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Triptyque romain de Jean-Paul II : Une belle aventure musicale-Partie 5

Publié le : 9 Septembre 2010
Cet article vient clore le parcours accompli en compagnie de Jean-Paul II, pape et poète, Naji Hakim, compositeur et organiste et Andrea Reuter, cantatrice.

Triptyque romain Au pays du Mont Moriyya

Point d’orgue

Je vous propose une dernière méditation sur le troisième panneau de ce triptyque, Au pays du Mont Moriyya. Le compositeur Naji Hakim a mis deux poèmes en musique, sur les quatre qui constituent ce volet : Ur en Chaldée et Dieu de l’Alliance.


Le pays du Mont Moriyya est le lieu où se rend Abraham jusqu’en son sommet, la montagne du sacrifice : c’est là que Dieu demande à Abraham de lui donner son fils unique, Isaac.

 

Dans Ur en Chaldée, le poète Jean-Paul II évoque le nomadisme, présent dans les civilisations de toutes époques:

 

« Il fut un temps où les hommes
Ne cessaient de voyager. »

 

Extrait du fac-similé reproduit avec l’autorisation du compositeur, œuvre
publiée par SCHOTT MUSIK INTERNATIONAL
www.schott-music.com

Extrait du fac-similé reproduit avec l’autorisation du compositeur, œuvre
publiée par SCHOTT MUSIK INTERNATIONAL
www.schott-music.com

 

Le nomadisme symbolise le pèlerinage de la vie : l’homme est un pèlerin sur la terre, il accomplit un voyage dans le temps et l’espace, de la naissance à la mort.
Abraham quitta Ur en Chaldée, sa patrie, pour suivre « la Voix qui lui disait : Pars ! »
Dieu, à travers la Voix, révèle à Abraham sa paternité universelle, qui transcende les temps et les lieux :

 

« Tu deviendras père. D’une multitude de nations, tu deviendras le père.
Ta descendance sera aussi nombreuse que les grains de sable au bord de la mer. »

 

Le miracle de la vie s’accomplit : Abraham et Sara eurent un fils, Isaac. Celui qui a cru contre toute espérance, Abraham, devint père, malgré son âge avancé et après des années de désespoir.
Mais Dieu lui demanda un acte de foi encore plus grand : lui rendre ce fils, le sacrifier sur l’autel, par amour pour Lui. Il mit à l’épreuve la confiance d’Abraham, et, au dernier moment, retint sa main, qui allait immoler Isaac.


Cet événement annonce le sacrifice du Christ, Jésus, mort sur la croix, pour le rachat des péchés de l’humanité.


Le poème Dieu de l’Alliance apparaît comme le point d’orgue de cette troisième partie, mais également de tout le recueil : Abraham est le premier homme, symbole de toute l’humanité, qui écouta la Voix, qui obéit à son Créateur. Aujourd’hui comme hier, l’homme doit remonter à la source, marcher à contre-courant pour découvrir le mystère de la création. Au cours de son ascension et de sa quête, il s’arrête sur le seuil, « pour parvenir au commencement de l’Alliance. »

 

« Car Dieu révéla à Abraham,
Ce qu’était pour un père le sacrifice
de son Fils – la mort en sacrifice.
Ô Abraham – Car Dieu a tant aimé le monde,
qu’il a donné son Fils, pour que tous ceux
qui croient en Lui
aient la vie éternelle. »

 

dieu de l’alliance 1.jpg

Extrait du fac-similé reproduit avec l’autorisation du compositeur, œuvre
publiée par SCHOTT MUSIK INTERNATIONAL
www.schott-music.com

Extrait du fac-similé reproduit avec l’autorisation du compositeur, œuvre
publiée par SCHOTT MUSIK INTERNATIONAL
www.schott-music.com

 

Abraham et Isaac sont une incarnation du père et du fils, au commencement du monde, réactualisée par le don total de Dieu-Père à l’humanité entière, de son Fils, Jésus-Christ, par amour pour le monde.


C’est dans l’incarnation de Dieu en un homme de chair que s’opère le lien entre alpha et oméga, entre la chute du torrent et l’ascension de l’homme vers la source, qui est aussi le but à atteindre.

 

« Le Dieu qui se donne à nous, qui est en même temps début, chemin et but, devient reconnaissable. Ce Dieu transparaît dans la création et dans l’histoire. » (Présentation du Triptyque romain, Cardinal Ratzinger)

 

En guise de point d’orgue à notre méditation, je vous propose d’écouter le dernier lied du recueil, Dieu de l’Alliance. Les deux parties du lied opposent la mort et la vie : le mot Tod (la mort), chanté sur un la grave, à un moment obscur, en fin de première section, contraste avec la seconde partie, lumineuse, dans un tempo jubilatoire, dont toute la dynamique tend vers la joie ultime de la vie éternelle.

 

Pascale Guitton-Lanquest
le 06 septembre 2010 

Extrait audio : Dieu de l’Alliance, par Andrea Reuter au chant et Naji Hakim à l’orgue.

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