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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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Charles Bordes et Franz Liszt, deux ardents réformateurs de la musique dans l'église

Le 6, 7 et 8 novembre 2015, 3 journées Charles Bordes se succéderont afin de raconter quelles démarches furent celles de Franz LISZT et de Charles BORDES pour exprimer et faire durablement entrer dans les faits leur volonté « réformatrice » qui tentait d’asseoir les nouvelles musiques de l’église catholique sur des procédés d’écriture porteurs de valeurs à la fois spirituelles et esthétiques éternelles, à partir du Plain-chant Grégorien et de l’âge d’or polyphonique de la Renaissance et du Baroque. Ces journées auront lieu à Vouvray et à Tours.
  • Quand ?

    le 23/10/2015 à 14h35

  • Où ?

    Vouvray et Tours

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- Vendredi 6 Novembre : Conférence-Audition en collaboration avec le C.E.S.R. au Musée des Beaux-Arts, avec les deux orateurs suivants :
Daniel SAULNIER, musicologue médiéviste, qui poursuit une carrière d’enseignement et de recherche au C.E.S.R où il est attaché. Il a dirigé l’Atelier de paléographie de l’abbaye de Solesmes de 1996 à 2010.
Nicolas DUFETEL, musicologue, auteur d’une thèse sur la musique religieuse de Liszt, est Chargé de recherche à l’IReMus (Institut de Recherche en Musicologie), UMR 8223 du CNRS (Paris-Sorbonne). Il consacre ses recherches au XIXe siècle, notamment aux questions religieuses et esthétiques.

- Samedi 7 Novembre en l’église Saint-Etienne de Tours : Concert CHŒURS et ORGUES / LISZT / BORDES donné par l’Ensemble Ludus Modalis, dirigé par son fondateur Bruno BOTERF, et Vincent GRAPPY, organiste titulaire de la Cathédrale de Blois.
Première audition à Tours du Dialogue Spirituel « Domine, Puer meus jacet » de Charles BORDES créé en 1900 lors de l’installation de la Schola de la rue St Jacques
« Via Crucis » de Franz LISZT écrite en 1876 pour Saint-Pierre de Rome

-Dimanche 8 Novembre en l’église de Vouvray : Récital d’orgue par Vincent GRAPPY, en l’honneur de ce jour anniversaire de la mort de Charles Bordes le 8 novembre 1909: musiques de César Franck, Alexandre Guilmant et d’autres contemporains de Charles Bordes.

 

Charles BORDES (1863 – 1909) et Franz LISZT (1811 – 1886) n’étaient certes pas vraiment contemporains, séparés qu’ils étaient – pour ainsi dire – par deux grandes générations, et ils n’ont certainement pas eu, ni de leur vivant, ni depuis leur disparition, beaucoup d’occasions d’être ainsi rapprochés dans une réflexion musicologique et/ou dans des programmes de concert …

D’ailleurs, tout les oppose en apparence, ne serait-ce que la brièveté du destin du français, comparée à la vraie longévité du hongrois. Mais surtout, autant celui-ci brilla intensément comme compositeur et comme personnalité au prestige universel, autant celui-là, d’une indicible modestie, s’engageait résolument dans les voies bien plus secrètes de la science musicologique et de l’enseignement, qui devaient définitivement l’écarter, malgré son génie propre, d’une vraie carrière de compositeur.

Le brio social, la vie hautement romanesque et aristocratique et plus encore les engagements musicaux rayonnants du grand Liszt – faisant de Weimar une des plus prestigieuses capitales musicales du monde – furent réellement aux antipodes de l’extrême discrétion du Charles Bordes fondateur de la Schola, laissant Vincent D’Indy occuper à sa place le devant de la scène, ou de ce compositeur solitaire et dépressif qu’il fut avant de mourir à 46 ans d’épuisement, chez ses amis toulonnais, au terme de ses dernières années montpelliéraines…

Un point capital, pourtant, les rapproche : leur extraordinaire ferveur religieuse, et leur désir – très précoce chez l’un comme chez l’autre – de mettre leur « petit talent reçu de Dieu » au service d’une véritable dimension spirituelle...

Charles Bordes 

Un point capital, pourtant, les rapproche : leur extraordinaire ferveur religieuse, et leur désir – très précoce chez l’un comme chez l’autre – de mettre leur « petit talent reçu de Dieu » au service d’une véritable dimension spirituelle parfaitement conscientisée, fondatrice en quelque sorte de leur vocation musicale. La conviction chevillée au corps qui était celle de l’humble maître de chapelle de l’Eglise Saint-Gervais de Paris – auquel le Pape Pie X témoignait en 1905 admiration et reconnaissance – ne le cédait donc en rien à celle du grand musicien hongrois parti pour Rome, vingt cinq années plus tôt, à « l’assaut » du Pape précédent, Pie IX, avec lequel il put aussi établir un lien personnel particulièrement fort.

Ainsi, dans deux pays – Hongrie et France – la musique sacrée, telle que nos deux compositeurs l’avaient vue évoluer à vingt ans d’intervalle, était parvenue à leurs yeux à une véritable impasse, qu’ils considérèrent tous deux comme une sorte de « décadence ». Ils eurent donc l’un comme l’autre à cœur de mettre toute leur énergie pour participer activement à une démarche novatrice, celle d’un véritable « retour aux sources », sources représentées pour chacun par le plain-chant grégorien et les anciennes polyphonies, notamment celles des XVème et XVIème siècles.

 

informations pratiques : 

Journées Charles Bordes

6, 7, 8 novembre 2015

Site officiel : www.journeescharlesbordes.com

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