« Célébrations » pour les 35 ans du Festival d’Ambronay !

L’abbaye d’Ambronay, fondée sous le règne de Charlemagne a connu une histoire mouvementée. La vie monastique de l’Abbaye cesse à la Révolution et c’est en 1980 que, sous l’impulsion de l’association Art et Musique, elle devient le lieu du Festival de musique ancienne. Durant ces 35 ans le festival d’Ambronay est devenu le passage incontournable de nombreux artistes.

Cette année, ils sont près de 1500 à rythmer ce mois festif de concerts et d’expériences musicales inédites. Ce sont pour les artistes, comme pour le public l’occasion de fêter les anniversaires de compositeurs célèbres tels que Jean-Philippe Rameau, Jean-Marie Leclair ou encore Pietro Locatelli. Ce festival cherche à explorer durant un mois des richesses musicales en alliant qualité et innovations.

Le festival met en valeur le grand répertoire sacré pour chœur et orchestre. Bach, Haendel, Rameau ou encore Charpentier vont résonner sous les voûtes sonores de l’abbaye qui possède une acoustique incomparable pour la voix.
Outre les concerts, différents ateliers pour approfondir et comprendre les complexités de la musique et du chant sont proposés dans la journée. 

Pour accueillir un public toujours plus large, contes pour enfants, différentes master class et improvisations du soir, conférences, tables rondes et autres ateliers emplissent les journées du festival. Cette année voit aussi apparaitre une nouveauté : un temps d’échanges convivial autour d’un verre est proposé entre le public et les artistes. Les maitres mots sont liberté, improvisation et échange !

Narthex a sélectionné pour vous quelques concerts :

Samedi 13 septembre : 20h30 La Victoire de Milan – Charpentier.
En spécialistes de la musique sacrée du Grand siècle, l’ensemble Correspondances poursuit cette année son exploration du plus italien des compositeurs français. Avec ce beau programme, Sébastien Daucé redonne vie et couleurs au majestueux Te Deum H.147, ainsi qu’à La Peste de Milan, dernière histoire sacrée célébrant la victoire de la capitale lombarde sur le fléau.

La Peste de Milan H. 398, Te Deum H. 147, Messe pour les trépassés H. 2, Motet pour les trépassés H. 311 et Leçon de Ténèbres H. 120 de M.-A. Charpentier.

Ensemble Correspondances : chœur & orchestre

Sébastien Daucé : clavecin, orgue & direction

Dimanche 21 septembre : 17h00 Israël en Egypte de Haendel.
Israël en Egypte demeure une œuvre chorale d’exception. De tous les oratorios écrits par Haendel, aucun, pas même Le Messie, n’a atteint la variété de son écriture pour chœur et orchestre, cet extraordinaire souffle épique digne d’une vaste épopée chorale. Cette œuvre a été créée à Londres en 1739 et relate les plaies d’Egypte ainsi que la traversée de la mer Rouge. En déployant peu à peu un impressionnant effectif choral, Haendel s’attache à retranscrire toute la profondeur de cet épisode biblique.

Israël en Égypte HWV 54, oratorio d’Haendel
Lucy Crowe: soprano
James Laing: alto
James Gilchrist: ténor
Roderick Williams, Peter Harvey: basses
Le Concert Lorrain
Nederlands Kamerkoor
Roy Goodman : direction

Samedi 27 septembre : 22h30 Leçons de Ténèbres d’A. Scarlatti et Miserere de Thierry Pécou.
Les lamentations du prophète Jérémie qui pleure la destruction de Jérusalem, mises en musique dans les Leçons de Ténèbres, connurent un succès immense du XVIIème jusqu’au milieu du XVIII en France et en Italie. Célébrées durant les Vêpres de la semaine sainte, les Leçons de Ténèbres se chantaient à la lueur de douze cierges personnalisant les douze apôtres, mouchés les uns après les autres jusqu’à la faible flamme isolée d’un treizième, symbole du Christ abandonné.

Trois Leçons de Ténèbres d’A. Scarlatti & Miserere de Thierry Pécou.
Laura Holm, Anne Mag ouët : sopranos
Sarah Breton : mezzo-soprano
Les Folies Françoises
Patrick Cohën-Akenine : violon & direction

Samedi 04 octobre : 20h00 Les Arts Florissants – Grands motets.
Quam dilecta & In convertendo de Rameau, Dominius regnavit & In exitu Israel de Mondonville.
Le grand motet, conçu pour grand effectif pouvant réunir plusieurs chœurs, solistes et orchestre, d’une durée d’une vingtaine de minute, ouvre la messe. C’est le premier des trois moments musicaux du culte auquel assistent quotidiennement le roi et la cour. Il est suivi durant l’Elévation, d’un petit motet, pièce plus intime réunissant un ou plusieurs chanteurs avec quelques instruments de dessus et basse continue, puis du Domine salvum fac regem, un final ramassant tous les effectifs sonores. Consubstantiel au culte religieux de l’Ancien Régime, le grand motet est le genre sacré français par excellence.

Informations pratiques
Le festival d’Ambronay : Du 12 septembre au 09 octobre 2014.
Centre culturel de rencontre d’Ambronay, Place de l’Abbaye, 01500 Ambronay.
Billetterie: 04 74 38 74 04
La programmation complète : www.ambronay.org