d’Avignon. L’esprit novateur du nouveau propriétaire contribue à une transformation radicale de l’ancienne bastide, qui devient à son initiative un précieux pavillon de chasse.

Château d' Avignon @ site officiel 

Pour la seconde année, le château se transforme en un «domaine des murmures», dont le parc et les dépendances s’offrent à l’imagination de plasticiens invités à faire résonner ce site patrimonial avec la création d’aujourd’hui. Une plongée au coeur du son, dans tous ses états et sa matérialité, à travers des oeuvres, des dispositifs et des installations pensés comme autant d’environnements singuliers, à la fois sonores, plastiques et même tactiles.

Du son comme «lieu de mémoire» ou comme «espace de contemplation et de transfiguration du réel» au son comme «territoire de jeu», le cheminement proposé brouille les pistes et invite chaque visiteur à promener sa curiosité d’une oreille attentive, à construire sa propre expérience sensorielle. Fortement inspirés par l'esprit du domaine et l'identité sonore de la Camargue, certains artistes ont choisi de nous placer au coeur d'installations ou de paysages sonores « augmentés » tel Grégoire Lauvin et Peter Sinclair.

Plus loin dans le parc, des oeuvres s’amusent avec les sons de la nature et de ses habitants. Artifices de l’art et de la nature se mélangent avec bonheur et interroge avec humour notre rapport complexe et parfois contradictoire à l’environnement comme nous le montre "Paradis perdu" de Laurent Gongora.


FOCUS

Paradis perdu, Laurent Gongora, 2015, pendules à coucou, programme électronique, 9 pièces fixées aux arbres 

Le retrait idyllique et ombragé du bosquet constitue une configuration adéquate pour accueillir Paradis Perdu, installation conçue en 2014 pour les hortillonnages d'Amiens. Postés en hauteur dans les arbres comme autant de nichoirs, des coucous suisses - classiques pendules en forme de petits chalets de bois - sonnent à intervalles irréguliers et nous livrent une expérience d'écoute et d'observation intense. L'effet de surprise est totale. Artifices de l'art et de la nature se mélangent ici avec bonheur et joue avec humour sur l'interaction entre l'objet créé et le milieu naturel.

© Yann Monel


 

D'autres, installés dans dépendances techniques et autour du château explorent la matière première du son à l’aide de dispositifs acoustiques, de machines à sons ou à paroles qui font bruisser ces lieux chargés d’histoire(s), libérant des échos imaginaires et ravivant une mémoire enfouie. 

Ces oeuvres, inédites et conçues pour les lieux qui les accueillent, installent le spectateur dans une écoute attentive, l’invitent à se laisser guider par des récits ou des harmonies venus d’ailleurs. Ici, le temps se contracte et l’on peut faire l’expérience de l’envoûtante présence des énergies invisibles. Sculpter, dessiner ou représenter la matière sonore, matérialiser son rythme et sa fréquence, constituent une autre série d'expérimentations auxquelles nous convient Thierry Mouillé, Emmanuel Rivière, Dominique Blais, Pierre-Laurent Cassière et Bertille Bak. Le son est ici visuel et sculptural. Incarné dans des objets, perceptible par des formes ou visible à travers des tracés et des images vidéos, il révèle des qualités plastiques et une force symbolique insoupçonnées. Ces oeuvres immergent le visiteur dans une expérience sensorielle déroutante, procédant par glissement d'un sens à un autre, de l’ouïe à la vue et de la vue au toucher.


FOCUS

(Sans titre) les cives, Dominique Blais, 2014, moteurs, cymballes en verre, filins métalliques, dimensions variables.

Cives a été réalisée à la faveur d'une résidence au Cenre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (Marseille) en 2014, où Dominique Blais a conçu un ensemble de pièces de verre qui s'inscrivent dans la continuité de ses recherches antérieures. Présentée pour la première fois, l'oeuvre et suspendue au centre de la tour néo-médiévale servant de château d'eau. Composée d'un ensemble de cymbales en verre souffé qui s'animent au rythme d'une léger mouvement de balancier, l'installation forme un parterre aux couleurs aquatiques qui dialogue avec l'ancien usage des lieux. Malgré leur ressemblance trompeuse avec des cymbales, les cives émettent un son différent du timbre métallique attendu des instruments. Un écart propice à une écoute autant visuelle qu'auditive. 

© David Giancatarina


 

Ces oeuvres immergent le visiteur dans une expérience sensorielle déroutante, procédant par glissement d'un sens à un autre, de l’ouïe à la vue et de la vue au toucher.

Enfin, devant la maison Blanche, où la prairie se transforme en aire de jeu et d’expérimentations sonores, de curieuses machines à bruits ou en mouvement s’offrent au regard et à la manipulation. Instruments animés et interactifs, objets détournés et ludiques, tournent, claquent, vibrent et font résonner leur matière en une symphonie de bruits composites. Une façon ludique de rendre vie aux « machines », toujours présentes sur le site, qui faisait la fierté de l’ancien propriétaire, marquant son appartenance à cette modernité technique et sonore.


FOCUS

Water percussions, Mathias Isouard, 2013, objets de récupération, ensemble de batteries, matériels d'irrigation, jets d'eau. 

Water percussions participe de ce scénario aléatoire offrant au visiteur la possibilité d'être à la fois spectateur et acteur d'une expérience musicale inédite. Installée sur le gazon de la grande prairie l'oeuvre se compose d'une batterie d'objets hétéroclites et d'instruments bruiteurs en métal - bassines, sceaux, cuvettes, tambours et cylindres - qui utilisent l'eau comme percussion méloqieu et permettent au public de composer sa propre partition. Des asperseurs reliés à des manettes propulse l'eau en jets sur les objets, produisant par richochets une grande variété de sonorités et de résonnances. 

© Mathias Isouard


 

Ayez un avant-goût de l'exposition en cliquant sur la vidéo !


Le domaine des murmures #2 par lemurdanslemiroir

 

Informations pratiques :

Le domaine des murmures
Art contemporain au domaine départemental du château d’Avignon
Du  20 juin au 4 octobre 2015

Domaine départemental du château d’Avignon
RD 570 13460 Les Saintes-Maries-de-la-mer

Le château est ouvert du mercredi au dimanche de 9h45 à 17h30.

Tarifs :
4 € tarif plein - 2€ tarif réduit - Gratuit : - de 18 ans, journalistes, enseignants…

Tél : 04 13 31 94 54
Site officiel :http://www.chateaudavignon.fr

 

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