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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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Les façades extérieures en pierre au service de l'orfèvrerie

Publié le : 28 Novembre 2011
Afin de terminer la description de nos édifices en miniature, un détour vers les façades des édifices en pierre semble nécessaire...

Du fait de l'aspect physique de nos reliquaires et autres châsses, un parallèle avec l'architecture est nécessaire. Il est d'autant plus indispensable que l'orfèvre est assimilé, au XIIème et XIIIème siècle, à un architecte et à un sculpteur.

     La visite virtuelle débutera avec l'entrée principale de l'église.

Façade Ouest de la Cathédrale de l'Assomption, Clermont-Ferrand , 1248 © CD.

 

 

    Cette façade possède un portail qui est mise en valeur par un arc brisé à crochets. C'est-à-dire, que le portail est l'élément architectural qui permet de rentrer dans l'édifice, ce qui est visible sur le présent cliché. L'arc brisé prend la forme d'un triangle ne possédant pas de base. Ses côtés sont soulignés par des motifs ornementaux, ici des crochets. Ce genre d'ornement est très répandu au XIIIème siècle ; un très bel exemple se trouve à Paris. Il s'agit de la Sainte Chapelle qui fut édifiée comme un reliquaire en pierre. Cet arc repose sur un piédroit ; ceci est un large pilier encadrant ce portail. Il est animé, essentiellement au XIIIème siècle, de sculptures en pied.

 

 

    Pour symboliser le passage d'un monde profane à un monde sacré, se trouve, au-dessus des vantaux, un tympan. Il a pour fonction de rappeler aux fidèles qu'il est important de respecter les préceptes chrétiens afin d'accéder au Paradis.

 

 

Tympan du portail méridional de la Basilique Notre-Dame-du-Port, Clermont-Ferrand , XIIème siècle © CD.

 

  

 

 

Façade méridionale de la Sainte-chapelle, Paris, 1242-1248 © CD.

       Cette façade s'élève sur deux niveaux : le premier niveau de fondation puis le second qui est animé par des fenêtres hautes. Ces deux niveaux sont séparés par un bandeau. Au XIIIème siècle, ces bandeaux sont nus. Sur ce cliché, nous pouvons distinguer des contreforts qui permettent de diviser les poussées architecturales.

 

Façade méridionale de la Sainte-chapelle, Paris, Exemple d'un bandeau, 1242-1248 © CD.

 

    Enfin, le toit de ces édifices sont également animé par plusieurs éléments ornementaux dont les sources demeurent encore incertaines : est-ce l'orfèvrerie qui a emprunté des éléments ornementaux à l'architecture ou est-ce le contraire ?

  

    Le toit est souligné par une crête et un flèche qui souligne la croisée du transpet et du choeur, ce qui permet de mettre en valeur le coeur de l'Eglise.

Façade méridionale de Notre-Dame, Paris, Exemple de crête et de flèche, 
XIIème-XIIIème siècle © CD

 

    Le mois prochain, la théorie laissera place à la pratique.... Vous apprendrez à décrire une châsse d'un point de vue visuel mais aussi technique.

    En attendant, essayez avec cette oeuvre.....

 

Châsse de Saint Taurin, Atelier parisien, 1240 - 1255,

Conservée à l' église de Saint Taurin, Evreux © Domaine Publique

 

 

Cécile Dufour

Le 28 novembre 2011

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Cécile Dufour

Docteur en Histoire de l’art médiéval, ses travaux de recherche concernent l’orfèvrerie au service du culte et essentiellement les productions parisiennes de la fin du XIIème et du XIIIème siècle.

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