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4 tapisseries monumentales du XVIIe siècle sont exposées à Notre-Dame de Paris jusqu'au 8 septembre

Publié le : 30 Juillet 2013
La cathédrale Notre-Dame de Paris accueille depuis le 27 juillet et jusqu’au 8 septembre 2013, 4 tapisseries monumentales du XVIIe siècle. Venues directement de la Fabrique de la cathédrale de Strasbourg, la présence de ces tapisseries permet de redécouvrir 4 des 14 tapisseries confectionnées dans les ateliers de Pierre Damour suite au Vœu de Louis XIII en 1638.

Suite à son vœu en 1638, Louis XIII consacre le Royaume de France à la Vierge Marie. Le roi décide de rénover le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. En parallèle, le cardinal Richelieu offre des tapisseries sur le thème de la vie de la Vierge afin d’orner le chœur de la cathédrale. Fait sur l’intermédiaire du chanoine et chantre de Notre-Dame, Michel le Masle, une série de 14 tapisseries est commandée et est achevée en 1657 dont la superficie est de 350m². Représentants diverses épisodes de la vie de la vierge, ces tapisseries s’inspirent des évangiles canoniques et apocryphes ainsi que de la Légende doré. Cette série de tapisseries est illustrée par trois peintres successifs : le célèbre Philippe de Champaigne pour les deux premières, Jacques Stella illustre la troisième en 1649 et Charles Poerson est à l’origine des onze dernières. Pendant près d’un demi-siècle ces tapisseries ont orné le chœur de la cathédrale.


En 1699, Robert de Cotte rénove et modernise le chœur de la cathédrale en l’ornant de boiseries et de tableaux. Les tapisseries sont alors reléguées dans les réserves. Ensemble peu exposé, les tapisseries sont vendues en 1739 à la cathédrale de Strasbourg.
Cette série de 14 tapisseries est conservées à la cathédrale de Strasbourg et sont suspendues dans la nef pendant les temps de l’Avent et de Noël.


Descriptions des 4 tapisseries exposées


Tissées de laine et de soie, les tapisseries sont encadrées d’une large bordure. Cette dernière est ornée d’angelots et de guirlandes de fruits. Aux angles supérieurs sont présents les chiffres et les armoiries du cardinal de Richelieu. Nous trouvons aux angles inférieurs les chiffres et armoiries du chanoine Le Masle. Sur la cartouche du haut est présent le titre de l’œuvre et sur celle du bas, retissé au XVIIe siècle, la cartouche indique que l’œuvre a été acquise par le chapitre de la cathédrale de Strabourg.
Le 25 juillet 1978, les 14 tapisseries sont classées aux Monuments Historiques. En 1999, elles sont restaurées.

L’Annonciation


Présent dans le premier chapitre de l’Evangile de saint Luc, l’Annonciation est un thème fréquemment utilisé au XVIIe siècle. Gabriel, entouré d’angelots surprend Marie lors de sa prière. Désignant Dieu de son doigt, l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle deviendra la mère du Sauveur. Sur cette tapisserie, l’attitude gracieuse et discrète de Marie contraste avec l’agitation qui l’entoure. Cette évocation de l’Annonciation ne rentre pas dans le réalisme des représentations traditionnelles. En effet, le « surnaturel » domine principalement cette scène avec l’ange dans les nuages ainsi qu’avec la présence de Dieu.

 

L’Annonciation
Livrée entre 1652 et 1654. Charles Poerson, dessin.
Atelier de Pierre Damour, tissage. © David Bordes.
 
La Visitation


L’épisode de la Visitation relate la visite de Marie à sa cousine Elisabeth alors enceinte de saint Jean-Baptiste. Agenouillée devant Marie et touchant son ventre, les paroles d’Elisabeth sont retransmises sur le phylactère. La présence de Zacharie et de Joseph en arrière plan ne figure pas dans les Ecritures. La scène de désordre contraste avec l’architecture noble des lieux.

 

La Visitation
Livrée entre 1652 et 1654. Charles Poerson, dessin.
Atelier de Pierre Damour, tissage. © David Bordes.

L’Assomption de la Vierge


L’Assomption reprend une des croyances selon laquelle Marie est passée directement de la vie terrestre à la vie céleste sans passer par le tombeau. Cette Assomption n’est reprise dans aucun des Evangiles cependant cette scène est reprise par de nombreux théologiens tel que saint Thomas d’Aquin. En 1950, le Pape Pie XII confirme ce dogme. Louis XIII est à l’origine de la fête nationale  du 15 août suite à son vœu.

 

L’Assomption
Livrée entre 1656 et 1657. Charles Poerson, dessin.
Atelier de Pierre Damour, tissage. © David Bordes.

Le Couronnement de la Vierge


Inspirée de la Légende Dorée, cette scène montre une Vierge au centre qui reçoit la couronne de la Trinité. Père, Fils et Saint-Esprit sont présents dans cette scène. Le paysage rappel le texte des Litanies de la Vierge : un miroir de la justice, l’étoile du matin, la porte du ciel,…
Cette tapisserie est le témoignage du culte marial portée par la France et revendiquée face à la Contre-réforme.

 

Le Couronnement de la Vierge
Livrée en 1657. Charles Poerson, dessin.
Atelier de Pierre Damour, tissage. © David Bordes.


Faiblement éclairées, les 4 tapisseries sont suspendues depuis les tribunes du chœur, au niveau des transepts. Au cours de votre pérégrination dans la cathédrale, n’hésitez pas à lever les yeux et à vous arrêtez quelques instants afin d’admirer ces chefs d’œuvre du XVIIe siècle.

Informations pratiques


Notre-Dame de Paris 2013


www.notredamedeparis.fr
www.notredamedeparis2013.com
www.cathedrale-strasbourg.fr/tapisseries_vie_Vierge.aspx

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