Exposition: "Les glaneurs de rêves" à la Galerie Sator (Paris III)
C’est à travers la question du paysage, seul témoin, total et muet des événements tragiques, que Pablo Garcia aborde l’Histoire. Il procède à des relevés topographiques dont il modifie l’échelle pour faire ressortir la complexité du terrain et tromper notre regard. Ces paysages à grande échelle ne sont finalement que des recadrages de trous d’obus, de bunkers détruits ou de tranchées.
Depuis 2011, Jean-Marc Cerino réalise des séries d’œuvres sur verre dans lesquelles il réactive des images issues de photographies d’archives. Cette confrontation aux images du passé est pour l’artiste le moyen de révéler une vérité autre de celui-ci, une qui ne soit plus seulement figée dans le temps mais ouverte sur le présent.
Chacun par sa pratique poursuit ses réflexions sur notre monde et sans jamais renoncer, ils nous ouvrent les voies d’une mémoire en passe d’effacer les moments de ces hommes et femmes qui ont lutté pour une liberté, aujourd’hui si fragilisée.
Christine Blanchet
Novembre 2015
Jean-Marc Cerino (1965 ) vit et travaille à Saint-Etienne. Il est professeur à l’école des Beaux-Arts de Nîmes.
Son récent travail de peinture sur verre se trouve à la croisée de son travail du blanc et de ses dessins au brou de noix. La reprise, mais également le ton sur ton, permettent ici à des images de revenir du flux aveuglant des visibilités. Un travail où la recherche formelle ne se départit jamais des thèmes abordés, où ceux-ci ne sont jamais laissés orphelins d’une forme.
Jean-Marc Cerino expose régulièrement en France et à l’étranger. Il est représenté par la galerie Ceysson à Saint-Etienne et Paris. Il est également engagé dans différents projets avec des philosophes contemporains et fait partie du comité de rédaction de la revue De(s)générations.
Pablo GARCIA (1983) vit et travaille à Montpellier.
Ses premiers travaux témoignent de sa réflexion sur la mémoire collective des camps de la Deuxième Guerre mondiale et dans lesquels il tente de traduire la présence de l’absence dans ces lieux, de produire une image de mémoire qui se dissipe peu à peu. A la suite de ses premières productions, il oriente ses recherches sur l’exploration des utopies sociales — particulièrement du XIXe siècle — et leurs architectures.
Informations pratiques
Les Glaneurs de rêves jusqu'au 9 janvier 2016
Passage des Gravilliers
10, rue Chapon-75003 Paris
14:00 - 19:00
du mardi au samedi et sur rdv
+33 (0)1 42 78 04 84