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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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La décoration végétale dans l'orfèvrerie - 1

Publié le : 29 Novembre 2012
Dans les objets religieux de métal, le décor végétal est souvent présent sous forme de symbole. Mais quelle est l'évolution de ce décor au sein du XIIIème siècle ? Et quelles en sont les raisons ?

Tout au long de mon inventaire, j'ai pu remarquer que les motifs de végétaux ornaient les pièces d'orfèvrerie. Leur foisonnement variait en fonction des périodes du siècle que j'ai étudié et leurs traitements semblaient également se modifier au fur et à mesure que je me rapprochais du XIVème siècle....

Je vous propose ce mois-ci de découvrir les motifs que j'ai le plus souvent rencontrés, leurs traitements durant le XIIIème siècle et enfin les hypothèses que j'ai formulées durant mon travail de recherche qui continue encore actuellement.

 

Bonne découverte...

 

Les motifs rencontrés

 

 

Les espèces végétales rencontrées sont peu variées dans les objets d'orfèvrerie du XIIIème siècle. On y trouve des feuilles de marronniers, les feuilles de lierres, les glands accompagnés de leurs feuilles de chêne, sans oublier les fleurs. Ceux-ci se découpent essentiellement à la surface de la pièce et dans la première moitié du XIIIème siècle, se retrouvent sur des plaques historiées qui prennent place sur l'âme de bois des reliquaires.

 

Feuilles de marronnier, Châsse de Saint Taurin, Evreux, 1247 - 1255 © C.D

 

 

Gland accompagné de ses feuilles, Châsse de saint Taurin, 1247 - 1255 © C.D

 

 

 

 

 

 

  Feuilles de chataigniers, noeud du reliquaire d'Herckenrode, 1286 © C.D

Ces éléments décoratifs se retrouvent sur tous types d'objets ; ceci ne représente pas un critère de justification concernant  l'évolution de cette ornementation.

Ces végétaux se retrouvent aussi bien sur des reliquaires que sur des calices. Ils sont également sur des croix reliquaires ou des reliures.

 

Les dimensions et leurs localisations

 

Comme pour toutes formes artistiques, les éléments décoratifs sont soumis au cadre ce qui implique une absence de codification en ce qui concerne les dimensions. Toutefois, une certaine harmonie visuelle se dégage de ces objets.

 

 

Détail d'une arcature, Châsse de saint-Romain, Paris, 1270 - 1290 © C.D

 

Sur une arcature, le motif ne peut pas avoir d'imposantes dimensions car le sujet traité dans ce cas, concerne un saint personnage, donc, c'est lui qui sera mis en valeur pas des dimensions plus importantes. Jusque dans les années 1261, excepté peut être pour les grands reliquaires, l'importance des personnages ainsi que leurs gestes envers l'Eglise sont en étroite corrélation avec les dimensions plastiques. Ceci s'atténuant vers la fin de ce XIIIème siècle.

 

En ce qui concerne leurs diverses localisations sur l'objet cultuel, les motifs de végétaux se trouvent, pour les reliquaires, au niveau du faîte du toit, des arcatures incluses dans des frises. Et parfois, sur le toit comme cela peut être le cas sur la Châsse de Saint-Romain.

 

Châsse de Saint-Romain, Paris, 1270 - 1290 © C.D

 

En ce qui concerne les reliures, les végétaux sont localisés dans un bandeau aux bords des plaques. Un très bel exemple nous est parvenu : le Premier Evangéliaire de la Sainte Chapelle, 1248.

 

Pour les croix-reliquaires ou processionnelles, ces éléments se trouvent souvent sur le socle, le noeud et dans les parties supérieures.

 

Noeud du reliquaire d'Herckenrode, 1286 © C.D

Noeud se localisant dans les parties supérieures de la châsse de Saint-Taurin, 1247 - 1255 © C.D

 

Le mois prochain, je vous propose de continuer cette petite analyse stylistique des motifs végétaux en se concentrant essentiellement sur leurs traitements et les explications relatives à leurs transformations.

 

Cécile Dufour

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Le 29 novembre 2012

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Cécile Dufour

Docteur en Histoire de l’art médiéval, ses travaux de recherche concernent l’orfèvrerie au service du culte et essentiellement les productions parisiennes de la fin du XIIème et du XIIIème siècle.

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