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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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Triptyque romain de Jean-Paul II : Une belle aventure musicale - Partie 1

Publié le : 2 Avril 2010
En ce 2 avril 2010, je suis heureuse de vous présenter une chronique sur le pape Jean-Paul II, qui nous a quittés il y a juste cinq ans. Le 2 avril est aussi le vendredi saint, jour où le Christ est mort sur la croix, à l'issue de sa Passion.

Cette date me semble donc bien choisie pour proposer une série d'articles relatifs au recueil de poèmes de Jean-Paul II, intitulé le Triptyque romain. Six poèmes extraits de ce volume ont été mis en musique par le compositeur Naji Hakim, dans la version allemande ; l’œuvre sera créée le 8 mai prochain à la cathédrale de Francfort, par Andrea Reuter, soprano, et Naji Hakim à l’orgue.
Dans la première partie de mon étude, vous trouverez deux entretiens avec les deux musiciens, que j’ai eu la chance de rencontrer personnellement ; je les remercie de m’avoir accordé un peu de leur temps précieux. Nos échanges furent de qualité, à l’instar de leur personnalité rayonnante.

 

Le Pape Jean-Paul II en juin 2004 (c) D.R


Dans undeuxième temps, j’étudierai les six poèmes retenus sous l’angle littéraire, dégageant leurs images, symboles et figures, en lien avec la peinture et la musique. Des illustrations picturales et sonores agrémenteront notre parcours.


Je vous souhaite une bonne lecture et de belles fêtes de Pâques  !

 

ENTRETIEN AVEC NAJI HAKIM - Mardi 12 janvier 2010

 

Naji Hakim (c) D.R

Naji Hakim est un compositeur franco-libanais aujourd’hui renommé, également organiste- concertiste et professeur d’Analyse au C.R.R. de Boulogne-Billancourt. Il est membre de la Consociatio Internationalis Musicæ Sacræ de Rome et Docteur honoris causa de l'Université Pontificale Saint-Esprit de Kaslik, Liban. En 2007, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a décerné à Naji Hakim l'insigne "Augustæ crucis insigne proEcclesia et Pontifice", pour l'excellence de son engagement et de son travail au bénéfice de l'Eglise et du Saint Père.
Le compositeur vient de mettre en musique six poèmes extraits du Triptyque romain de Jean-Paul II , pour voix de soprano et orgue. Je l’ai rencontré à Chatou, le 12 janvier 2010, au cours d’un entretien riche et fort éclairant sur ce magnifique projet musical.
 

Pascale Guitton-Lanquest : J’aimerais savoir quel est le ressort intérieur de votre démarche créatrice, notamment sa dimension sacrée, ou religieuse. Vous affirmez : « L’ensemble de mon œuvre se fonde sur une foi vécue et qui se ressource périodiquement dans les Ecritures » et que « même dans des pages apparemment profanes, des œuvres instrumentales pour violon ou pour orchestre, il y a toujours une joie liée à ma foi ».

Naji Hakim : Ma foi est un cheminement, toujours en évolution. A l’image du projet de Dieu pour l’homme, la musique est un acte créateur, qui embrasse toutes les religions. Je pense à Gandhi lorsqu’il affirme : « J’appartiens à toutes les religions. » Je m’efforce de vivre cet idéal dans ma démarche de compositeur. La composition est donc un acte religieux, au sens étymologique du terme : elle « relie » le créateur et les auditeurs, dans une démarche d’amour et de partage.

Lire la suite de l'entretien en le téléchargeant

 

ENTRETIEN AVEC ANDREA REUTER - 13 mars 2010

Andrea Reuter (c) D.R

Triptyque romain
Méditations
Auteur : Jean-Paul II

Andrea Reuter est une cantatrice allemande, élève d’Elisabeth Schwarzkopf, qui demeure à Francfort. Je l’ai rencontrée le 13 mars 2010, et elle m’accorda un entretien riche et profond, conforme à sa personnalité rayonnante.

Il y a quelques années, Andrea Reuter découvrit le Triptyque romain de Jean-Paul II, par hasard, dans une librairie qui vendait des livres anciens. Elle lut ce texte avec intérêt et soumit en 2008 le projet de faire un concert sur ces poèmes, au Centre culturel de la Cathédrale de Francfort, le Haus am Dom. Elle contacta alors Naji Hakim, compositeur et organiste français, pour la mise en musique des méditations du Pape polonais, dans la traduction allemande : le texte original est en polonais, langue natale de Jean-Paul II.

Andrea Reuter fait partie du mouvement catholique des Focolari, fondé par Chiara Lubich ; empreinte d’une foi vivante et vibrante, elle a le souci de lier intrinsèquement sa foi, la vie et la musique au sein de tous ses projets. Directrice artistique pendant cinq ans de Life music now, association fondée par Yehudi Menuhin, elle a contribué à donner 236 concerts pour les pauvres, les malades, les gens de la rue, avec de jeunes musiciens. Gratuitement, ce public venait écouter les concerts, donnés par exemple à la Kapuzinerliebfrauenkirche, à Francfort. Car s’il est important de nourrir d’abord les pauvres, de leur donner du pain, il faut aussi leur reconnaître le droit d’avoir accès à l’art, d‘entendre de la musique dans un cadre de qualité.
Selon sa conception, la beauté élève l’âme et permet la communion entre les êtres. La cantatrice se sent investie d’une mission sociale par le chant : elle veut chanter pour le peuple, et pas seulement pour un cercle restreint d’initiés.


Professeur de musique au Lycée de Francfort depuis 2009, elle prépare les élèves à l’épreuve de musique classique du baccalauréat. Mère de quatre enfants, elle équilibre sa vie entre la musique et sa vie de famille, et ces deux pôles se complètent et s’équilibrent.

 

Pascale Guitton-Lanquest : Par quels aspects le Triptyque romain vous a-t-il touchée ?


Andrea Reuter : Ce livre m’a touchée par son sujet principal, l’amour qui donne la vie, substance existentielle et message universel pour tous les hommes. Jean-Paul II a su montrer le sens de la vie de Jésus, pour toutes les confessions religieuses. Un amour qui donne sa vie pour l’humanité : c’est la plus grande preuve d’amour qui existe sur terre. La plus grande parole de vie est : « Die Wahrheit macht frei » (La vérité rend libre). La liberté permet d’aimer, elle m’enseigne comment aimer, elle apporte le bonheur.


D’autre part, les fresques de la Création et du Jugement dernier de Michel-Ange, à la Chapelle Sixtine, m’apportent beaucoup d’émotion : le second volet du Triptyque romain est une contemplation de cette fresque, qui nourrit la poésie de Jean-Paul II.
 

Lire la suite de l'entretien en  le téléchargeant
 

Illustration de l'article : Jean-Paul II en juin 2004 (c) D.R

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